Dans l’été de 2009 j’avais donc presque décidé l’abandon de « L’écharpe rouge ». Même j’étais prêt à déchirer ces quelques dizaines de feuilles : laissant vide l’espace sous l’abattant du petit secrétaire où mon grand-père écrivait.
Mais en avril de l’année d’avant j’avais écrit le récit auquel j’ai donné le titre Deux Scènes. Ç’avait été un travail facile. Je m’étais confié à la sorte d’écriture qui monte du subconscient autant que de l’inconscient, et ces pages m’étaient obscures mais sans rien cette fois pour m’inquiéter. Même, à la lecture des épreuves de l’édition qu’on allait en faire en Italie, plusieurs de leurs énigmes me semblaient s’être dissipées, et d’une façon que je ressentais bénéfique.
En effet, ce n’était pas la sorte de découvertes qui révèle des désirs ou des besoins ignorés encore et laisse avec la tâche, mais guère plus, d’en tirer pour l’existence à venir les conclusions que la psychanalyse suggère. Il y avait de cela, dans ce bref récit, mais aussi des indications qui me paraissaient décisives sur les origines en moi du projet de la poésie. Du point où ce texte m’avait conduit, au pied d’un balcon de palazzo génois supposé réel mais qui semblait un montage de souvenirs et d’indications symboliques, je pouvais voir, ou plutôt revoir, la « scène » où avait pris corps, et aussi risqué de se démembrer, ma vocation poétique. Je prenais conscience des voies que celle-ci avait empruntées et percevais mieux les obstacles qu’elle y avait rencontrés.
Moins apparent, à vrai dire, m’étant le sens d’un autre balcon que mon écriture en rêve avait jugé bon de dresser en face du premier dans la cour de cette maison de très belle architecture : un balcon où la même suite d’événements semblait avoir lieu, mais avec un peu de retard... Beaucoup restait à comprendre, assurément, dans Deux Scènes, mais au moins avais-je pour le faire, me semblait-il, la sorte d’indices qui me manquaient dans « L’écharpe rouge ». Et au printemps de 2009 j’entrepris d’approfondir cette prise de conscience dans deux « notes conjointes » à mon récit, l’une, d’abord, pour le volume italien, l’autre pour l’édition française qui fut publiée l’automne suivant. Un travail, de réflexion, d’anamnèse, qui aurait bien dû m’alerter, à ce moment où j’abandonnais « L’écharpe rouge » : me suggérant de comprendre que ce texte ancien resté pour moi une énigme avait à prendre place dans la perspective qu’ouvrait le texte nouveau, clairement centrée sur des données de ma propre vie.
Et pourtant je ne fis pas le rapprochement. Mais, dans les mois qui suivirent, le besoin dont j’avais fait le titre d’une des « notes conjointes » a bien dû s’accroître, car un jour où je relisais — et pourquoi ? me relire n’est pas dans mes habitudes — ce « Pour mieux comprendre » dans l’édition française du livre je fis une remarque qui le relança brusquement et cette fois à propos de l’« écharpe rouge ».
Cette remarque, c’était que Toulouse, une des énigmes de « L’écharpe rouge », était présente dans les Deux Scènes d’une manière peut-être aussi importante bien qu’à l’inverse. Dans « Pour mieux comprendre » Toulouse n’était mentionnée à aucun moment. Mais cette absence y était une présence et même une présence essentielle car, je m’en apercevais maintenant, tout attestait dans les pages du bref récit que Toulouse avait été un des pôles de la pensée — ou pour mieux dire, du rêve — de l’enfant que je voyais là reparaître.
Que se passait-il, dans la « note », dans ce début d’anamnèse ? J’y réfléchissais à des villes d’Italie où j’avais vécu ou que j’avais visitées dans mon existence d’adulte, et ç’avait été pour constater que j’en avais fait, sinon des mythes, du moins le foyer de représentations du monde et de jugements de valeur qui étaient de la nature du mythe : lectures de ce qui est, assurément, mais refaçonnées très en profondeur par l’imaginaire métaphysique. Ces villes, Florence surtout, Rome, même Venise, je les avais vécues comme on écrit des poèmes, leurré par une idée de la vie, oublieux de sa rude et salubre complexité, ou simplicité ; et j’avais donc à m’en délivrer à la façon dont la poésie, qui est plus que nous, a tâche d’en finir avec nos fantasmes qui ne sont que ses errements. Sur quoi il m’avait paru que je pouvais opposer à ces capitales du rêve Gênes, grand port « retentissant » que son ouverture à tous les besoins et à tous les biens semble situer au-delà de toute idée arrêtée de ce qui a être.
