SIXIÈME CODE DE SAGESSE : Aucune progéniture d’un dieu n’a péri, pas plus que celui qui lui appartient. Tu ne périras pas, toi qui lui appartiens.
UTILITÉ : Ce code aborde la peur humaine universelle de l’anéantissement et la peur primale de la non-existence.
SOURCE : Les Textes de la pyramide d’Ounas, énoncé 213, strophe 145.
Les hiéroglyphes appelés Textes de la pyramide, celle du roi Ounas, en Égypte, figurent parmi les écrits les plus anciens. J’ai eu l’occasion d’explorer les salles mystérieuses de cette pyramide et de les voir sur place à l’automne 1986, en compagnie d’un petit groupe de scientifiques et de chercheurs. Nous avons cheminé par les passages et les tunnels surmontés d’arches jusqu’à une salle au plafond voûté contenant les fameux textes hiéroglyphiques. Ceux-ci sont gravés sur les murs, et non peints.
J’étais rempli d’émerveillement devant les textes, et ce, pour deux raisons. L’une est que les inscriptions sont encore si bien conservées qu’on aurait dit que l’artiste les avait terminées et était parti seulement quelques heures auparavant. Mais au-delà de l’état extraordinaire de ces inscriptions, ce qu’elles disaient m’intriguait davantage.
L’artiste, le scribe ou le prêtre qui grava les murs de la salle il y a quatre millénaires aurait pu y laisser de l’information sur les événements de l’époque – changements climatiques et extrême sécheresse, puis famine et troubles sociaux, selon les documents anciens –, mais le texte n’en dit rien. Avec une structure d’énoncés, dont chacun comprend des strophes multiples, le texte fut écrit dans un seul but : instruire, rassurer et réconforter l’âme du roi Ounas au cours de son périple dans l’au-delà. Le Sixième code de sagesse, extrait de l’énoncé 213, strophe 145 des Textes de la pyramide, est un exemple magnifique qui illustre la nature de l’apaisement que prodiguent ces écrits anciens :
Aucune progéniture d’un dieu n’a péri, pas plus que celui qui lui appartient. Tu ne périras pas, toi qui lui appartiens.
Dans ce passage, l’âme du roi est rassurée sur le fait que, puisqu’il est né d’un dieu et constitue son expression vivante, sa transition dans l’au-delà sera réussie. L’âme ne peut rater sa transition. C’est impossible. D’après la logique de l’origine divine et de la nature éternelle de l’âme, le texte assure au roi, ou à tout initié ou scribe religieux qui le lit, la réussite de son périple.
Ce texte ancien est l’un des premiers exemples écrits d’une technique reconnue au fil des siècles pour instruire, aider, guider, réconforter et guérir dans les moments difficiles. Et même si les Textes de la pyramide ont servi à préparer le roi Ounas à sa mort, il y a 4 000 ans, le principe est tout aussi puissant et fonctionne tout autant lorsque, encore en vie, nous affrontons les difficultés du quotidien dans notre monde contemporain. La puissance des Textes de la pyramide est « dissimulée » bien en vue dans un code de sagesse auquel nous avons accès tous les jours.
La puissance des codes de sagesse provient de leur répétition dans une forme affirmative. Cela imprime un code dans l’inconscient. En harmonisant le cœur et le cerveau tel que décrit dans « Comment utiliser les codes de sagesse » (voir page xxi), nous ouvrons une « ligne directe » de communication avec l’inconscient.
Dans cet espace d’harmonie entre le cœur et le cerveau, récitez ce code, un vers à la fois, en silence ou à haute voix, jusqu’à ce que vous ressentiez une impression accrue de confiance et la certitude de n’être pas seul. Surtout, accueillez ce code en vous focalisant sur la conscience et le souffle, et sentez que vous êtes dans le cœur, non dans la tête.