Abbon Le Courbe, en latin Abbo Cernuus, poète français, né vers 850, en Normandie, est mort en 923, à Paris. Son poème épique, De bellis Parisiacae urbis, raconte le siège de Paris par les Normands en 886. Il dit avoir pris Virgile pour modèle,
Gaspard Abeille, poète français né vers 1648, à Riez en Provence, est mort le 22 mai 1718, à Paris. Il aimait faire des grimaces. Il est l’auteur d’épîtres, d’odes, d’opéras et de cinq tragédies. L’une d’elles s’intitule Argélie (1673). Certains jugent son écriture « languissante et monotone »,
Pierre-Toussaint Aillaud, poète français, né en 1759 à Montpellier, est mort en 1826. On a de lui six longs poèmes parmi lesquels L’Égyptiade en douze chants (Toulouse, 1812, 1813, in-octavo), L’Apothéose de Thérésine en cinq chants (Montauban, 1802, in-octavo). Il avait entrepris de refaire la Henriade de Voltaire mais il n’en publia qu’un chant (ibid., 1826).
Acace d’Albiac, poète français du XVIe siècle, contraint, pour ses opinions religieuses (il était réformé), de résider en Suisse. Ses poèmes sont tous d’inspiration chrétienne : Le Livre de Job, traduit en vers (1552), Les Proverbes de Salomon et l’Ecclésiaste, traduits en vers sous forme de cantique en 1558,
Guillaume Alexis, poète français, né dans la seconde moitié du XVe siècle. Ses poèmes se recommandent par leur grâce et leur naïveté. La Fontaine les aimait pour leur tour facile. Sur quatre de ses principaux titres, trois contiennent l’adjectif « faux » : Le Grand Blason des faulces amours (Paris, 1493), Le Contre Blason des faulces amours (Paris, sans date), Le Martyrologe des fausses langues (Paris, 1493),
Pierre Allix, poète français, juge au tribunal de première instance de Paris, est mort subitement à l’audience, en 1793. Il a inséré des vers dans le Mercure de France et l’Almanach des Muses, et publié les Quatre Ages de l’homme, poème en quatre chants, dix ans avant sa mort, en 1783 (donc),
Eloy d’Amerval, poète français, est mort après 1508. Il était prêtre à Béthune. Son poème, la Grande Dyablerie, « traite comment Satan fait démontrance à Lucifer de tous les maux que les mondains font selon leurs états, vocations et métiers, et comment il les tire à damnation » (Paris, 1508, in-folio). D’Amerval n’hésite pas, lorsqu’il le faut, à mêler poésie et vulgarité,
André de Coutances, poète français du XIIe siècle, est l’auteur d’une imitation en vers du faux évangile de Nicomède ayant pour titre le Roman de la résurrection du Sauveur. Il composa aussi une satire en vers de huit syllabes, formée de quatre-vingt-dix-neuf quatrains monorimes, intitulée le Roman des Français. Les critiques s’accordent pour juger le style de ce poème « peu intelligible »,
François Guillaume Jean Stanislas Andrieux, poète français né le 6 mai 1759 à Strasbourg, est mort le 10 mai 1833. Chef de bureau, puis chef de division à la Direction générale de la liquidation, il démissionna après le 31 mai 1793 pour se consacrer à la poésie. En 1814 il obtint la chaire de littérature française au Collège de France et y enseigna jusqu’à la fin de sa vie le culte des doctrines classiques. Son organe était très faible, mais il disait admirablement. A la demande de Talma il tenta quelques corrections sur les vers du Polyeucte et du Nicomède de Corneille,
Barthélemy Aneau ou Anneau, poète français né vers 1500, est mort le 12 juin 1561 (massacré comme inclinant vers les doctrines calvinistes). C’était un ami de Clément Marot. On le dit médiocre et bizarre : son livre Picta poesis (Lyon, 1552) est une suite de commentaires, en vers grecs et latins, de figures mythologiques et d’emblèmes, dont les dessins, gravés sur bois, accompagnent le texte. Il traduisit lui-même cet ouvrage en vers français sous le titre Imagination poétique des Latins et Grecs (Lyon, 1552),
