NOTES
Livre I – ANTIQUES CROYANCES
Chapitre 1 – CROYANCES SUR L’ÂME ET SUR LA MORT
1- Sub terra consevant reliquam vitam agi mortuorum. Cicéron, Tusc., I, 16. Cette croyance était si forte, ajoute Cicéron, que, même lorsque l’usage de brûler les corps s’établit, on continua à croire que les morts vivaient sous la terre. – Cf. Euripide, Alceste, 163 ; Hécube, passim.
2- Virgile, En., III, 67 : Animamque sepulcro condimus. – Ovide, Fast., V, 451 : Tumulo fraternas condidit umbras. – Pline, Ep., VII, 27 : Manes rite conditi. – La description de Virgile se rapporte à l’usage des cénotaphes ; il était admis que lorsqu’on ne pouvait pas retrouver le corps d’un parent, on lui faisait une cérémonie qui reproduisait exactement tous les rites de la sépulture, et l’on croyait par là enfermer, à défaut du corps, l’âme dans le tombeau. Euripide, Hélène, 1061, 1240. Scholiast. ad Pindar. Pyth., IV, 234. Virgile, VI, 505 ; XII, 214.
3- Iliade, XXIII, 221. Euripide, Alceste, 479 : Κούϕα σοι χθών ἐπάνωθεν πέσοι. Pausanias, II, 7, 2. – Ave atque vale, Catulle, C. 10. Servius, ad Æneid, II, 640 ; III, 68 ; XI, 97. Ovide, Fast., IV, 852 ; Métam., X, 62. – Sit tibi terra levis ; tenuem et sine pondere terram ; Juvénal, VII, 207 ; Martial, I, 89 ; V, 35 ; IX, 30.
4- Euripide, Alceste, 637, 638 ; Oreste, 1416-1418. Virgile. Én., VI, 221 ; XI, 191-196. – L’ancien usage d’apporter des dons aux morts est attesté pour Athènes, par Thucydide, II, 34 ; Εἰσϕέρει τῷ ἑαυτοῦ ἕϰαστος. La loi de Solon défendait d’enterrer plus de trois vêtements avec le mort (Plutarque, Solon, 21). Lucien parle encore de cet usage : « Que de vêtements et de parures n’a-t-on pas brûlés ou enterrés avec les morts comme s’ils devaient s’en servir sous la terre ! » – Encore aux funérailles de César, dans une époque de grande superstition, l’antique usage fut observé ; on porta au bûcher les munera, vêtements. armes, bijoux (Suétone, César, 34) ; Cf. Tacite, Ann., III, 3.
5- Euripide, Iphig. en Tauride, 163. Virgile, Én., V, 76-80 ; VI, 225.
6- Iliade, XXI, 27-28 ; XXIII, 165-176. Virgile, Én., X, 519-520 ; XI, 80-84 ; 197. – Même usage en Gaule, César, B. G., V, 17.
7- Euripide, Hécube, 40-41 ; 107-113 ; 637-638.
8- Pindare, Pythiq., IV, 284, édit. Heyne ; voir le Scholiaste.
9- Cicéron, Tusculanes, I, 16. Euripide, Troy., 1085. Hérodote, V, 02. Virgile, VI, 371, 379. Horace, Odes, I, 23. Ovide. Fast., V, 483. Pline, Epist., VII, 27. Suétone, Calig., 59. Servius, ad Æn., III, 63.
10- Iliade, XXII, 358 ; Odyssée, XI, 73.
11- Plaute, Mostellaria, III, 2.
12- Suétone, Caligula, 59 ; Satis constat, priusquam id fieret, hortorum custodes umbris inquietatos… nullam noctem sine aliquo terrore transactam.
