La dernière fois que je l’ai revue, préparée, maquillée, elle n’avait plus de visage, mais un masque de bois mal peint, de craie bleuâtre et de chiffon.

 

Nuits d’insomnie : aucune pensée paisible sur laquelle poser la tête, aucune figure aimée. Rien que des oreillers de pierre. Tout se mélange. Le sens même des mots qui m’obsèdent se défait ou s’inverse.

 

Le cœur voudrait tant s’endormir, engourdi sous sa cuirasse de larmes. Le réel aussi est en larmes : coupantes et froides. Larmes de verre : fermées et dures. Coulées d’aucun œil : aveugles et noires. Larmes sans chagrin : douloureuses, et qui brûlent. Nous savons bien que le réel ne pleure jamais.