Angilbert, poète français de la cour de Charlemagne, est mort le 18 février 814. Il étudia sous Alcuin et devint membre de l’école palatine, où il eut le surnom d’« Homère »,
François d’Arbaud de Porchères, poète français né à Saint-Maximin en Provence, est mort en 1640. Racan fait un grand éloge d’un de ses poèmes, La Madelaine, qui n’a pas été imprimé,
Nicole ou Nicolas Bargedé, poète français du XVIe siècle, né à Vézelay. Mystique et d’humeur triste, il a écrit Moins que rien, fils aîné de la terre (Paris, 1550), et Les Odes pénitentes du Moins que rien (Paris, 1550),
Baudoin de Condé, poète français du XIIIe siècle, est l’auteur de dits qui ont servi de cadre à des allégories morales. Plusieurs de ces dits (d’Amour, de la Rose, de la Mort, du Monde, du Siècle, du Dragon, etc.) sont en vers équivoques, c’est-à-dire sur des rimes produites par le même mot pris dans un double ou triple sens. Le plus étendu de ces petits poèmes, La Voie de Paradis, a sept cent quatre-vingt-dix vers,
Eustorg ou Hector de Beaulieu, poète français du XVIe siècle, est né dans le Limousin. Après avoir suivi, comme musicien, une troupe de comédiens ambulants, il fut ordonné prêtre, puis embrassa la religion réformée et devint ministre à Genève. Le titre de son principal recueil, Rondeaux, dixains, ballades, blasons, chansons, etc. (Lyon, 1537), est long d’une vingtaine de lignes et passe à lui seul pour une curiosité bibliographique,
Antoine Bertin, dit le Chevalier Bertin, poète français né le 10 octobre 1752 à l’île Bourbon, est mort en 1790 à Saint-Domingue. Ami de Parny, considéré parfois comme « le plus sensuel de nos poètes érotiques ». Son œuvre, composée d’élégies, parut en 1780 sous ce titre très simple et très juste : Les Amours. Victime de ses excès, il mourut à trente-huit ans,
Charles de Beys, poète français, né en 1610 à Paris, mort le 26 septembre 1659. Soupçonné à tort d’être l’auteur de la Miliade, satire contre Richelieu, il fut enfermé quelque temps à la Bastille,
Anne Bignan, poète français né à Lyon le 3 août 1795, est mort à Pau le 27 novembre 1861. Cédant de bonne heure à sa vocation poétique, il composa un grand nombre de pièces pour les concours académiques où il fut très souvent couronné. Son œuvre principale est la traduction des poèmes d’Homère,
Pierre de Blarru, poète latin français, né en 1437, est mort en 1505. Il est surtout connu pour sa Nancéicle (Liber Nanceïdos, 1518, in-folio), traduite en français par M. Schultz en 1840,
Blot, baron de Chauvigny, poète français, né vers 1610, est mort le 13 mars 1655 à Blois. Ses contemporains l’appelaient l’« Esprit »,
Balthazar de Bonnecorse, poète français né à Marseille, est mort en 1706. Ayant publié la Montre d’Amour, suite de madrigaux sur chaque heure du jour (Paris, 1666), il s’est vu citer dédaigneusement dans Le Lutrin de Boileau,
Jean de Boyssières, poète français né en 1555 à Clermont-Ferrand. Il composa un grand nombre de vers, odes, stances, complaintes, pleurs et autres pièces obscures et souvent même inintelligibles,
Georges de Brébeuf, poète français, né en 1618 à Thorigny, mort en 1661, près de Caen. Accablé, depuis l’âge de vingt ans, d’infirmités et de maladies, il disputait à la souffrance les heures qu’il donnait au travail. Son chef-d’œuvre est la traduction en vers de La Pharsale de Lucain où l’on peut lire une magnifique description de la forêt de Marseille,
N. de Cantenac, poète français du XVIIe siècle, n’est connu que comme auteur d’un petit poème de quarante stances assez peu moral intitulé l’Occasion perdue, et qui fut attribué à Pierre Corneille,
Guillaume de Chaulieu, poète français né en 1639 et mort le 27 juin 1720. On l’appelait l’« Anacréon du Temple ». C’est de lui que parle Voltaire :
Sa vive imagination
Prodiguait dans sa douce ivresse
Des beautés sans correction
Qui choquaient un peu la justesse
Et respiraient la passion.
