Légitime défense

Contre et « pour dévaler », mais debout dans l’action des membres. Contre le football. Dégoût violent du spectacle et du jeu. Haine du théâtre. Hors jeu. Avec l’idée de l’eau très froide et de la hanche de course. Aller vers un arbre. Sans s’arrêter. Ne pas savoir où ça commence. Savoir que ça n’a pas cessé de commencer. Que ça recommence. Pour y être. Il n’y a pas d’autre façon de toucher vraiment, aveuglément, la peau du mur. Ou le ventre. Pas d’autre façon d’être à la nudité. Toucher le ventre et le sexe. Lécher le sexe jusqu’au bout. Sucer. Marcher sans se retourner. Donc plus proche. C’est-à-dire toujours plus proche. Pollock. Contre chant, psaume, incantation, charme, prière. Contre la couleur. Noir et blanc, noir et blanc, noir et blanc. Contre les sports de glisse. Avec d’autres, absents. D’autres présents. Comme s’il n’y avait rien d’autre à faire. Il n’y a rien d’autre à faire. Travail pratique, travaux pratiques, savoirs pratiques. Rien ne ressemble à rien, c’est pour ça. Parce que la phrase n’existe pas. Il n’y a pas de phrase, non, jamais, pas pour nous. Pas de ça, donc j’écris. Happy new ears (John Cage). Et que la poésie, non, vraiment. Contre chants, psaumes, images, sports de glisse, fantômes, sons et lumières, écrans. Pour casser les morceaux, faire un chemin plat. Courir dessus de tout son corps, en silence. « Arrière ces superstitions… » Plus d’« adorations » ni d’« agenouillages ». C’est clair ?