Répertoire des mots arabes, et des noms de personnes et de groupes ethniques
Ce répertoire n’est pas un index. Il a pour but de permettre au lecteur de se remémorer ce qui lui a été dit sur le sens d’un mot arabe, sur un personnage ou un groupe et que trop de pages tournées lui ont fait oublier. On n’a donc repris ici que les mots et les noms qui reviennent plusieurs fois à un certain intervalle. On a inséré aussi les noms des personnages plus ou moins homonymes entre lesquels pouvaient s’établir des confusions et quelques noms sur lesquels une précision paraissait nécessaire. On n’a pas renvoyé à toutes les pages où ils apparaissent, mais seulement à celles où on trouvera sur eux les éléments d’une explication ou d’une identification substantielles.
On relira avec profit avant d’utiliser ce répertoire ce qui est dit dans l’avant-propos sur les noms arabes.
‘Abbâs ibn ‘Abd al-Mottalib, banquier mekkois, oncle de Mohammad, p. 291, 295.
‘Abd…. Le mot ‘abd signifie « serviteur, esclave ». Les noms en ‘Abd veulent dire « serviteur de X », X étant une divinité païenne au temps du paganisme, un des noms d’Allah après l’Islam.
‘Abd Manâf, ancêtre commun de plusieurs clans importants de Qoraysh ; leur ensemble forme donc le groupe ethnique des Banou ‘Abd Manâf. C’est aussi le nom véritable d’Abou Tâlib et celui qui a peut-être été donné à un fils de Mohammad, mort en bas âge p. 75.
‘Abd al-Mottalib ibn Hâshim, petit-fils du précédent, grand-père de Mohammad, p. 64 ; ses descendants sont parfois considérés comme un groupe ethnique, les Banou ‘Abd al-Mottalib.
‘Abd ar-Rahmân ibn ‘Awf du clan de Zohra, appelé avant sa conversion Abd al-Ka‘ba, qorayshite, un des premiers Compagnons de Mohammad, très doué pour le commerce, p. 183, 283.
‘Abd Shams ibn ‘Abd Manâf, ancêtre éponyme d’un important clan de Qoraysh dans lequel entre, en particulier, le clan des Banou Omayya (voir plus bas), p. 64.
‘Abdallâh ibn ‘Abd al-Mottalib, père de Mohammad, p. 64 s.
‘Abdallâh ibn Mohammad, fils de Mohammad, mort en bas âge, p. 75.
‘Abdallâh ibn Obayy, chef médinois, du clan khazrajite de ‘Awf, p. 188.
‘Abdallâh ibn Onays, musulman médinois, assassine Sofyân ibn Khâlid, p. 222.
‘Abdallâh ibn Sa‘d, secrétaire de Mohammad, frère de lait de ‘Othmân ibn ‘Affân, qorayshite, p. 253, 297.
Abou, mot arabe signifiant « père » ; dans les composés qui suivent : « père de X » (c’est la konya, voir p. 365), mais parfois au sens de « l’homme de…, l’homme à… ». Par ex. : Abou himâr, « le père de l’âne = l’homme à l’âne ». C’est alors un sobriquet. Abou devient Abi quand il est complément, d’où des formes comme ‘Ali ibn Abi Tâlib, c’est-à-dire ‘Ali fils d’Abou Tâlib.
Abou l-‘Aç ibn ar-Rabt‘, neveu de Khadîja (c’est le fils de Hâla bint Khowaylid), épouse sa cousine maternelle Zaynab bint Mohammad et devient ainsi le gendre du prophète, p. 76, 284.
Abou ‘Afak, vieillard médinois, poète anti-musulman, p. 188, 189, 204.
Abou ‘Amir, dit ar-Râhib « le moine », monothéiste de Médine, farouchement anti-musulman, p. 189.
Abou Bekr ibn Abi Qohâfa, du clan de Taym, un des premiers Compagnons de Mohammad, son conseiller, son beau-père, son successeur, père de ‘Aïsha, p. 127.
Abou Jahl du clan de Makhzoum, qorayshite influent, très opposé à Mohammad, p. 138.
