PREMIER CODE DE SAGESSE : Qui s’abrite auprès du Très-Haut repose sous la protection du Tout-Puissant. Je dis à l’Éternel : « Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! »
UTILITÉ : La protection. Ce code nous vient du prophète Moïse, qui l’a créé en gravissant le mont Sinaï, afin de se protéger de forces inconnues au cours de son ascension. Il est devenu une norme de protection qui sert aux difficultés de la vie quotidienne comme à la sécurité d’armées entières avant la bataille.
SOURCE : Biblica.com, Psaume 91, versets 1 et 2.
Entre les 39 livres de l’Ancien Testament, le livre des Psaumes est unique. Les 18 livres qui le précèdent et les 20 suivants contiennent surtout de l’information, des instructions et des commandements envoyés directement par Dieu au peuple de la Terre. Le livre des Psaumes est différent, et même tout le contraire. Au lieu de préserver les révélations divines reçues de Dieu, les 2 461 versets qui le composent sont des hymnes – des chants d’honneur et d’adoration – destinés à être offerts à Dieu. Autrement dit, les psaumes sont des prières déjà toutes faites, pour des situations qui vont des difficultés générales de la vie quotidienne aux besoins précis des familles et des communautés en période de nécessité.
Le Psaume 91, appelé parfois la Prière de Moïse, la Prière de protection et la Prière du soldat, en constitue l’un des exemples les plus frappants.
Note : À cause de différences de traduction et de numérotation, le Psaume 91 de la Bible de Jérusalem était le Psaume 90 dans la version de la Bible en grec ancien, beaucoup plus lointaine, appelée la Septante, qui la précède d’environ 1 700 ans.
L’ancien Zohar hébraïque, le texte fondamental de la kabbale mystique, décrit comment le Psaume 91 protégea le prophète Moïse lors de sa deuxième ascension du mont Sinaï, où il reçut les dix commandements. Selon le Zohar, Moïse était enveloppé, au cours de son ascension, d’un mystérieux nuage d’une substance inconnue et d’une origine étrange. Le nuage était si dense que Moïse ne voyait plus devant lui et restait invisible aux yeux de ses proches restés en bas. Il ne savait pas ce qui se passait, ni ce que signifiait ce nuage, ni à quoi s’attendre. Il ne savait pas s’il allait un jour retrouver sa famille, ses amis et ses disciples.
C’est en cette période d’incertitude et de peur que Moïse composa et récita le Paume 91 pour sa protection. En fait, il fut protégé, et en attribua la raison à la force de sa prière. Il continua à grimper jusqu’au sommet du mont Sinaï, où il reçut les tables de pierre et les instructions qui constituent la loi primordiale des adeptes des religions juive et chrétienne depuis plus de 3 000 ans.
Même si, dans son entièreté, la prière originelle de Moïse comporte 16 versets, on la ramène souvent aux deux premiers suivants, pour la rendre plus claire et lorsque le temps presse :
Qui s’abrite auprès du Très-Haut repose
sous la protection du Tout-Puissant.
Je dis à l’Éternel : « Tu es mon refuge et ma forteresse,
mon Dieu en qui je me confie ! »
Un examen plus précis de cette prière révèle que la source de cette protection recèle des couches profondes de signification que connaîtront ceux qui comprennent le code.
Alors que des livres entiers ont été consacrés à la révélation du mystère de la Prière de protection de Moïse, l’exposé qui suit portera sur les noms de code de Dieu qui se retrouvent dans toute la prière, et sur la protection qu’ils nous accordent, à commencer par le Très-Haut.
Le premier nom de code de Dieu est le Très-Haut. Dans l’hébreu biblique, celui-ci est généralement traduit de l’araméen (la langue originelle des Écritures) par El Elyon, qui signifie « le Dieu Très-Haut », ou « Dieu le plus haut » : rien n’est plus grand ni plus puissant que l’essence de la force que représente ce nom. Cet emploi du code verbal apparaît au tout début de l’Ancien Testament (Genèse 14,18-20) : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut qui a formé le ciel et la terre ; béni soit aussi le Dieu Très-Haut qui t’a donné la victoire sur tes ennemis !
Le deuxième nom secret de Dieu est Tout-Puissant, d’après les spécialistes du Proche-Orient qui traduisent généralement ainsi le nom araméen Shaddai (« Tout-Puissant ») ou El Shaddai (« Dieu tout-puissant »). C’est l’un des sept noms de Dieu qui remplacent son nom véritable au moins 6 800 fois dans la Bible hébraïque. Les six autres noms sont Ehyeh, qui veut dire « Je serai »; Tzevaot, qui veut dire « hôte » ; Élohim, qui veut dire « dieux »; El, qui signifie « Dieu »; et Eloah, qui signifie également « Dieu ».
