Chapitre 40
Une sirène ulula à trois reprises à l’arrière.
« C’est vraiment pas le moment de s’arrêter, merde ! »
Moram, pourtant, appuya sur la pédale de frein jusqu’à ce que le camion s’immobilise. Les règles de sécurité et de solidarité des chauffeurs devaient être respectées quoi qu’il arrive. Il tira le frein à main, coupa le moteur, empoigna un de ses revolvers, ouvrit la portière et dévala le marchepied après avoir proféré un juron de son cru. Wolf et Solman descendirent à leur tour de la cabine et se glissèrent le long de la citerne. Les quelques moteurs qui tournaient encore se turent l’un après l’autre, et le silence ensevelit la galerie. L’odeur de terre et de moisissure s’estompait dans les gaz d’échappement et les relents d’huile chaude.
Des hurlements se répercutèrent d’un bout à l’autre du convoi, suivis presque aussitôt de détonations. Solman pensa que les chiens et les solbots avaient rattrapé et attaqué les camions de queue. Wolf s’efforçait de hâter l’allure devant lui, mais l’exiguïté de l’espace entre les véhicules et la paroi rocheuse ne facilitait pas leur progression. De l’autre côté, Moram, gêné par sa corpulence, marchait encore moins vite qu’eux. Des crissements et des cris stridents, rageurs, répondaient désormais aux salves nourries. Une odeur piquante de poudre se propagea dans la galerie.
Ils dépassèrent une quinzaine de camions, précédés et suivis par des chauffeurs et des passagers qui, tous, s’étaient munis d’une arme. La lumière des phares les éclairait comme en plein jour, transperçait les dentelles vaporeuses écharpées par d’imperceptibles souffles d’air.
Ils arrivèrent à l’endroit où la caravane s’était scindée, où les hommes s’étaient déployés sur toute la largeur de la galerie. Ils pointaient fusils et pistolets sur l’espace d’une cinquantaine de mètres qui séparait les deux parties du convoi, et faisaient feu sans relâche.
« Qu’est-ce qui se passe ? cria Wolf.
– Des rats ! » répondit quelqu’un.
Le Scorpiote se fraya un chemin à coups de coude jusqu’au premier rang, suivi de très près par Solman et d’un peu plus loin par Moram. La fumée des armes inondait le boyau, mais les faisceaux des phares révélaient une multitude grouillante de rats au poil noir et rêche, d’une espèce transgénique, mutante, qui avait colonisé l’ensemble du territoire européen. Il leur arrivait de s’attaquer aux campements quand la famine les jetait hors de leurs abris habituels, les ruines des cités, les marais intérieurs ou les anciennes décharges. Agressifs, agiles, résistants, ils n’hésitaient pas à se jeter sur les hommes pour leur trancher la carotide d’un coup d’incisives, leur déchiqueter le visage, ou, à l’aide de leurs griffes puissantes, leur entailler cuisses et bras jusqu’à l’os. Et les blessures bénignes qu’ils provoquaient dégénéraient souvent en infection, voire en gangrène. Les peuples nomades créditaient à leur compte la plupart des disparitions inexpliquées, les brusques éclaircissements des troupeaux ou encore les mises à sac des réserves de céréales.
« Putain de Dieu ! siffla Moram. Y en a des milliers ! »
Ils jaillissaient d’une cavité de la voûte comme des grains dans un silo, rendus hystériques par le vacarme des détonations, par les odeurs de poudre et de sang. Menacés par la famine, attirés par le grondement des moteurs, et, donc, par la promesse d’un butin, ils avaient surgi par grappes entières au-dessus du camion, grimpé sur le capot, obstrué le pare-brise et contraint le chauffeur à sonner l’alarme.
« Ce con… il aurait dû leur rouler dessus au lieu de s’arrêter ! » fulmina Moram.