Abou Lahab, surnom (l’homme de la flamme, c’est-à-dire peut-être « beau », mais interprété ensuite comme « voué à l’enfer ») de ‘Abd al-‘Ozzâ ibn ‘Abd al-Mottalib, oncle de Mohammad, un certain temps beau-père de ses filles, un de ses plus acharnés adversaires, p. 76.
Abou ‘Obayda, qorayshite, conseiller influent de Mohammad, p. 256.
Abou l-Qâssim, konya de Mohammad, p. 75.
Abou Sofyân Çakhr ibn Harb, du clan qorayshite de ‘Abd Shams, petit-fils d’Omayya, mari de Hind, père de Mo‘âwiya, de Yazîd et de Omm Habîba (qui épouse Mohammad), adversaire de Mohammad, devient le chef des Qorayshites, p. 196, 197, 206.
Abou Tâlib ‘Abd Manâf ibn ‘Abd al-Mottalib, oncle et tuteur de Mohammad, père de ‘Alî et de Ja‘far, p. 70.
Abou l-Walîd, konya de ‘Otba ibn Rabî‘a, voir ci-dessous.
Abraha, souverain chrétien d’Arabie du Sud, p. 54, 55.
‘Açmâ’ bint Marwân, poétesse médinoise, p. 189, 203.
‘Ad, tribu ou peuple plus ou moins mythique de l’ancienne Arabie, aurait été composé de géants et aurait laissé des monuments, p. 151.
‘Aïsha bint Abi Bekr, fille d’Abou Bekr, l’épouse-enfant bien-aimée de Mohammad, p. 181.
Al-, article arabe (devient quelquefois ar-, az-, etc, ou est réduit à -l-), chercher les noms qui commencent par lui au mot qu’il accompagne.
‘Ali ibn Abi Tâlib, fils d’Abou Tâlib, cousin de Mohammad. Epouse sa fille Fâtima, père de Hassan et de Hossayn, sera le quatrième calife de 656 à 661, p. 75.
Allât, déesse arabe préislamique, p. 37.
Amina bint Wahb, qorayshite du clan de Zohra, épouse ‘Abdallâh ibn ‘Abd al-Mottalib, mère de Mohammad, p. 65.
‘Ammâr ibn Yâssir, confédéré des Banou Makhzoum, un des premiers convertis à l’Islam, p. 130.
Ammien Marcellin, historien latin du IVe siècle.
Ançâr, « les Auxiliaires », nom donné aux partisans médinois de Mohammad par opposition aux Mohâjiroun (voir ci-dessous), p. 182.
arâk, arbre épineux dont on nourrit les chameaux et d’autres animaux.
Arethas, transcription grecque du nom arabe Hârith.
Al-Arqam ibn ‘Abd Manâf, qorayshite du clan de Makhzoum, offre aux Musulmans sa maison comme lieu de réunion, p. 141.
‘ashourâ, littéralement « le dix », nom araméen du jeûne juif de Kippour (yôm kippourîm, « le jour de l’expiation »).
‘Attâb ibn Assîd, gouverneur établi par Mohammad à Mekka, p. 300.
‘Awf, clan médinois de la tribu de Khazraj.
Aws, une des deux grandes tribus médinoises non-juives, p. 170.
Aws Manât, groupe de clans médinois de la tribu d’Aws, p. 189.
Bakr ibn ‘Abd Manât (Banou), fraction de la tribu de Kinâna dont le territoire était voisin de Mekka, p. 293, 294.
Bakr ibn Wâ’il (Banou) grande tribu du nord-est de l’Arabie, p. 90, 309.
Banou…, « fils de… » (au pluriel), peut se mettre devant les noms de tribu (chercher à ce nom de tribu) ; on trouvera tantôt Qoraysh, tantôt Banou Qoraysh, tantôt, avec un suffixe latin ou grec, Qorayshites, Omeyyades, Ghassânides ; il s’agira toujours de la tribu, du clan ou de la famille qui se considère comme constitué des fils, des descendants de Qoraysh, d’Omayya, de Ghassân.
baraka, littéralement « bénédiction », conçue souvent comme une sorte de fluide, d’effluve magique bénéfique dont disposent les personnalités particulièrement saintes ou les lieux, les objets particulièrement sacrés.