Le troisième nom de code est peut-être le plus direct, le plus mystérieux et le plus puissant. C’est le nom personnel de Dieu : Yahvé. Initialement, celui-ci révéla à Moïse, sur le mont Sinaï, qu’il était le « Je Suis », puis Moïse demanda comment il devait s’adresser à Dieu en sa présence. La réponse fut l’unique révélation du nom personnel de Dieu au peuple de la Terre. Dans le livre de l’Exode, 6:2-3, Dieu lui répondit, en termes non équivoques : « Je suis Yahvé. »
Les premiers documents de la Bible hébraïque, antérieurs aux importants textes massorétiques du 6e siècle, identifient clairement le nom personnel de Dieu : Yahvé. Toutefois, parce que ce nom est sacré dans la tradition juive orthodoxe, il n’est jamais écrit ni prononcé comme un mot courant. Le nom de Dieu a donc été remplacé environ 6 800 fois, dans la Bible hébraïque, par des noms comme Adonaï, Élohim, et Seigneur.
Le quatrième nom de code, « Dieu », traduit de l’hébreu Elohim, est celui que l’Ancien Testament utilise le plus souvent. Même la traduction précise de ce mot laisse de l’incertitude et du mystère, et il est généralement associé à Dieu le Créateur.
Les premières révélations sur la nature de ce terme mystérieux figurent dans la Genèse (1,1), dès la première phrase : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » Dans cette référence, Dieu est désigné au singulier, en tant que Créateur. Plus tard, toutefois, dans la Genèse, on nous fait sentir plus profondément l’importance de cette création.
La Genèse 1,27 commence ainsi : « Dieu créa les hommes de sorte qu’ils soient son image, oui, il les créa de sorte qu’ils soient l’image de Dieu. » L’humanité est donc un reflet d’une essence singulière. Dans la seconde partie de la même phrase, toutefois, la description de cet acte primordial de création s’élargit : « Il les créa homme et femme », référence duelle plutôt que singulière. Ainsi, on nous montre la toute-puissance du Créateur à la fois singulière et plurielle.
En plus d’offrir une source de protection personnelle, depuis l’époque de ses origines le Psaume 91 a également servi de prière de protection à des armées entières avant la bataille. Durant la Première Guerre mondiale, par exemple, on obligeait couramment des unités militaires à mémoriser la Prière du soldat à la veille d’un combat. Ce faisant, la Prière de protection de Moïse occupait leur cœur et leur esprit, les préparant au corps à corps qu’ils allaient affronter sur les champs de bataille de l’Europe.
Tel que je l’ai déjà mentionné, alors que l’on se sert souvent des deux premiers versets comme brève prière de protection, on peut également utiliser la prière entière, comme c’est souvent le cas. Voici donc la version complète du Psaume 91 – dans laquelle, pour votre commodité, j’ai souligné les divers noms de Dieu.
Qui s’abrite auprès du Très-Haut,
repose sous la protection du Tout-Puissant.
Je dis à l’Éternel : « Tu es mon refuge et ma forteresse,
mon Dieu en qui je me confie ! »
C’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur,
et de la peste qui fait des ravages.
Il te couvre sous son plumage,
tu es en sécurité sous son aile,
sa fidélité te protège comme un grand bouclier.
Tu n’as donc pas à craindre les terreurs de la nuit,
ni les flèches qui volent dans la journée,
ou bien la peste qui rôde dans l’obscurité,
ou encore le coup fatal qui frappe à l’heure de midi.
Que mille tombent à côté de toi,
et dix mille à ta droite,
toi, tu ne seras pas atteint.
Il te suffira de regarder de tes yeux
pour constater la rétribution des méchants.
Oui, tu es mon refuge ô Éternel !
Si toi, tu fais du Très-Haut ton abri,
aucun malheur ne t’atteindra,
nulle calamité n’approchera de ta demeure ;
car à ses anges, il donnera des ordres à ton sujet
pour qu’ils te protègent sur tes chemins.
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre.
Tu pourras marcher sur le lion et la vipère,
et piétiner le jeune lion et le serpent.
Oui, celui qui m’est attaché, je le délivrerai
et je protègerai celui qui entretient une relation avec moi.
Lui, il m’invoquera, et je lui répondrai,
je serai avec lui au jour de la détresse,
je le délivrerai et je l’honorerai,
je le comblerai d’une longue vie
et lui ferai expérimenter mon salut.
La puissance des codes de sagesse provient de leur répétition dans une forme affirmative. Cela imprime un code dans l’inconscient. En harmonisant le cœur et le cerveau tel que décrit dans « Comment utiliser les codes de sagesse » (voir page xxi), nous ouvrons une « ligne directe » de communication avec l’inconscient.
Dans cet espace d’harmonie entre le cœur et le cerveau, récitez ce code, un vers à la fois, soit en silence ou à haute voix, jusqu’à ce que vous ressentiez une impression accrue de confiance et la certitude de n’être pas seul. Surtout, accueillez ce code en vous focalisant sur la conscience et le souffle, et sentez que vous êtes dans le cœur, non dans la tête.