Mais Gênes, la Gênes que je me proposais alors en modèle, était-ce réellement en revenir au monde des choses comme elles sont, perçues cette fois dans rien que leur finitude ? Je ne pus qu’en douter quand j’eus à relire ces pages, tant y paraissait mon plaisir à évoquer des couleurs, des rumeurs, des formes changeantes dans la lumière, des miroitements de l’odeur de l’eau, comme on n’en voit d’aussi intensément rassemblés que dans le souci de quelques peintres. Cette Gênes à la Claude Lorrain ou Joseph Vernet n’était peut-être plus un foyer de spéculation métaphysique mais sous ma plume ce n’en était pas moins une image encore, une belle image, au moment où j’aurais dû me vouer à ce que la « réalité rugueuse » a précisément de rebelle à des évocations aussi complaisantes.
Rien n’était donc vraiment résolu. Le rêve de l’enfant qui imaginait une réalité d’essence supérieure à la sienne au moyen du parler inconnu de ses parents — telle était l’expérience centrale des Deux Scènes — n’avait fait que se transposer dans mon exégèse en lecture métaphysique de l’Italie, avec pour finir la reconnaissance partielle de ces mirages mais leur déplacement vers d’autres lieux de l’esprit plus que leur totale dissipation. Et pourquoi n’y avait-il pas dans « Pour mieux comprendre » — ce retracement de mes origines — la moindre évocation d’une certaine autre grande ville qui avait été dans mon imaginaire du premier âge la plus ancienne à signifier l’absolu ?
Le parler occitan de mes parents, dont je faisais par mirage la langue du vrai pays, a une capitale, en effet, c’est Toulouse, j’aurai bientôt l’occasion de dire à quel point ce fut vrai pour eux. Et par opposition à Tours, la ville de l’exister quotidien, et au-delà du Toirac des vacances d’été, tout de même rien qu’un village, Toulouse, une idée de Toulouse, avait donc été le havre de mes pensées : d’où suit que j’aurais dû m’en poser au moins la question dans la « note conjointe », lui donnant dans ma réflexion la même sorte de place que ces Florence ou Rome — ou Gênes — dont je faisais les relances de mon obscure espérance.
Et comme je n’en avais soufflé mot, ne fallait-il pas que j’estime qu’il y avait encore de l’impensé, voire du refusé, dans ce texte d’explication, aussi long avait-il été mais pour noyer peut-être plus qu’éclairer ce qu’il cherchait à comprendre ? Je fis cette remarque, et ce fut alors pour me souvenir que Toulouse, qui manquait là, était présente dans « L’écharpe rouge », d’une façon cette fois aussi insistante qu’énigmatique. Ce fait, ce ne pouvait être un hasard. Et d’ailleurs, dès que j’en pris conscience, nombre d’autres pensées me vinrent, singulièrement agitantes.
Une question, tout d’abord. Les deux récits n’étaient-ils pas essentiellement complémentaires, « L’écharpe rouge » attendant Deux Scènes pour s’éclairer, et cela parce qu’il fallait que passe du temps, dans ma vie, un temps qui m’apporterait quelque surcroît de savoir ou d’expérience ? Peut-être, à l’aide de cette clef, Toulouse, allais-je pouvoir entrer dans le texte clos d’autrefois, au prix d’un changement de projet. Il ne s’agirait plus de donner une suite au récit resté en suspens, mais d’entendre ce qu’il disait de moi, dans ses pages déjà écrites.
Et une évidence, aussitôt perçue après cette découverte, une grande évidence que je vais dire d’un mot, mais qu’il me faudra tout cet essai maintenant en cours pour expliciter et parcourir dans certains au moins de ses replis. Toulouse, dans « L’écharpe rouge » ? Mais c’est parce que cette « idée de récit » porte sur ma propre existence, dans sa relation à mes parents. Et cet homme, à Toulouse, qui a laissé son adresse, sur une enveloppe vide, à quelqu’un qui en retrouve le souvenir, c’est mon père, et s’adressant à moi : car je suis « cet homme déjà vieux » qui veut mettre de l’ordre dans son passé. Quant à l’écharpe rouge que lui et moi voyons chacun s’éployer sur le cœur de l’autre, c’est ce qui nous unit, d’une façon à la fois invisible et essentielle, c’est la paternité et la filiation, ce que l’on appelle le lien du sang.