Bilâl, nègre esclave, un des premiers convertis à l’Islam ; sa voix de stentor lui permet de servir de héraut à Mohammad, le premier muezzin (celui qui lance l’appel à la prière), p. 130.
Çâbéens, membre d’une secte baptiste de Mésopotamie avec laquelle on a confondu les premiers Musulmans à ce qu’il semble, p. 146, ne pas confondre avec les Sabéens (voir ci-dessous).
Çafiyya, juive de Khaybar, épouse Mohammad, p. 289.
Çafwân ibn al-Mo‘attal as-Solami, jeune musuman de la tribu bédouine de Solaym, découvre ‘Aïsha perdue d’où scandale, p. 233.
Çakhr ibn ‘Amir, grand-père commun par les femmes d’Omm Mistah et d’Abou Bekr, p. 235.
Çakhr ibn Harb, voir Abou Sofyân.
çalât, prière rituelle, ensemble déterminé de génuflexions, de prosternations et de récitations de textes sacrés, p. 157.
Çohayb ibn Sinan le Roumi, affranchi, un des premiers convertis à l’Islam, p. 129.
Cosmas dit Indicopleustes (celui qui a voyagé vers les Indes), marchand égyptien du VIe siècle, p. 21, 53.
Dhou Nowâs (l’homme à la mèche de cheveux pendante), sobriquet de Youssof Ass’ar, surnommé Yath’ar (le vengeur ?), roi judaïsant de l’Arabie du Sud au début du VIe siècle, p 52, 53.
dînâr, monnaie d’or (le mot vient du latin denarius qui nous a donné « denier »).
dirham, monnaie d’argent (le mot vient du grec drakhmê, « drachme »).
djinn, esprits inférieurs, génies.
Fadl ibn ‘Abbâs, fils de ‘Abbâs (voir ci-dessus) et, par conséquent, cousin du prophète, p. 324.
Fâtima bint ‘Amr, du clan qorayshite de Makhzoum, femme de ’Abd al-Mottalib, mère d’Abou Tâlib et de ‘Abdallâh, le père du prophète, p. 64.
Fâtima bint al-Khattâb, sœur de ‘Omar, p. 146.
Fâtima bint Mohammad, fille de Mohammad le prophète et de Khadîja, femme de son cousin ‘Ali ibn Abi Tâlib, mère de Hassan et de Hossayn.
Fazâra, tribu du nord-ouest de l’Arabie, p. 245.
Ghassân, les Ghassânides, dynastie arabe de Syrie, de religion chrétienne monophysite, vassale de l’Empire byzantin, p. 49.
Ghatafân, tribu nomade du nord-ouest de l’Arabie, p. 225.
hadîth, « tradition prophétique », petit récit rapportant une action ou une parole de Mohammad ; sous sa forme classique il est transmis d’après un garant qui le tient d’un autre et ainsi de suite jusqu’à un témoin oculaire ; voir un exemple typique, p. 66 s.
Hafça bint ‘Omar, fille de ‘Omar ibn al-Khattâb, épouse de Mohammad, p. 208.
hajj, le Pèlerinage païen, puis musulman, à la Ka‘ba et aux sanctuaires voisins, p. 272, 321-322.
Hâla bint Khowaylid du clan d’Assad, sœur de Khadîja, mère d’Abou l-‘ Aç ibn ar-Rabî‘, p. 75.
Hâla bint Wohayb, du clan de Zohra, épouse ‘Abd al-Mottalib, cousine d’Amina, la mère du prophète, p. 65.
Halîma bint ‘Abdallâh du clan de Sa‘d (de la tribu de Hawâzin), nourrice de Mohammad, p. 67.
Hamza ibn ‘Abd al-Mottalib, oncle de Mohammad, p. 142.
hanîf, plur. honafâ, nom donné aux Arabes qui, avant l’Islam, tendaient au monothéisme sans adhérer à l’une des grandes religions monothéistes, judaïsme ou christianisme, p. 89-90.