13- Voyez, dans l’Iliade, XXII, 338-344, Hector demandant à son vainqueur de ne pas le priver de la sépulture : « Je t’en supplie par tes genoux, par ta vie, par tes parents, ne livre pas mon corps aux chiens près des vaisseaux des Grecs ; accepte l’or que mon père t’offrira en abondance et rends-lui mon corps, afin que les Troyens et les Troyennes me donnent ma part des honneurs du bûcher. » – De même, dans Sophocle, Antigone affronte la mort « pour que son frère ne reste pas sans sépulture » (Soph., Antigone, 467). – Le même sentiment est exprimé par Virgile, IX, 213 ; Horace, Odes, I, 18, v. 24-36 ; Ovide, Héroïdes, X, 119-123 ; Tristes, III, 3, 45. – De même, dans les imprécations, ce qu’on souhaitait de plus horrible à un ennemi, c’était de mourir sans sépulture (Virgile, En., IV, 620).
14- Xénophon, Helléniques, I, 7.
15- Eschyle, Sept contre Thèbes, 1013. Sophocle, Antigone, 198. Euripide, Phén., 1627-1632. – Cf. Lysias, Epitaph., 7-9. Toutes les cités anciennes ajoutaient au supplice des grands criminels la privation de la sépulture.
16- Cela s’appelait en latin inferias ferre, parentare, ferre solemnia. Cicéron, De legibus, II, 21 : Majores nostri mortuis parentari voluerunt. Lucrèce, III, 52 : Parentant et nigras mactant pecudes et Manibus divis inferias mittunt. Virgile, Én., VI, 380 : Tumulo solemnia mittent ; IX. 214 : Absenti ferat inferias decoretque sepulcro. Ovide, Amor., I, 13, 3 : Annua solemni caede parental avis. – Ces offrandes auxquelles les morts avaient droit s’appelaient Manium jura. Cf. Cicéron, De legib., II, 21. Cicéron y fait allusion dans le Pro Flacco, 38, et dans la première Philippique, 6. – Ces usages étaient encore observés au temps de Tacite (Hist., II, 95) ; Tertullien les attaque comme étant encore en pleine vigueur de son temps : Defunctis parentant, quos escam desiderare præsumant (De resurr. carnis, I) ; Defunctos vocas securos, si quando extra portam cum obsoniis et matteis parentans ad busta recedis (De testim. animæ, 4).
17- Solemnes tum forte dapes et tristia dona
Libabat cineri Andromache manesque vocabat
Hectoreum ad tumulum.
(Virgile, Én., III, 301-303.)
– Hic duo rite mero libans carchesia Baccho
Fundit humi, duo lacte novo, duo sanguine sacro
Purpureisque jacit flores ac talia fatur :
Salve, sancte parens, animæque umbræque paternæ.
(Virgile, Én., V, 77-81.)
Est honor et tumulis ; animas placate paternas.
… Et sparsæ fruges parcaque mica salis
Inque mero mollita ceres violæque solutæ.
(Ovide, Fast., II, 535-542.)
18- Euripide, Iphigénie en Tauride, 157-163.
19- Euripide, Hécube, 536 ; Électre, 505 et suiv.
20- Eschyle, Choéphores, 162.
21- Eschyle, Choéphores, 432-484. – Dans les Perses, Eschyle prête à Atossa les idées des Grecs : « J’apporte à mon époux ces mets qui réjouissent les morts, le lait, le miel doré, le fruit de la vigne ; appelons l’âme de Darius et versons ces breuvages que boira la terre et qui pénétreront chez les dieux d’en bas. » (Perses, 610-620). – Lorsque les victimes étaient offertes aux divinités du ciel, la chair était mangée par les mortels ; mais lorsqu’elles étaient offertes aux morts, la chair était brûlée tout entière (Pausanias, II, 10).
22- Lucien, Charon, 22. – Ovide, Fastes, II, 566 : Posito pascitur umbra cibo.
23- Lucien, Charon, 22 : « Ils creusent des fosses près des tombes et ils y font cuire des mets pour les morts. »
24- Festus, v° Culina : Culina vocatur locus in quo epulæ in funere comburuntur.