Les tirs de barrage maintenaient pour l’instant les rats au centre de l’espace dégagé, mais ils ne refluaient pas, comme conscients que le sacrifice d’un grand nombre des leurs était nécessaire à la survie du groupe, que la loi du temps et du nombre jouait en leur faveur.
« J’ai peur, Hadès. »
Solman se retourna et découvrit le visage blême de Glenn à moins d’un pas de lui.
« Rentre à la voiture. Tout de suite. »
Mais le garçon ne bougea pas, paralysé par la frayeur. Autour de lui, les hommes avaient mis en place une chaîne de fortune pour alimenter en munitions les tireurs du premier rang, qui gardaient leurs armes pointées vers le sol de peur de toucher les Aquariotes massés à l’autre extrémité de l’espace vide. Des balles ricochaient sur le bas des parois et, parfois, venaient s’échouer sur le bord opposé à l’issue d’une diagonale sifflante. Le grouillement de rats formait à présent une vague à deux crêtes, haute d’un mètre cinquante en son milieu, touchant presque la voûte sur les côtés. Roulant les uns sur les autres, ils avançaient dans les deux directions à la fois. Chaque salve en fauchait des dizaines, mais ne parvenait pas à briser leur mouvement. Dès qu’ils auraient comblé les intervalles, ils deviendraient irrésistibles, leur torrent de griffes et de dents submergerait les deux parties du convoi, déborderait les tireurs, déchiquetterait pneus, bâches, sacs, briserait vitres et portières, se répandrait dans les voitures, dans les cabines, se retirerait en ne laissant derrière lui que carcasses et squelettes.
La main de Glenn se posa sur celle de Solman comme un oiseau tremblant. Fusils et pistolets commençaient à brûler les bras et les joues des tireurs. La vague des rongeurs déferlait dans un tourbillon insaisissable de poils noirs, d’éclairs meurtriers, de cris assourdissants.
« L’eau ! cria Solman.
– Quoi, l’eau ? haleta Moram en rechargeant son revolver.
– Il faut vider une citerne.
– Ça ne suffira pas à les noyer.
– Sauf si on y ajoute du poison… »
Il fixa Glenn avec intensité.
« Cours à la voiture de Raïma. Demande-lui de te donner ses fioles de poison. Vite. »
Le garçon demeura sans réagir pendant quelques instants, puis une bourrade de Solman le sortit de sa léthargie, il tourna les talons et se faufila entre les hommes répartis le long de la paroi.
Moram écrasa de l’avant-bras des gouttes de sueur qui lui perlaient sur le front.
« Et si ces saloperies de bestioles sont immunisées ?
– Tu vois une autre solution ? »
Le chauffeur hésita un bref instant.
« Monter dans les camions et rouler.
– Les rats empêcheront ceux de l’arrière de passer. Pas question de les abandonner.
– On risque de mourir avec eux.
– C’est la nouvelle règle, Moram : ou on s’en sort tous ensemble, ou on meurt tous ensemble. »
Même en criant, ils avaient du mal à s’entendre dans le vacarme des détonations et des couinements.
« Demande-leur d’intensifier le tir, reprit Solman. Le temps que Glenn revienne. »
Moram hocha la tête, se retourna et hurla les consignes aux autres. Les Aquariotes, un moment démoralisés, reprirent courage et mitraillèrent sans discontinuer la vague sombre qui continuait d’avancer. Wolf rechargea son fusil d’assaut pour la quatrième fois et balaya toute la largeur de la galerie d’une rafale rageuse.