Hanîfa, grande tribu du Yamâma, en Arabie centrale, p. 308.
Al-Hârith ibn Jabala, en grec Arethas, phylarque ghassânide, vassal de Byzance vers 539-570, p. 49, 70.
harra, champ de pierres volcaniques inextricablement disposées comme on en trouve beaucoup en Arabie.
Hâshim, clan de la tribu de Qoraysh auquel appartenait Mohammad ; son ancêtre éponyme, Hâshim, aurait été le fils de ‘Abd Manâf et le père de ‘Abd al-Mottalib, p. 64.
Hassan ibn ‘Ali, fils de ‘Ali ibn Abi Tâlib et de Fâtima bint Mohammad, donc petit-fils du prophète, frère de Hossayn.
Hassân ibn Thâbit, médinois, poète officiel de Mohammad, p. 208, 236-238.
Hawâzin, grande tribu de l’Arabie du Nord et de l’Ouest, p. 64, 299 s.
Héraclius, empereur byzantin (610-641), p. 84.
hijra, « émigration », mot transcrit habituellement « hégire » en français, se dit par excellence de l’Emigration de Mohammad et de ses premiers fidèles de Mekka à Médine.
Hind bint ‘Otba, fille de ‘Otba ibn Rabî‘a, épouse d’Abou Sofyân, mère de Mo’âwiya, longtemps ennemie farouche de Mohammad, p. 210, 213-214.
Hobal, dieu mekkois représenté par une idole en cornaline rouge.
Hodhayl, confédération de tribus de l’Arabie occidentale, p. 221.
Homérites, transcription grecque du nom des Himyarites, tribu dominante en Arabie du Sud depuis les alentours de l’ère chrétienne, p. 22.
Hossayn ibn ‘Ali, fils de ‘Ali ibn Abi Tâlib et de Fâtima bint Mohammad, donc petit-fils du prophète, frère de Hassan.
Houd, prophète mythique envoyé au peuple de ‘Ad, p. 151, 153.
Ibn Abi Kabsha (le fils de l’homme au tertre ?), sobriquet de Mohammad dont on n’a plus su, très tôt, la signification.
Ibn Is’hâq (Mohammad), historien musulman, mort vers 768, a laissé une biographie classique du prophète, editée par son disciple Ibn Hishâm.
Ibn al-Khattâb, voir ‘Omar.
Ibn Obayy, voir ‘Abdallâh ibn Obayy.
Ibn Onays, voir ‘Abdallâh ibn Onays.
Ibn Sa‘d, historien musulman, mort en 845, a écrit un recueil de biographies du prophète et de ses Compagnons.
Ibrâhîm, nom arabe d’Abraham, p. 87, 152, 218-220.
Ibrâhîm ibn Mohammad, fils du prophète et de Mârya, p. 316.
Imrou l-Qays ibn ‘Amr, de la tribu de Lakhm, mort en 328, s’intitule « roi de tous les Arabes » sur son tombeau qui porte la plus ancienne inscription en langue arabe, p. 48.
Imrou l-Qays ibn Hojr, roi de Kinda, grand poète arabe, vivait dans la première moitié du VIe siècle, p. 50-51.
Islâm, littéralement « soumission, abandon complet de sa personne (à Dieu), » est devenu le nom de la religion fondée par Mohammad, assez tardivement dans la vie de celui-ci ; c’est l’infinitif du verbe dont moslim (voir ci-dessous) est le participe actif.
Ismâ‘îl, transcription arabe du nom d’Ismaël, fils d’Abraham, regardé comme l’ancêtre des Arabes, p. 87, 218-219.
‘Issâ, nom arabe de Jésus dans le Coran, p. 273-276.
Ja‘far ibn Abi Tâlib, fils d’Abou Tâlib, frère de ‘Ali, cousin de Mohammad, p. 144, 292.
Jibrîl, transcription arabe du nom de l’archange Gabriel, p. 99.
Jowayriya bint al-Hârith, fille du chef des Banou l-Moçtaliq, femme de Mohammad, p. 230.
Justin II, empereur byzantin (565-578), neveu et successeur de Justinien.
