Ablation du-passé-et-du-futur dans l’à venir ici même : le temps n’existe pas. Du réel reste, collé aux vitres de la voiture, battant aux vitres. De l’eau de Durance, de l’eau de Seine, de l’eau de fleuve et de bassins. La pluie en suspension dans le vide, et son vacarme. Il parle mais on n’entend que le bruit de l’eau. Plus possible de revenir en arrière. Le temps réel est ce temps dont l’épaisseur ne se mesure pas. La règle est de jouer en temps réel. Ou plutôt de ne pas jouer (abolition du jeu comme nouvelle règle du jeu). L’action a lieu en temps réel. Regarder devant soi. Inventer à mesure ce qui est à venir (ici même). Le présent à venir en vain devant soi mot à mot intraduisible. Cela (la scène des lauriers, la brûlure, le positif noir, la diagonale, l’épisode des mains, l’énoncé intraduisible, etc.) (dans le scénario du film à venir, ou du film en train de se substituer à un poème dont la mémoire serait maintenant définitivement perdue) devait avoir pour but (sens) :
la poésie est coupée.