25- Plutarque, Aristide, 21 : Παραϰαλεῖ τοὺς άποθανόντας ἐπὶ τὸ δεῖπνον ϰαὶ τὴν αἱμοϰουρίαν.
26- Lucien, De luctu, 9.
Chapitre 2 – LE CULTE DES MORTS
27- Ὅσιον τοὺς μεθεστῶτας ἱεροὺς νομίζειν, Plutarque, Solon, 21.
28- Χρῆστοι, μάϰαρες, Aristote, cité par Plutarque, Quest. rom., 52 ; grecq., 5. – Μάϰαρες χθόνιοι, Eschyle, Choéph., 475.
29- Euripide, Phénic., 1321 : Τοῖς θανοῦσι χρὴ τὸν οὐ τεθνηϰότα τιμὰς δίδοντα χθόνιον εὖ σέϐειν θεόν. – Odyssée, X, 526 : Εὐχῇσι λίσῃ ϰλυτὰ ἔθνεα νεϰρῶν. – Eschyle, Choéph., 475 : « Ô bienheureux qui habitez sous la terre, écoutez mon invocation ; venez au secours de vos enfants et donnez-leur la victoire. » – C’est en vertu de cette idée qu’Énée appelle son père mort Sancte parens, divinus parens ; Virg., Én., V, 80 ; V, 47. – Plutarque, Quest. rom., 14 : Θεὸν γεγονέναι τὸν τεθνηϰότα λέγουσι. – Cornelius Nepos, Fragm., XII : Parentabis mihi et invocabis deum parentem.
30- Cicéron, De legibus, II, 22.
31- Saint Augustin, Cité de Dieu, VIII, 26 ; IX, 11.
32- Euripide, Alceste, 1015 : Νῦν δ’ἐστὶ μάϰαιρα δαίμων· χαῖρ’, ὦ πότνι’, εὖ δὲ δοίης.
33- Cicéron, De leg., II, 9 Varron, dans saint Augustin, Cité de Dieu, VIII, 26.
34- Virgile, Én., IV, 34.
35- Euripide, Troyennes, 96 : Τύμϐους θ’ἱερὰ τῶν ϰεϰμηϰότων, Électre, 505-510. – Virgile, Én., VI, 177 : Aramque sepulcri ; III, 63 : Stant Manibus aræ ; III, 305 : Et geminas, causam lacrimis, sacraverat aras ; V, 48 : Divini ossa parentis condidimus terra mœstasque sacravimus aras. Le grammairien Nonius Marcellus dit que le sépulcre s’appelait un temple chez les anciens, et en effet Virgile emploie le mot templum pour désigner le tombeau ou cénotaphe que Didon a élevé à son époux (Énéide, IV, 457). – Plutarque, Quest. rom., 14 : Ἐπὶ τῶν τάϕων ἐπιστρέϕονται, ϰαθάπερ θεῶν ἱερὰ τιμῶντες τὰ τῶν πατέρων μνήματα. – On continua à appeler ara la pierre élevée sur le tombeau (Suétone, Néron, 50). Ce mot est employé dans les inscriptions funéraires, Orelli, n° 4521, 4522, 4826.
36- Varron, De lingua lat., V, 74.
37- Lois de Manou, I, 95 ; III, 82, 122, 127, 146, 189, 274.
38- Ce culte rendu aux morts s’exprimait en grec par les mots ἐναγίζω, ἐναγισμός, Pollux, VIII, 91 ; Hérodote, I, 167 ; Plutarque, Aristide, 21 ; Caton, 15 ; Pausanias, IX, 13, 3. Le mot ἐναγίζω se disait des sacrifices offerts aux morts, θύω de ceux qu’on offrait aux dieux du ciel ; cette différence est bien marquée par Pausanias, II, 10, 1, et par le scholiaste d’Euripide, Phénic., 281. Cf. Plutarque, Quest. rom., 34 : Χοὰς ϰαὶ ἐναγισμοὺς τοῖς τεθνηϰόσι…, χοὰς ϰαὶ ἐναγισμὸν ϕέρουσιν ἐπὶ τὸν τάϕον.