Justinien, empereur byzantin (527-565).
Ka‘b ibn al-Ashraf, demi-juif de Médine, p. 206, 208-209.
Ka‘ba, littéralement « cube », édifice de forme sensiblement cubique, vieux sanctuaire mekkois, cf. p. 62-63, 219-220.
kâhin (pluriel kohhân ou kahana), « devin » chez les Arabes avant l’Islam ; le mot est, quant à l’étymologie, identique à l’hébreu kôhen, « prêtre », p. 82.
Kalb, tribu arabe, chrétienne en grande partie, vivant en bordure de la Syrie byzantine.
Kawâdh, empereur sassanide de Perse (448-531), père et prédécesseur de Khosrô Anôsharwân, applique les idées « communistes » du réformateur social Mazdak.
Kawâdh II dit Shêrôê, fils de Khosrô II Abharwêz qu’il détrône et fait tuer, empereur perse sassanide, règne environ six mois en 628.
Khabbâb ibn al-Aratt, forgeron, confédéré des Banou Zohra, un des premiers convertis à l’Islam, p. 129, 146.
Khadîja bint Khowaylid, du clan d’Assad, riche veuve, engage, puis épouse Mohammad, mère de Fâtima et de plusieurs autres de ses enfants, sœur de Hâla bint Khowaylid, p. 73.
Khâlid ibn Sa‘îd ibn al-‘Aç, du clan de ‘Abd Shams, jeune qorayshite, adhère à l’Islam à la suite d’un rêve, p. 128.
Khâlid ibn al-Walîd, du clan de Makhzoum, général qorayshite, très grand stratège, se convertit tard à l’Islam, surnommé Sayf Allah, « l’épée de Dieu », p. 213.
Khatma, clan médinois du groupe des Aws Manât.
Khazraj, une des deux grandes tribus médinoises non-juives, p. 170.
Khosrô I, dit Anôsharwân « à l’âme immortelle », fils et successeur de Kawâdh I, empereur perse sassanide, règne de 531 à 579, p. 27, 55.
Khosrô II, dit Abharwêz « le victorieux », empereur perse sassanide, règne de 591 à 628, p. 83, 302.
Khozâ‘a, tribu arabe de la région de Mekka, p. 62, 293.
konya, nom porté souvent par les Arabes et qui signifie « père de X » (Abou X) ou « mère de X » (Omm X,) X étant en général le fils aîné ; par exemple, on appelle Mohammad Abou 1-Qâssim du nom de son fils (mort en bas âge) al-Qâssim ; de même Omm Mistah est la mère de Mistah ; il ne sert souvent que comme appellation familière, mais parfois devient la désignation habituelle d’un individu ; voir aussi Abou, ci-dessus.
Lakhm (Banou), Lakhmides, famille arabe de la tribu de Tanoukh, fonde le royaume de Hîra, vassal des Perses sassanides, p. 48-49, 90.
Makhzoum, clan qorayshite, p. 140.
mala’, « Sénat, Conseil des Anciens », nom des groupes de notables d’un clan, d’une tribu, d’une ville à qui revenait, théoriquement au moins, le pouvoir de décision dans l’ancienne Arabie.
Manât, déesse du destin adorée en Arabie, considérée comme fille d’Allah, p. 37.
Mârya, esclave égyptienne, concubine de Mohammad, mère de son fils Ibrâhîm, p. 316.
Maryam, nom arabe de la Vierge Marie, confondue dans le Coran avec la sœur de Moïse, p. 88, 274.
Maslama, prophète des Banou Hanîfa dans le Yamâma en Arabie centrale ; les auteurs musulmans l’appellent Mossaylima, forme diminutive dans laquelle les orientalistes ont vu en général un sobriquet péjoratif ; mais d’autres ont contesté cette opinion et estimé que Mossaylima était son nom véritable, p. 92, 308.
Maymouna, belle-sœur de ‘Abbâs, veuve, épouse Mohammad, p. 291.
Mazdéens, adhérents à la religion fondée par Zarathoustra (Zoroastre) qui était la religion officielle de l’Empire perse sassanide.
