11. Médecine de la Renaissance

Pensée médicale

L’« esprit renaissant »

Innovations médicales

Les écoles d’anatomie

L’essor de la chirurgie

Grandes épidémies

Mal de Naples, mal des Français, mal des Espagnols

Médecins célèbres

Ambroise Paré (1510-1590)

Vésale (v. 1514-1564)

Paracelse, Philipp Aureolus Theophrast Bombast von Hohenheim dit (1493-1541)

Paracelse était le fils d’un médecin qui lui a enseigné la médecine, l’alchimie et la chirurgie. Il a étudié à l’université de Bâle, notamment les œuvres d’Hildegarde de Bingen et de Jean Trithème. Il prit un pseudonyme par référence au médecin Celse. Certains ont suggéré que Paracelse signifiait « celui qui est illuminé, qui est près du ciel ». Il a obtenu en 1522, le diplôme de docteur en médecine à l’école de Salerne puis il a voyagé dans toute l’Europe, au Portugal, en Espagne, en Italie, au Danemark, aux Pays-Bas, en Suède et en Russie. Il se serait même rendu en Égypte et à Damas. Il se vantait d’avoir reçu la « Pierre Philosophale » de Salomon Trismosinus à Constantinople. Il a été nommé en 1526 professeur à l’université de Bâle, où il a créé un scandale en brûlant les œuvres d’Avicenne et de Galien, et en faisant ses cours en allemand. Il est considéré comme le précurseur de l’homéopathie. Il enseignait la théorie des signatures. Bien que ses idées n’aient pas été toutes bien comprises par ses contemporains, il est considéré comme un des pères de la médecine expérimentale. C’était un chirurgien à l’esprit novateur, il préconisait de maintenir les plaies propres et d’appliquer des huiles essentielles ou des sels de cuivre ou d’argent au lieu de brûler les chairs. Il enseignait que : « les blessures et les plaies ont leur loi de réparation » et aussi que « la nature ne suit pas l’homme c’est l’homme qui doit la suivre ».

Léonard de Vinci (1452-1519)

Ils étaient aussi médecins

Ces malades célèbres

La plaie oculaire du roi Henri II

La reine de France Catherine de Médicis, présente au tournoi, manifeste son inquiétude en raison d’une sinistre prévision qu’aurait prononcée un certain Nostradamus. Non loin d’elle se trouve la maîtresse du roi, Diane de Poitiers, qui a vingt ans de plus que lui et dont on dit qu’elle est sous le charme de son adversaire, Gabriel de Lorges, comte de Montgomery, capitaine de la garde écossaise. À la suite d’un choc d’une violence inouïe entre ce dernier et Henri II, le roi est victime d’un traumatisme facial important : « Un gros éclat frappa le front au-dessous du sourcil droit et, déchirant la chair, vient s’enfoncer dans un coin de l’œil gauche ; plusieurs fragments percèrent l’œil même ; l’os frontal ne fut pas touché ». Les premiers médecins et chirurgiens qui se portent à son chevet « arrachent du front, de l’œil et de la tempe cinq éclats de bois dont l’un, de la longueur d’un doigt, était piqué au-dessus du sourcil ». La taille des éclats de bois est précisée : 9,5cm sur 1cm pour le plus grand et 7cm sur 0,4cm pour le plus petit. Après avoir lavé la plaie au blanc d’œuf, les médecins administrent au roi une potion faite de rhubarbe et de camomille. L’état du roi empire : il se met à vomir et « une grande quantité de sang acqueux » s’échappe de sa blessure et de l’anus. Vésale et Ambroise Paré discutent la réalisation d’une trépanation. Malheureusement ce geste est récusé pour éviter un surplus de souffrance au roi qui se tord désormais de douleur.

La gravelle de Montaigne

Peinture et médecine