Jouant des coudes et des épaules, Solman se fraya un passage jusqu’à la remorque, l’escalada, grimpa sur le toit de la voiture à laquelle elle était accrochée, le franchit à quatre pattes et descendit de l’autre côté pour accéder à la citerne. Le canon de son pistolet lui pénétrait dans l’aine, les élancements de sa jambe torse se prolongeaient dans sa colonne vertébrale, des gouttes de sueur dégringolaient de son front et se conjuguaient à la fumée pour lui irriter les yeux. Il tourna le volant crénelé de la valve jusqu’à ce que les premières gouttes s’écoulent sur le sol. Il suivit des yeux la course des rigoles, constata qu’elles prenaient la bonne direction et referma la valve. La galerie était légèrement déclive à cet endroit, sans doute parce qu’elle entamait sa montée vers la surface. Il espéra que la citerne n’était pas aux trois quarts vide. Il se posta près de la paroi pour attendre Glenn. Le temps s’égrena, interminable, rythmé par les éclairs, les détonations, les couinements suraigus des rongeurs, les éclats de voix des hommes qui s’encourageaient. Il essaya de se calmer, mais il en fut incapable, les nerfs en capilotade, le souffle court, les muscles noués, le cœur à vif.
Qu’est-ce que fabriquait Glenn ? Avait-il eu des difficultés à convaincre Raïma de lui remettre les fioles qu’elle réservait à son propre usage ? Solman se maudit d’avoir confié une tâche d’une telle importance, d’une telle urgence, à un enfant de six ans. Les hommes couraient le long de la paroi, transportant des caisses de balles, se bousculant, s’invectivant. S’ils s’en sortaient, les Aquariotes auraient gaspillé une bonne partie de leurs munitions.
S’ils s’en sortaient…
L’intelligence destructrice avait trouvé dans les rats des alliés de circonstance. Règnes animal, végétal, humain, tous semblaient se mettre à son service, s’incliner devant sa puissance. Les chiens et les solbots ne tarderaient plus à opérer la jonction, à refermer le piège sur les derniers hommes de la même manière qu’il s’était refermé sur les soldats de l’ancien temps. L’histoire n’était qu’une litanie de schémas et de comportements répétitifs qui allaient tous dans le sens de l’anéantissement.
« Glenn ? »
Le garçon venait de déboucher à l’angle de la citerne, les yeux agrandis par la terreur, les joues baignées de larmes. Il sortit de ses poches quatre fioles que Solman identifia du premier coup d’œil.
« Maman Raïma, balbutia Glenn. Elle est… elle est…
– Morte ?
– Non, folle, elle dit n’importe quoi. Elle a voulu m’empêcher de prendre les fioles. J’ai été obligé de me défendre… de la frapper…
– J’irai la voir dès qu’on en aura fini avec les rats. Et qu’on sera sortis de cette galerie. Attends-moi ici et tourne le volant quand je te le dirai, d’accord ? »
Glenn acquiesça et s’avança en pleurant vers la valve. Solman glissa les fioles dans les poches de sa canadienne et gravit l’échelle qui donnait sur le toit de la citerne. Il fut surpris par l’étroitesse du passage entre la voûte de la galerie et les barres métalliques. Il lui fallut ramper, se contorsionner, se cogner le crâne à la roche et se frotter au fer blessant pour atteindre la trappe circulaire qui servait d’accès aux hommes chargés du nettoyage annuel. On l’utilisait également comme orifice de remplissage lorsque les tuyaux étaient engorgés ou que le moteur de la pompe donnait ses signes de faiblesse. Allongé, à demi aveuglé par la sueur et la pénombre, Solman entreprit de dévisser les papillons des écrous qui plaquaient la trappe sur le joint de caoutchouc et lui assuraient son étanchéité. Les tirs, les cris et les couinements s’intensifièrent, signe que les rats se rapprochaient de leur but. Sa fébrilité s’accentua, ses doigts tremblants, humides, ripèrent sur les ailettes dont certaines, récalcitrantes, refusaient de se décoincer. La rage au ventre, soufflant, pestant, luttant contre les crampes, ignorant la douleur à son bassin, son dos et sa nuque, il parvint à débloquer les trois écrous qui se trouvaient de son côté et à soulever la lourde trappe de quelques centimètres. Il glissa le coude sous le couvercle métallique pour l’empêcher de se rabattre, puis, de sa main libre, il retira le bouchon d’une fiole, enfonça le goulot dans l’ouverture et la maintint penchée jusqu’à ce que son contenu se soit entièrement déversé dans l’eau.
