Le fantôme d’hier portait un caftan aux couleurs mêlées de ciel et de mer

dans ses yeux les images des pays qu’il a parcourus

 

Épuise

Ses pas butant sur la lumière

il m’a dit :

– Fantôme donne-moi ta main

 

*

 

Aujourd’hui

Je me suis réchauffé à son corps

Non au soleil qui posait sa tête sur la poitrine froide du lac

 

Même après une absence

je découvre le rosier qui se réveillait à la droite du seuil

et l’imagine vêtu de moi comme d’une robe