13. Médecine du XVIIIe siècle

Pensée médicale

Anatomie

Physiologie

Les autres travaux en physiologie

Essor de la chirurgie

La santé publique

La vaccination antivariolique

La santé publique a fait un grand pas au dix-huitième siècle avec la découverte de la vaccination. Le procédé de variolisation avait été importé de Constantinople (où il avait été utilisé dès 1701 par Giacomo Pylarini) par Lady Mary Wortley Montagu (épouse de l’ambassadeur d’Angleterre en Turquie) et avait été introduit à Versailles par le Docteur Théodore Tronchin (1709-1781). Cette technique d’inoculation, parfois dangereuse, a été remplacée à partir de 1796 par l’invention de la vaccination antivariolique d’Edward Jenner (1749-1823), médecin de campagne britannique. Cette invention constitue la découverte la plus importante du XVIIe siècle. Son idée lui était venue après qu’il eut constaté que les fermières dont les mains étaient en contact avec le pis des vaches lors de la traite ne contractaient jamais la variole. Or ces animaux étaient touchés par une maladie, le cow-pox (ou vaccine), qui semblait être à l’origine de l’immunisation contre la variole. Pendant près de 20 ans, Jenner a étudié, testé et séparé la vaccine des autres éruptions des bovidés. Le 14 mai 1796, il a eu l’idée de réaliser l’inoculation à un jeune garçon nommé James Philips du contenu du pus prélevé à partir d’une pustule de paysanne, qui avait contracté la vaccine. Il a noté la survenue d’une pustule au point d’injection 10 jours après qui a guéri sans incident. Jenner a alors tenté d’inoculer la variole à l’enfant à partir du pus prélevé de pustules varioliques humaines plus d’une vingtaine de fois, mais sans résultat. Jenner avait prouvé que le pus de la vaccine introduit par scarification dans l’organisme humain permettait de le protéger de la variole. On a donné le nom de « vaccin » à ce procédé nouveau par référence au mot latin vaca qui signifie « vache ». Cette expérience a été rapportée par Jenner, dans un article soumis à la Société royale de médecine. Il a été refusé et critiqué par ses adversaires (Woodvile et Pearson) qui s’insurgeaient contre le fait que Jenner veuille être considéré comme l’inventeur de la méthode, alors que celle ci était connue et déjà pratiquée.

L’hygiène publique

Hospitalisation

À la fin du XVIIIe siècle, sous l’impulsion des idées développées par les penseurs et philosophes, les structures hospitalières ont commencé à être remises en question : « Ces établissements ne feraient qu’augmenter le nombre de pauvres par la certitude de secours, sépareraient les hospitalisés de leur famille, alors qu’au milieu des leurs ils seraient traités avec plus de sollicitude. » Les hôpitaux militaires avaient un statut différent et bénéficiaient d’un peu plus de crédits parce que le roi se devait de bien traiter ses soldats. Madame Necker, sensible aux discours de son compatriote Théodore Tronchin qui prônait l’adoption de mesures d’hygiène et la création de salles communes assez hautes de plafond pour qu’on y puisse respirer, a fait édifier à Paris, en 1778, l’établissement qui porte son nom. En effet, selon un rapport de Jacques Tenon (1724-1816), Mémoire sur les hôpitaux de Paris, paru en 1788, les hôpitaux étaient dans un triste état et servaient toujours plus de refuges que de lieux de soins. À partir de 1789, la gestion des établissements hospitaliers a été attribuée aux municipalités avec pour conséquence une désorganisation liée aux importants problèmes de personnel. Les lits restaient trop serrés, les malades non valides ne bénéficiaient d’aucun soin de propreté, ce qui favorisait le développement d’épidémies qui s’abattaient aussi bien sur les patients que sur le personnel hospitalier, présent 24 heures sur 24.

Médecins célèbres

Marie François Bichat (1771-1802)

Ils étaient aussi médecins

Jean-Paul Marat (1743-1793)

Ces malades célèbres

La variole de Louis XV

Le phimosis de Louis XVI

L’angor de Mirabeau