« Tourne le volant, Glenn ! À fond ! »
Il craignit que sa voix ne porte pas assez loin dans le tumulte ambiant, mais son oreille rivée au métal capta le bruissement caractéristique d’un écoulement. Il vida les trois autres fioles dans la réserve, puis, versant des larmes d’épuisement, il se laissa choir de tout son long sur la citerne.
L’eau s’insinua entre les jambes des hommes de la première ligne et s’avança en serpents scintillants vers les rats. La vague noire, tourbillonnante, ondulait à moins de dix mètres des tireurs, qui avaient inconsciemment reculé de deux pas. De près, le grouillement évoquait une hydre à mille têtes, à mille griffes, à mille yeux, à mille queues. Son désordre n’était qu’apparent : les rongeurs exploitaient leur nombre pour avancer coûte que coûte, les rats du dessus se laissaient glisser jusqu’au sol pour permettre à leurs congénères du dessous de prendre la relève. Un comportement collectif adapté, étonnant quand on connaissait leur tendance à l’individualisme.
« Ne touchez pas à l’eau ! glapit Moram. Le donneur l’a empoisonnée. Et continuez le feu ! »
L’eau enflait maintenant en ruisselets qui se jetaient les uns dans les autres pour s’étaler en mare sur la largeur de la galerie. Elle lécha les rats les plus proches, qui, surpris par sa fraîcheur, se mirent à gigoter pour essayer de se dégager de la masse. Comme leur progression groupée engendrait un grand nombre de griffures, elle entra en contact avec les pelages égratignés, avec les museaux coincés, avec les queues éraflées, elle dilua le sang des cadavres et, gonflée par l’écoulement de la citerne, se propagea tout le long de la horde. La plupart des rats du dessous, écorchés par les griffes et les incisives de leurs congénères, moururent dans un spasme, foudroyés par le poison.
L’eau montait toujours, filtrée par le barrage des rongeurs désormais immobile.
« Grimpez sur n’importe quoi ! cria Moram. Il ne faut pas que cette putain de flotte vous touche ! »
Certains tireurs, dont Moram et Wolf, se hissèrent sur la remorque tandis que les autres refluaient précipitamment vers l’avant du convoi. La vague des rats commençait à se briser, piégée par sa propre inertie. Ils avaient compris que l’eau était porteuse d’une mort bien plus sournoise et radicale que la grêle de balles. Le fossé entre les hommes et eux était maintenant infranchissable, des deux côtés puisque l’onde meurtrière avait traversé leurs rangs et transformé leur amas en île. Les Aquariotes regroupés devant la deuxième partie du convoi cessèrent à leur tour le tir. On n’entendit bientôt plus que le roulement de la cataracte qui tombait de la valve grande ouverte et le clapotis de l’eau sur les parois.
« Attention, vous là-bas ! cria Moram. L’eau est empoisonnée !
– Compris ! » lui répondit une voix.
Les rats restaient silencieux, figés, comme impuissants face au nouveau danger. Puis des soubresauts agitèrent l’amas, et ils recouvrèrent d’un seul coup leur instinct de survie ainsi que les réflexes individuels afférents. Ceux qui occupaient le sommet de la vague ne rencontrèrent aucune difficulté pour se glisser dans la cavité par laquelle ils étaient arrivés, mais les autres, ceux des rangs inférieurs, se débattirent avec férocité pour atteindre l’ouverture synonyme de salut. Le bel ordonnancement qui leur avait permis d’affronter les balles s’effrita à une vitesse étonnante. Des dizaines d’entre eux dégringolèrent dans l’eau, où la moindre plaie, la moindre respiration se traduisaient par une mort immédiate.
« La citerne est presque à sec, souffla Moram.
– Je ne crois pas qu’ils le savent », fit Wolf.