Guillaume Colleret, poète français, né le 12 mars 1598 à Paris, est mort le 11 ou le 19 février 1659. Il eut une discussion avec le cardinal de Richelieu qui préférait la formule « barboter dans la bourbe de l’eau » à « s’humecter dans la bourbe de l’eau ». Le dernier mot resta au poète et il conserva « s’humecter ». Son Désespoir amoureux, ses Divertissements et Poésies diverses le montrent disciple de Ronsard. Il écrivit en outre une Histoire des poètes français dont le manuscrit a disparu dans l’incendie de la bibliothèque du Louvre en mai 1871,
Jean-Baptiste-Aimé Deloy, poète français, né en 1798 près de Lure (Vosges), est mort le 25 mai 1834. On attribua à Lamartine une Ode à Chateaubriand qu’il avait insérée dans le Mercure ségusien, et signée A. de L.,
Paul Desforges-Maillard, poète français né en 1699 au Croisic, est mort en 1772. Il avait publié sans succès des pièces de vers dans quelques recueils lorsqu’il imagina d’envoyer ses nouvelles œuvres au Mercure sous le pseudonyme d’une femme. Il reçut dès lors très vite des marques d’admiration et des lettres d’amour. Quand il décida de se découvrir il perdit aussitôt ses adulateurs : « on s’aperçut que sa poésie terne et diffuse ne méritait que l’oubli »,
Antoinette du Ligier de La Garde, Mme Deshoulières, poète français née vers 1637 à Paris, est morte le 17 février 1694. On l’appelait la « dixième Muse », la « Calliope française ». Sa fille Antoinette-Thérèse composa elle aussi des épîtres, des madrigaux et des chansons qu’elle inséra, en 1695, dans l’édition des œuvres de sa mère,
Charles Dovalle, poète français né le 23 juin 1807 à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), est mort le 30 novembre 1829. Dans le duel qui l’opposait à un directeur de théâtre, il fut atteint d’une balle au cœur. Pendant que les témoins chargeaient les pistolets, il s’était retiré à l’écart et avait écrit les derniers vers d’un adieu à sa famille. On les retrouva sur lui portant la trace de la balle qui les avait traversés :
Brillant d’un bonheur ineffable,
Pour moi commençait l’avenir
Et ma jeunesse était semblable
A la fleur qui vient de s’ouvrir.
François Joseph de Saint-Aulaire, poète français, né en 1643, est mort en 1742 à Paris. La duchesse du Maine l’appelait son « Berger »,
Jean François de Saint-Lambert, poète français né le 26 décembre 1716 à Nancy. Grand maître de la garde-robe du roi Stanislas. Il venait à peine de donner au public son poème des Saisons lorsqu’il entra à l’Académie française. Voltaire écrit de ce poème : « C’est le seul ouvrage de notre siècle qui passera à la postérité. » Walpole au contraire le traite d’« Arcadie encyclopédique »,
Louis de Sanlecque, poète français, est mort le 14 juillet 1714 à Garnay, près de Dreux. On cite de lui un ingénieux Poème contre les mauvais gestes des prédicateurs,
C. de Surville, poète français, dont la vie ne nous est connue que par Vanderbourg, le premier éditeur de ses poèmes, en 1803. Un second recueil, publié par Charles Nodier en 1826, est donné pour apocryphe,
Étienne Tabourot, poète français, né en 1549 à Dijon. Il était encore élève au collège de Bourgogne à Paris lorsqu’il fit La Coupe, pièce où la mesure variée des vers figurait l’objet décrit,
Joseph Tréneuil, poète français, né le 27 juin 1763 à Cahors. Ses périphrases, ses allégories, ses prosopopées font de lui, avec Emmanuel Hocquard, un des derniers représentants de l’élégie classique,
Jean Vauquelin, poète français né en 1536, est l’auteur de Foresteries et d’Idillies, titre qui, selon lui, « ne signifie et représente que diverses petites images et gravures en la semblance de celles qu’on grave aux lapis, aux gemmes et calcédoines pour servir quelquefois de cachet »,
Nicolas Vauquelin, poète français, son fils, passait des journées entières dans son jardin de la rue Colombier vêtu en berger de l’Arcadie, la houlette à la main, etc.,
Jacques Vergier, poète français, né le 3 janvier 1655 à Lyon, est mort assassiné par des voleurs de la bande de Cartouche.