Je me suis alors souvenu des traces rouges que j’apercevais sur le corps de mon père dans ses derniers mois de vie, quand la médecine d’alors, encore un peu médiévale, cherchait à lui retirer au moyen d’horribles sangsues le sang qu’elle imaginait qu’il avait en trop. Il y aurait certainement beaucoup d’autres souvenirs à retrouver, et comprendre, dans les eaux refermées de « L’écharpe rouge ». C’était la tâche que maintenant je me devais d’entreprendre, par-dessous les invites du poème : ainsi ses allusions à des œuvres de la poésie ou de la peinture peut-être destinées tout autant à m’empêcher de me souvenir qu’à préserver mon passé. Tant est grand le désir d’oublier, quand pourtant nous savons qu’il n’y a de réalité humaine que dans et par la mémoire, pour autant que celle-ci se dégage des fantasmes qui la déforment.
Le plus troublant de mes souvenirs, c’est mon souci quand j’avais dix ans, douze ans, du silence de mon père.
Un silence qui n’était pas de l’hostilité pour son entourage. Qui ne donnait pas l’impression d’être la répression ou le refoulement d’une parole qui aurait pu être prononcée. Plutôt le signe d’un renoncement à communiquer, ou peut-être même à penser à une certaine question pour lui pourtant essentielle.
Et ce n’était même pas quelque chose de très frappant, et qui eût embarrassé, inquiété. Moins un vrai mutisme que peu de mots. Et moi qui y étais attentif, et probablement le seul à l’être, je pouvais et voulais penser, non sans quelque raison, que mon père était de nature taciturne, et peu porté à passer de son long travail quotidien — qui déshabituait de parler dans le bruit, même le vacarme, de l’atelier — à des façons d’être plus détendues, à l’occasion plus joueuses, qui de surcroît n’avaient nullement été habituelles dans les lieux et milieux de son origine. Élie était d’une famille de paysans, entre Lot et Cantal, je savais qu’il venait de ces terres pauvres du causse où la monotonie des buissons et des pierres redoublait celle des tâches quotidiennes : ce qui ressemble au silence et y incite et même le fait aimer. Et tout autant avait-il dû prendre, ou garder, l’habitude de se taire pendant ses années de service armé sous les pesants drapeaux de l’époque. Pudique comme je voyais qu’il était, il n’eût guère été en mesure de prendre part aux conversations de chambrée. Le silence est la ressource de ceux qui reconnaissent, ne serait-ce qu’inconsciemment, de la noblesse au langage.
D’autre part il y avait eu assez tôt sa fatigue, même sa maladie, le diabète des mal ou trop et trop mal nourris, le sang qui se dérègle et le cœur qui s’use. J’en avais vu avec effroi les premiers signes très imprévus, par exemple ce dimanche après-midi où, au cinéma une rare fois, il avait dû quitter en pleine séance la salle : c’était en 1931, puisque à cet instant même les « actualités » montraient sur l’écran, chars et soldats noyés dans des nappes de brume noire, l’invasion de la Mandchourie par les Japonais. Une grande vague se dressait, elle déferla deux ans plus tard quand un déménagement qui se voulait un progrès, une petite maison au lieu du logement des années d’avant, mit l’atelier du travail à plus grande distance du domicile. Quatre fois par jour mon père avait à marcher assez longtemps. Empruntant le même chemin pour le lycée où j’entrais alors en sixième, je le voyais parfois s’éloigner ou revenir lentement, péniblement, sur le boulevard qu’il nous fallait suivre, une allée de grands marronniers bordée de maisons bourgeoises.
Beaucoup de raisons, en somme, pour expliquer ce silence. Et rien alentour celui-ci pour en faire une façon d’être à remarquer, une provocation. À la maison Élie semblait se plaire au jardin, à piocher, ensemencer, arroser les six ou huit plates-bandes que lui consentait le propriétaire du lieu, établi à l’étage au-dessus du nôtre. Il passait au jardin ses fins de journées d’été, ses dimanches matin. Et quand l’heure venait de la promenade dominicale, pour laquelle il avait une chemise blanche à col dur, des guêtres sur les chaussures, des gants clairs, un chapeau mou, comme on disait alors, et même une canne, tout un déguisement de petit-bourgeois, il allait obligeamment près de nous, bien que le plus souvent un ou deux pas devant ou après ces autres.