Les rongeurs étaient effectivement trop affolés pour se rendre compte qu’il leur suffisait d’attendre la décrue pour augmenter leurs chances de rester en vie. D’autant que la hauteur de l’amas avait considérablement diminué et qu’il était désormais impossible aux rescapés d’atteindre la cavité. Alors ils firent ce que font tous les rats dans ce genre de circonstances, ils optèrent pour le suicide collectif.
« Plus vite, bordel ! Les chiens et les solbots vont nous tomber dessus ! »
Moram houspillait les Aquariotes qui, à l’aide de pelles et de fourches, étalaient les cadavres des rats. La citerne s’était entièrement vidée, et l’eau s’était écoulée dans la pente de la galerie, abandonnant dans son sillage des traînées de sang, des monceaux de douilles et des flaques boueuses. Une puanteur de chair corrompue avait supplanté l’odeur de poudre. Le poison des plantes grimpantes ne neutralisait pas seulement les fonctions vitales, il hâtait le processus de décomposition. La plupart des hommes avaient noué un foulard ou une écharpe sur leur visage pour ne pas inhaler un air devenu délétère.
Solman était descendu du toit de la citerne mais s’était avéré incapable de rester debout. Affalé sur l’attache de la voiture, il avait délégué à Moram et Wolf la responsabilité du rassemblement et du nettoyage de la galerie. Quand l’amas de rongeurs fut réduit à un tapis épais mais franchissable, les Aquariotes se répandirent de part et d’autre de la galerie pour regagner leurs voitures ou leurs cabines.
Glenn demanda à Solman s’il pouvait s’installer avec lui dans le camion de tête.
« Je ne veux pas rester avec maman Raïma. Elle me fait trop peur. »
Solman le prit par le bras et le poussa devant lui vers l’avant du convoi.
« Putain de riche idée que t’as eue là ! » s’exclama Moram.
Ils roulaient depuis un quart d’heure. La pente de la galerie s’accentuait, et ils apercevaient dans le lointain un halo pâle, peut-être celui du jour. Une fatigue insidieuse se diffusait dans le corps de Solman, alourdissait ses membres, engourdissait ses pensées. Moram avait bu une gorgée de kaoua avant d’en proposer à ses passagers (trois maintenant, sa cabine était plus fréquentée que la couche de certaines femmes de sa connaissance). Wolf s’en était octroyé une généreuse rasade au goulot du thermos, mais Solman avait décliné l’offre : la seule odeur du kaoua suffisait à lui retourner le cœur. Quant à Glenn, il avait sombré dans un sommeil profond quelques minutes à peine après le départ.
« Tu devrais en boire, avait insisté Moram. Ça te tiendra éveillé. D’après mes calculs, ça fait un jour et une nuit qu’on se trimballe dans ce trou du cul du diable ! »
Aucune sirène de détresse n’avait retenti, signe que les camions de queue avaient roulé sans problème sur le tapis de rats.
« D’autant plus riche que ces satanés clébards risquent aussi de s’empoisonner, reprit le chauffeur.
– N’y compte pas trop, objecta Solman d’une voix somnolente. La preuve, ces chiens-là ne craignent pas les insectesGM. »
La tête de Glenn, assis entre Wolf et lui, lui pesait sur l’épaule. La fatigue avait ceci de bon qu’elle l’empêchait de penser à Kadija.
« Les chiens, je comprendrais encore, dit Moram. Mais les Slangs ? Comment se fait-il qu’ils n’aient pas été piqués ? Tu les as bien vus courir derrière les chiens et les solbots, non ?
– Ils ont sûrement été immunisés, intervint Wolf.
– Comment ? Par qui ?
– Par les anges, sans doute… »
Une bouche étincelante se découpait à l’extrémité de la galerie. Plus que cinq ou six cents mètres à parcourir, et ils déboucheraient enfin à l’air libre.
« Ouais, mais qu’est-ce qui nous attend dehors ? » marmonna Moram.