39- Voyez dans Hérodote, I, 167, l’histoire des âmes des Phocéens qui bouleversent toute une contrée jusqu’à ce qu’on leur voue un anniversaire, et plusieurs histoires semblables dans Hérodote et dans Pausanias, VI, 6, 7. De même, dans Eschyle, Clytemnestre, avertie que les mânes d’Agamemnon sont irrités contre elle, se hâte d’envoyer des aliments sur son tombeau. Voyez aussi la légende romaine que raconte Ovide, Fastes, II, 549-556 : « On oublia, un jour, le devoir des parentalia, alors les Âmes sortirent des tombeaux et on les entendit courir en hurlant dans les rues de la ville et les champs du Latium, jusqu’à ce que les sacrifices eussent été rendus à leurs tombes. » Cf. l’histoire que raconte encore Pline le Jeune, VII, 27.
40- Ovide, Fast., II, 518 : Animas placate paternas. – Virgile, Én., VI, 379 : Ossa piabunt et statuent tumulum et tumulo solemnia mittent. – Comparez le grec ἱλάσϰομαι (Pausanias, VI, 6,8). – Tite-Live, I, 20 : Justa funebria placandosque manes.
41- Euripide, Alceste, 1004 (1016). – « On croit que si nous n’avons aucune attention pour ces morts et si nous négligeons leur culte, ils nous font du mal, et qu’au contraire, ils nous font du bien si nous nous les rendons propices par nos offrandes. » Porphyre, De abstin., II, 37. Voy. Horace, Odes, II, 23 ; Platon, Lois, IX, p. 926, 927.
42- Eschyle, Choéphores, 122-145.
43- Il est possible que le sens primitif de ἥρως ait été celui d’homme mort. La langue des inscriptions, qui est celle du vulgaire, et qui est en même temps celle où le sens ancien des mots persiste le plus, emploie quelquefois ἥρως avec la simple signification que nous donnons au mot défunt : ἥρως χρῆστε, χαῖρε, Bœckh, Corp. inserr., nos 1629, 1723, 1781, 1782, 1784, 1786, 1789, 3398 ; Ph. Lebas, Monum. de Morée, p. 205. Voyez Théognis, éd. Welcker, v. 513, et Pausanias, VI, 6, 9. Les Thébains avaient une vieille expression pour signifier mourir, ἥρωα γένεσθαι (Aristote, fragments, éd. Heitz, t. IV, p. 260 : Cf. Plutarque, Proverb. quibus Alex. usi sunt. c. 47). – Les Grecs donnaient aussi à l’âme d’un mort le nom de δαίμων. Euripide, Alceste, 1140 et Scholiaste. Eschyle, Perses, 620 : Δαίμονα Δαρεῖον. Pausanias, VI, 6 : Δαίμων άνθρώπου.
44- Manes Virginia (Tite-Live, III, 58). Manes conjugis (Virgile, VI, 119). Patris Anchisæ Manes (Id., X, 534). Manes Hectoris (Id., III, 303). Dis Manibus Martialis, Dis Manibus Acutisæ (Orelli, nos 4440, 4441, 4447, 4459, etc. Valerii deos manes (Tite-Live, III, 19).
45- Apulée, De deo Socratis. Servius, ad Æneid., III, 63.
46- Censorinus, De die natali, 3.
47- Cicéron, Timée, 11. – Denys d’Halicarnasse traduit Lar familiaris par : Κατ’ οἰϰίαν ἥρως (Antiq. rom., IV, 2).
Chapitre 3 – LE FEU SACRÉ
48- Les Grecs appelaient cet autel de noms divers, βῶμος, ἐσχάρα, ἑστία ; ce dernier finit par prévaloir dans l’usage et fut le mot dont on désigna ensuite la déesse Vesta. Les Latins appelaient le même autel vesta, ara ou focus. In primis ingressibus domorum vestæ, id est aræ et foci, solent haberi (Nonius Marcellus, éd. Quicherat, p. 53).
