Je ne sais pas comment je le sais. Il y a d’abord le premier lac, à droite, immédiatement à travers un rideau d’arbres ou de buissons. Tôle ondulée grise et verte avec passages de vent. On laisse la voiture en bas, sur la gauche, dans un creux. A cet endroit on ne voit plus le lac : c’est la forêt à droite, ou plutôt l’épaisseur du rideau qui cache l’étendue de gris profond ondulé, et la forêt à gauche, lourde et humide. On entre dans le bois par un sentier à peine visible depuis la route, ou le noir transparent d’une fente. C’est alors un couloir escarpé, l’intérieur. On rejoint le chemin de pente. Rien à dire du franchissement des racines, des minutes au bruit de l’eau en escalier, du passage rapide à découvert sous les pylônes, du nouveau silence après dans une lumière de feuilles. A la fin il y a le deuxième lac devant, froid.
Écrire à mort. Sans doute on ne peut pas faire autre chose.