L’amant n’aimait de l’amante
Que ses mains imprenables
Tout a été entamé
Plénitude et brûlure
Sur nos lèvres d’amants
Le feu et la morsure
La folle frange du temps
Sans concordance
Colore la vie
Consume nos yeux qui se croisent
Dans le champ lumière
De nos cœurs chaos
Lui
Comment te rendre ton regard?
Elle
Regarde en toi. Que dire d’autre?
À la fenêtre un enfant
Son sourire couleur fin de ciel
Sur la table un bougeoir de faïence
Valse sur la neige
Un pays de sonances
Avant le printemps après l’hiver
Une histoire respire
Et mon corps d’outre-Terre
Mon âme boussole
Se souviennent parfois
De la joie
Une version de ce poème a paru dans la revue Poésie 2000, no 83, Paris, Théâtre Molière – Maison de la Poésie, juin 2000.