Note sur le texte

Le texte complet du journal de Joyce Carol Oates – qui compte plus de quatre mille pages dactylographiées à interligne simple – fait partie des archives Joyce Carol Oates, conservées à la bibliothèque de l’université de Syracuse. Son importance nous a malheureusement imposé de faire des choix, et le présent ouvrage se limite aux années 1973-1982. Bien que J. C. Oates ait tenu un journal manuscrit avant cette date, celui-ci n’existe hélas plus ; comme le précisent les premières entrées de l’année 1973, à trente-quatre ans, l’auteur décide de se consacrer sérieusement à son journal, « un travail de prise de conscience » qui se poursuit jusqu’à ce jour.

Un matériau aussi considérable représentait évidemment une sorte de gageure pour l’éditeur, la qualité uniforme du journal rendant bon nombre de coupes particulièrement douloureuses ; les choix faits ici ont néanmoins pour but de fournir une vue d’ensemble fidèle des préoccupations principales de J. C. Oates pendant une année donnée. Les entrées qui concernent son œuvre, son travail d’écriture et ses préoccupations philosophiques ont naturellement été conservées, alors que l’on a retranché des notations plus éphémères (nouvelles familiales ou potins universitaires, par exemple). Les suppressions de l’éditeur, opérées non seulement en raison de la longueur du tapuscrit mais aussi, parfois, pour ne pas embarrasser des personnes existantes, sont indiquées par des points de suspension entre crochets. Les points de suspension seuls sont de J. C. Oates : un procédé stylistique dont elle use souvent, notamment pendant cette période.

Pour éviter de distraire le lecteur du texte, les notes ont été limitées au minimum ; elles sont là principalement pour donner des informations bibliographiques et pour identifier certaines personnes, mentionnées en passant.

L’éditeur souhaite remercier Kathleen Manwaring, du département des Collections spéciales de l’université de Syracuse, pour la promptitude avec laquelle elle a répondu aux questions concernant le tapuscrit et fourni des photocopies. Naturellement, ses remerciements vont également à Joyce Carol Oates elle-même pour l’aide qu’elle a apportée à la préparation de cette édition.

Greg Johnson
Atlanta, Georgie