Mo‘âwiya ibn Abi Sofyân, fils d’Abou Sofyân et de Hind, frère de Yazîd, devient secrétaire de Mohammad, sera plus tard calife (de 661 à 680), fondateur de la dynastie omeyyade et ennemi de ‘Ali, p. 223, 300, 313.
Moç‘ab ibn ‘Omayr, qorayshite musulman, lieutenant de Mohammad à Médine avant l’hégire, p. 175, 190.
Mohâjiroun, littéralement « les Emigrants », nom donné aux partisans de Mohammad, qorayshites originaires de Mekka qui l’avaient accompagné à Médine, p. 182.
Mohammad ibn ‘Abdallâh, le prophète, du clan de Hâshim, de la tribu de Qoraysh.
mo‘min, « croyant », un des premiers noms qui ont désigné les adeptes de Mohammad (au plur. mo’minoun).
monâfiqoun, « les douteurs », mot emprunté à l’éthiopien et désignant les hésitants, les sceptiques, les réticents, etc. ; en arabe, la racine à laquelle le mot se rattache évoque aussi la conduite de la gerboise qui se hâte de se cacher dans son trou à l’abri de tout danger ; le Coran l’emploie pour désigner les Médinois tièdes, à la foi suspecte, d’où la traduction classique « les hypocrites », p. 217.
Al-Mondhir, ibn al-Hârith, en grec Alamoundaros, phylarque ghassânide, vers 570-581, p. 49-50.
Al-Mondhir I ibn an-No‘mân, roi lakhmide de Hîra, vers 418-462, p. 48.
Al-Mondhir III, son descendant, roi lakhmide de Hîra, vers 505-554, p. 50, 53.
moslim (au pluriel moslimoun), littéralement « soumis (à la volonté d’Allah) » (voir Islâm, ci-dessus), nom qui en vint, assez tardivement semble-t-il dans la vie de Mohammad, à désigner les sectateurs de celui-ci ; c’est de ce mot que vient le français « musulman », p. 218, 221.
Mossaylima, voir Maslama.
Nadîr (Banou) ou Banou n-Nadîr, une des trois grandes tribus juives de Médine, p. 170, 224-227.
nagâshi (d’après une prononciation arabe courante najâshi), titre du souverain de l’Ethiopie ou Abyssinie (variante du titre actuel negous, vulgairement chez nous « négus »).
No‘mân ibn al-Mondhir, prince ghassânide, vers 581-584, p. 50.
No‘mân III ibn al-Mondhir, roi lakhmide de Hîra, vers 580-602, p. 64.
‘Omar ibn al-Khattâb, qorayshite du clan de ‘Adi, se convertit à l’Islam, conseiller et beau-père de Mohammad, père de Hafça, ce sera le second calife de 634 à 644, p. 145-147.
Omayya ibn ‘Abd Shams, qorayshite, grand-père d’Abou Sofyân et ancêtre de la famille des Omeyyades, p. 64, 206.
Omayya (Banou), voir Omeyyades.
Omeyyades, famille des descendants d’Omayya, du clan qorayshite de ‘Abd Shams, deviendra, sous Mo’âwiya ibn Abi Sofyân, la dynastie qui régnera sur le monde musulman de 661 à 750 et postérieurement en Espagne, p. 206.
omma, « communauté », en particulier « la communauté musulmane », p. 183-184, 263.
Omm Habîba bint Abi Sofyân, fille d’Abou Sofyân, devient musulmane et épousera, après un premier veuvage, Mohammad, p. 294.
Omm Kolthoum, fille de Mohammad et de Khadîja, épouse (en secondes noces ?) ‘Othmân ibn ‘Affân, p. 75-76, 316.
Omm Mistah bint Abi Rohm, mère de Mistah, sa mère était sœur de Salmâ bint Çakhr, mère d’Abou Bekr, p. 235.
‘omra, ensemble de cérémonies rituelles à la Ka‘ba et dans ses environs immédiats, a été intégré dans le hajj (voir ci-dessus), p. 272, 291.