49- Hymnes homér., XXIX. Hymnes orph., LXXXIV. Hésiode, Opera, 679. Eschyle, Agam., 1056. Euripide, Hercul. fur., 503, 599. Thucydide, I, 136. Aristophane, Plut., 795. Caton, De re rust., 143. Cicéron, Pro domo, 40. Tibulle, 1, 1,4. Horace, Épod., II, 43. Ovide, A. A., I, 637. Virgile, Én., II, 512.
50- Virgile, VII, 71 : Castis tædis. Festus, v° Felicis. Plutarque, Numa, 9.
51- Euripide, Herc. fur., 715. Caton, De re rust., 143. Ovide, Fast., III, 698.
52- Macrobe, Saturn., I, 12.
53- Plutarque, Numa, 9 ; Festus, éd. Müller, p. 106.
54- Ovide, A. A., I, 637 : Dentur in antiquos thura merumque focos. Plaute, Captiv., II, 39-40 ; Mercator, V, 1,5. Tibulle, I, 3, 34. Horace, Odes, II, 23, 1-4. Caton, De re rust., 143. Plaute, Aululaire, prologue.
55- Hymnes orph., 84.
56- Virgile, Én., II, 523. Horace, Épit., I, 5. Ovide. Trist., IV 8, 22.
57- Euripide, Alceste, 162-168.
58- Plaute, Aululaire, prologue.
59- Θεὸς ϰτήσιος, Eustathe, in Odyss., p. 1756 et 1814. Le Ζεὺς ϰτήσιος, dont il est souvent fait mention, est un dieu domestique, c’est le foyer.
60- Isée, De Cironis hered., 16 : Ηὔχετο ἡμῖν ὑγίειαν διδόναι ϰαὶ ϰτῆσιν άγαθήν.
61- Eschyle, Agam., 851-853.
62- Caton, De re rust., 2. Euripide, Hercul. fur., 523.
63- Virgile, Én., I, 704 : Flammis adolere Penates.
64- Virgile, Géorg., IV, 383-385 :
17. Ter liquido ardentem perfudit nectare vestam,
17. Ter flamma ad summum tecti subjecta reluxit.
Servius explique ainsi ces deux vers : Id est, in ignem vinum purissimum fudit, post quod quia magis flamma convaluit bonum omen ostendit.
65- Ovide, Fast., VI, 315.
66- Plutarque, Quest. rom., 64 : Ἱερόν τι ἡ τράπεζα. Id., Symposiaca, VII, 4, 7 : Τράπεζα ὑπ’ ἐνίων ἑστία ϰαλεῖται. Id., ibid., VII, 4, 4 : Ἀπαρχὰς τῷ πύρι άποδίδοντας. – Ovide, Fastes, VI, 300 : Et mensæ credere adesse deos ; VI, 630 : In ornatum fundere vina focum ; II, 634 : Nutriat incinctos mixta patella Lares. Cf. Plaute, Aulularia, II, 7, 16 ; Horace, Odes, III, 23 ; Sat., II, 3,166 ; Juvénal, XII, 87-90 ; Plutarque, De Fort. Rom., 10. – Comparer Hymne homérique, XXIX, 6. Plutarque, Fragments, Comm. sur Hésiode, 44. Servius, in Æneida, I, 730 : Apud Romanos, cena edita, silentium fieri solebat quoad ea quæ de cena libata fuerant ad focum ferrentur et igni darentur ac puer deos propitios nuntiasset.
67- Ante larem proprium vescor vernasque procaces Pasco libatis dapibus (Horace, Sat., II, 6,66). – Ovide, Fastes, II, 631-633. – Juvénal, XII, 83-90. – Pétrone, Satir., c. 60.
68- Même prescription dans la religion romaine : Pedem in focum non imponere, Varron dans Nonius, p. 479, éd. Quicherat, p. 557.
69- Porphyre, De abstin., II, p. 106 ; Plutarque, De frigido, 8.
70- Hymnes hom., 29 ; Ibid., 3, v. 33. Platon, Cratyle, 18. Hésychius, άϕ’ ἑστίας. Diodore, VI, 2. Aristophane, Oiseaux, 865.
71- Pausanias, V, 14.
72- Cicéron, De nat. Deor. II, 27. Ovide, Fast., VI, 304.
73- Ovide, Fast., VI, 291.
74- Hésiode, Opera, 678-680. Plutarque, Comm. sur Hés., frag. 48.
75- Tibulle, II, 2. Horace, Odes, IV, 11, 6. Ovide, Trist., III, 13 ; V, 5. Les Grecs donnaient à leurs dieux domestiques ou héros l’épithète de ἐϕέστιοι ou ἑστιοῦχοι.
76- Plaute, Aulul., II, 7, 16 : In foco nostro Lari. Columelle, XI, 1, 19 : Larem focumque familiarem. Cicéron, Pro domo, 41 ; Pro Quintio, 27, 28.
77- Servius, in Æn., III, 134.
78- Virgile, Én., II, 297 ; IX, 257-258 ; V, 744.
79- Euripide, Oreste, 1420-1422.
80- Servius, in Æn., V, 64 ; VI, 152. Voy. Platon, Minos, p. 315 : Ἔθαπτον ἐν τῇ οἰϰίᾳ τοὺς άποθανόντας.
Chapitre 4 – LA RELIGION DOMESTIQUE
81- La loi de Solon défendait de suivre en gémissant le convoi d’un homme qui n’était pas un parent (Plutarque, Solon, 21). Elle n’autorisait les femmes à accompagner le mort que jusqu’au degré de cousines, ἐντὸς άνεψιαδῶν (Démosthène, In Macartatum, 62-63. Cf. Cicéron, De legibus, II, 26. Varron, L. L., VI, 13 : Ferunt epulas ad sepulcrum quibus jus ibi parentare. Gaius, II, 5, 6 : Si modo mortui funus ad nos pertineat.
82- Οὐϰ ἔξεστιν ἐπ’ άλλότρια μνήματα βαδίζειν (loi de Solon, dans Plutarque, Solon, 21). Pittacus omnino accedere quemquam vetat in funus aliorum (Cicéron, De legib. II, 26).
83- Pollux, III, 10.
84- Aussi lisons-nous dans Isée, De Meneclis hered., 46 : « Si Ménéclès n’a pas d’enfants, les sacrifices domestiques n’auront pas lieu pour lui et personne ne portera l’offrande annuelle sur son tombeau. » D’autres passages du même orateur montrent que c’est toujours le fils qui doit porter les breuvages sur la tombe ; De Philoct. hered., 51 ibid., 65 ; De Apollod. hered., 30.
85- Du moins à l’origine ; car ensuite les cités ont eu aussi leurs héros topiques et nationaux, comme nous le verrons plus loin. Nous verrons aussi que l’adoption créait une parenté factice et donnait le droit d’honorer une série d’ancêtres.
86- Lucien, De luctu.
87- Lois de Manou, III, 138 ; III, 274.