‘Orwa ibn az-Zobayr, traditionniste des débuts de l’Islam, né entre 643 et 649, mort entre 709 et 717, fils d’un neveu de Khadîja, Zobayr (voir plus bas), écrivit à la demande du calife omeyyade ‘Abd al-Malik (685-705) une série de rapports sur les événements historiques du temps du prophète.
Ossâma ibn Zayd, fils de Zayd ibn Hâritha et d’une affranchie abyssine, tenait de sa mère son teint noir, choisi par Mohammad qui l’aimait beaucoup pour diriger une expédition, né vers 614, p. 235, 323-325.
Ossayd ibn al-Hodayr, chef du clan des ‘Abd al-Ash‘hal de la tribu médinoise d’Aws, p. 188.
‘Otba ibn Rabt‘a, vieillard qorayshite du clan de ‘Abd Shams, père de Hind, la femme d’Abou Sofyân, tué à Badr ; sa konya est Abou l-Walîd, p. 133-134.
‘Othmân ibn ‘Affân, de la famille d’Omayya, un des premiers convertis à l’Islam, épouse Roqayya, fille de Mohammad, puis, après sa mort, sa sœur Omm Kolthoum, sera le troisième calife de 644 à 656, p. 128 s.
‘Othmân ibn Maz‘oun, qorayshite du clan de Jomah, un des plus anciens convertis à l’Islam, p. 143-144.
‘Oyays, autre nom d’al-Walîd ibn al-Walîd, p. 139.
‘Ozayr, transcription arabe du nom d’Esdras dans le Coran, à ce qu’il semble, p. 273.
‘Ozzâ, « la très puissante », déesse arabe qui a été identifiée à l’étoile Vénus, considérée comme fille d’Allah, p. 37.
Procope, historien byzantin du VIe siècle.
Al-Qâssim, fils de Mohammad et de Khadîja, mort en bas âge, p. 75.
Qaynoqâ‘, une des tribus juives de Médine, p. 170, 204-206.
Qoçayy, ancêtre des principales tribus de Qoraysh, p. 62-63.
qor’ân, « récitation », mot calqué sur le syriaque, désigne d’abord les révélations particulières transmises par l’archange Gabriel (Jibrîl), de la part d’Allah, à Mohammad, que celui-ci récite et invite ses partisans à réciter ; on donne ensuite ce nom au recueil de ces révélations, en français le Coran, p. 110 s, 161, 276.
Qoraysh, ancêtre éponyme de la tribu qui habitait Mekka et nom de cette tribu, p. 62.
Qorayza, tribu juive de Médine, p. 167, 245-248.
Ar-Rahmân, en arabe « le miséricordieux » (en sudarabique Rahmânân), nom donné par les Sudarabiques (d’après l’usage araméen et hébreu) au dieu des Juifs et au dieu Père de la Trinité chrétienne, adopté par Maslama et par Mohammad qui y voit un des noms d’Allah, p. 92, 148-149, 287.
Rayhâna bint Zayd, juive de la tribu de Nadîr, prise comme concubine par Mohammad après l’exécution de son mari, qui appartenait aux Banou Qorayza, p. 247.
Roqayya bint Mohammad, fille de Mohammad et de Khadîja, épouse un fils d’Abou Lahab, puis ‘Othmân ibn ‘Affân, p. 75, 129, 144.
Sabéens, habitants du royaume de Saba, p. 152 ; ne pas confondre avec les Çâbéens (voir ci-dessus), p. 146.
Sa‘d, nom de plusieurs clans et tribus ; les Banou Sa‘d, clan de la tribu de Hawâzin dont fait partie la nourrice de Mohammad (p. 67-68), ne sont pas les mêmes que le clan cité, p. 285, qui habite près de Fadak.
Sa‘d ibn Mo‘âdh, chef médinois du clan des ‘Abd al-Ash’hal de la tribu d’Aws, p. 188, 246.
Sâ‘îda, clan de la tribu médinoise de Khazraj, p. 327-329.
Sassanides, dynastie régnant sur l’Empire perse de 224 à la conquête arabe (636-651).