88- C’est ce que la langue grecque appelle ποιεῖν τὰ νομιζόμενα (Eschine, In Timarch., 40 ; Dinarque, In Aristog., 18). Cf. Plutarque, Caton, 15 : Χρὴ τοῖς γονεῦσιν ἐναγίζειν. Voyez comme Dinarque reproche à Aristogiton de ne pas faire le sacrifice annuel à son père qui est mort à Erétrie. Dinarq., In Aristog., 18
89- L’antique usage des tombeaux de famille est attesté de la manière la plus formelle. Les mots τάϕος πατρῷος, μνῆμα πατρῷον, μνῆμα τῶν προγόνων, reviennent sans cesse chez les Grecs comme chez les Latins tumulus patrius, monumentum gentis. Démosthène, In Eubulidem, 28 : Τὰ πατρῷα μνήματα ὧν ϰοινωνοῦσιν ὅσοιπερ εἰσὶ τοῦ γένους. La loi de Solon interdisait d’y ensevelir un homme d’une autre famille ; ne alienum inferat (Cic. De leg., II, 26). Démosthène, In Macartatum, 79, décrit le tombeau « où reposent tous ceux qui descendent de Bousélos ; on l’appelle le monument des Bousélides ; c’est un grand emplacement entouré d’une clôture, suivant la règle antique ». Le tombeau des Lakiades, μνήματα Κιμώνια, est mentionné par Marcellinus, biographe de Thucydide, et par Plutarque, Cimon, 4. – Il y a une vieille anecdote qui prouve combien on jugeait nécessaire que chaque mort fût enterré dans le tombeau de sa famille ; on racontait que les Lacédémoniens, sur le point de livrer bataille aux Messéniens, avaient attaché à leur bras droit des marques particulières contenant le nom de chacun et celui de son père, afin qu’en cas de mort le corps pût être reconnu et transporté au tombeau paternel ; ce trait des mœurs antiques nous a été conservé par Justin, III, 5. Eschyle fait allusion au même usage lorsqu’il dit, en parlant de guerriers qui vont périr, qu’ils seront rapportés dans les tombeaux de leurs pères, τάϕων πατρῷων λαχαί (Sept contre Thèbes, v. 914). – Les Romains avaient aussi des tombeaux de famille. Cicéron, De offic., I, 17 : Sanguinis conjunctio, eadem habere monumenta majorum, iisdem uti sacris, sepulcra habere communia. Comme en Grèce, il était interdit d’y ensevelir un homme d’une autre famille ; Cicéron, De legib., II, 22 : Mortuum extra gentem inferri fas negant. Voyez Ovide, Tristes, IV, 3,45 ; Velléius, II, 119 ; Suétone, Néron, 50 ; Tibère, 1 ; Cicéron, Tuscul., I, 7 ; Digeste, XI, 7 ; XLVII, 12, 5.
90- Euripide, Hélène, 1163-1168.
91- Chez les Étrusques et les Romains il était d’usage que chaque famille religieuse gardât les images de ses ancêtres rangées autour de l’atrium. Ces images étaient-elles de simples portraits de famille ou des idoles ?
92- Ἑστία πατρῷα, Focus patrius. De même, dans les Védas, Agni est encore invoqué quelquefois comme dieu domestique.
93- Isée, De Cironis hereditate, 15-18.
94- Cette enceinte était appelée ἕρϰος.
95- Θεοὶ μύχιοι, dii Penates. Cicéron, De nat. Deor., II, 27 : Penates, quod penitus insident. Servius, in Æn., III, 12 : Penates ideo appellantur quod in penetralibus ædium coli solebant.
96- Cicéron, De arusp. resp., 17.
97- Varron, De ling. lat., VII, 88.
98- Hésiode, Opera, 701. Macrobe, Sot., I,16. Cic., De legib., II, 11 : Ritus familiæ patrumque servare.
99- Rig-Véda, tr. Langlois, t. I, p. 113. Les lois de Manou mentionnent souvent les rites particuliers à chaque famille : VIII, 3 ; IX, 7.
100- Sophocle, Antig., 199 ; Ibid., 659. Rapprocher Πατρῷοί θεοί dans Aristophane, Guêpes, 388 ; Eschyle, Pers., 404 ; Sophocle, Électre, 411 ; Θεοὶ γενέθλιοι, Platon, Lois, V, p. 729 ; Di generis, Ovide, Fast., II, 631.
101- Les Védas appellent le feu sacré la cause de la postérité masculine. Voy. le Mitakchara, trad. Orianne, p. 139.