Sawda bint Zam‘a, qorayshite, épouse Mohammad en secondes noces, p. 165, 316.
sayyid, titre des chefs de tribu arabes, a donné en français (d’après une prononciation dialectale) « le Cid » et « sidi » (mon seigneur, monsieur), p. 34.
souq, partie des villes arabes où sont concentrés les marchands et les artisans.
sourate (en arabe soura), « chapitres », groupes de fragments de révélation coranique, pris souvent plus tard pour de véritables unités ; le texte du Coran est ainsi divisé en 114 sourates (auxquelles renvoie le chiffre romain dans les citations ci-dessus), elles-mêmes subdivisées en versets, p. 110, 161.
Tabari, historien arabe (839-923), p. 348.
Talha ibn ‘Obaydallâh, qorayshite, du clan de Taym, un des tout premiers convertis à l’Islam, p. 129.
Tamîm, tribu arabe de l’est de la péninsule, p. 309.
targoumique, p. 92. Un Targoum est une traduction araméenne de livres hébraïques de la Bible rédigée à l’usage des Juifs à l’époque où la plupart de ceux-ci ne comprenaient plus l’hébreu. Les Targoums sont souvent des paraphrases et comportent parfois des développements originaux.
Tha‘alibi, historien arabe du XIe siècle.
Thamoud, tribu ou peuple de l’ancienne Arabie auquel on attribuait des monuments anciens, p. 151.
Thaqîf, tribu à laquelle appartenaient les habitants de la ville de Tâ’if, p. 168.
tobba‘, nom collectif donné par les Arabes aux anciens rois d’Arabie du Sud comme Pharaon aux rois d’Egypte ou César aux empereurs romains.
Torah (souvent écrit en français, à tort, Thora), nom hébreu (et arabe sous la forme tawrât) du Pentateuque c’est-à-dire des cinq premiers livres de l’Ancien Testament attribués à Moïse.
Wahhâbites, secte musulmane puritaine à laquelle appartiennent les rois actuels de l’Arabie séoudite.
Al-Walîd ibn al-Walîd, appelé aussi ‘Oyays, qorayshite du clan de Makhzoum, un des premiers convertis à l’Islam, p. 138.
Waraqa ibn Nawfal, cousin de Khadîja, qorayshite du clan d’Assad, hanîf, p. 65, 99.
Yazîd ibn Abi Sofyân, fils d’Abou Sofyân, frère de Mo‘âwiya, devient gouverneur de Taymâ et général, p. 300, 313, 332.
Zakât, taxe rituelle imposée par la religion musulmane comme une des obligations fondamentales du croyant ; en théorie son revenu est consacré essentiellement à l’aide aux pauvres de la communauté, p. 282.
Zayd ibn Hâritha, de la tribu de Kalb, esclave de Khadîja, affranchi par Mohammad qui l’adopte comme fils (on l’appelle par conséquent Zayd ibn Mohammad), marié à Zaynab bint Jahsh, père d’Ossâma, p. 76, 238-240, 292.
Zaynab, Juive de Khaybar qui tente d’empoisonner Mohammad, p. 290.
Zaynab bint Jahsh, cousine de Mohammad par sa mère, une fille de ‘Abd al-Mottalib, épouse Zayd ibn Hâritha, puis Mohammad, p. 238-241.
Zaynab bint Khozayma, de la tribu de ‘Amir ibn Ça‘ça‘a, épouse d’un qorayshite, puis de son frère, Musulman tué à Badr, puis de Mohammad, p. 227.
Zaynab bint Mohammad, fille de Mohammad et de Khadîja, épouse Abou l-‘Aç ibn ar-Rabî‘, p. 75, 284, 316.
Az-Zobayr ibn al-‘Awâmm, un des premiers convertis à l’Islam, neveu de Khadîja (sœur de son père) et cousin de Mohammad par sa mère qui était fille de ‘Abd al-Mottalib, père de ‘Orwa, p. 329.
Zohra, clan qorayshite, p. 65, 129, 293.
Zohri, traditionniste, qorayshite du clan de Zohra, élève de ‘Orwa ibn az-Zobayr, né vers 670, mort en 742, p. 127.