De la solitude, dans son silence. Et je crois que j’ai pensé assez tôt qu’il me fallait comprendre cette façon qu’il avait de mener ou perdre sa vie, me posant aussi des questions sur la femme encore jeune qui en partageait beaucoup avec lui, dans la sorte d’intimité accrue que créent les soucis quotidiens, ceux qu’aggravent les fins de mois.
Il y avait entre mon père et ma mère de grandes disparités, en effet, qui pouvaient être cause d’incompréhensions ou de déceptions. Différences des milieux d’origine et de l’éducation à la maison ou en classe. Hélène était née dans la moyenne vallée du Lot, entre Cajarc et Conques, aux villages pas vraiment pauvres. Et dans l’un de ceux-ci, Ambeyrac, sur la rive aveyronnaise de la rivière, son père, Auguste Maury, avait été l’instituteur que j’ai déjà évoqué : à sa modeste façon un intellectuel, quelqu’un qui aurait aimé lire davantage et participer à plus d’événements que sa vie ne le permettait. Il avait pourtant travaillé à changer quelque peu sa condition. Né l’enfant naturel d’une bergère du causse, gardienne d’un troupeau de porcs sous les petits chênes, il aurait dû n’être que valet de ferme ou soldat mais, la république nouvelle obligeant sa mère à l’envoyer à l’école, il avait aimé l’étude, il s’y était appliqué, il avait été reçu premier de son canton au certificat d’études, ce qui lui avait permis d’aller plus avant sur cette voie dont son village ne savait rien : une autre école, avec une bourse, puis l’admission à Rodez à l’École normale qui formait les instituteurs.
Et c’est à Ambeyrac qu’il vécut la plus grande part de sa carrière. Dévot de la religion laïque dont la foi se nommait progrès, avec des valeurs simples et claires et des règles morales strictes mais convaincantes, il passait ses soirées et ses journées de vacances à écrire les livres que j’ai déjà évoqués, sans autre intention, vraisemblablement, que de tenir en éveil sa curiosité, son intelligence. Un traité de morale, une histoire de France, un recueil d’anecdotes, un manuel de dessin, d’autres ouvrages encore qu’il ne soumit jamais à un éditeur mais qu’il dut bien laisser apercevoir à ses filles, Lucie, Hélène, lesquelles étaient aussi ses élèves dans la classe unique de son école, parmi les enfants des fermes voisines. Ma mère se souvenait avec grande affection de ses condisciples, au nombre de dix ou quinze. Leurs familles, de toujours étroitement au courant les unes des autres dans un monde qui pour elles ne changeait pas, constituaient une société plus ou moins athée, en fait paisiblement demeurée païenne, où le curé ne demandait rien que de menues observances, où les petits garçons et petites filles couraient les champs, s’essayant à fumer des feuilles de maïs, chantant des chansons patoises. Un paradis, disait Hélène de ce temps-là. Bien que sans les belles robes et les rubans aux cheveux, c’était presque les courses, les chansons, les baisers, les bouquets qu’évoque Baudelaire dans Moesta et errabunda.
Mais après l’école primaire à Ambeyrac ç’avait été pour elle le collège à Villefranche-de-Rouergue, puis, vers treize ans, quatorze ans, la brusque maladie, à la fois méningite et typhoïde, qui changea le cours de sa vie. Hélène resta plusieurs jours entre la vie et la mort, elle entendit un soir le médecin, qui la croyait inconsciente, dire en quittant la chambre : « Elle ne passera pas la nuit. » Elle avait survécu, pourtant, mais, très affaiblie pendant quelques mois, elle ne put faire aussi bien que sa sœur aînée sur la voie qui menait au métier du père et elle en conçut beaucoup d’inquiétude. L’instituteur convaincu qu’elle savait qu’il serait déçu de son échec, il lui préférerait son aînée. Il ne parlerait plus de même façon avec elle.
Et par orgueil blessé, par chagrin, elle décida de faire ce qui aggraverait la dissension redoutée, mettre fin à ses études d’élève institutrice et se vouloir infirmière. Il y avait alors à Bordeaux, premier de cette sorte en France, un hôpital qui était aussi et même d’abord une école d’infirmières, créé sur le modèle conçu en Angleterre par Florence Nightingale. On y dispensait un enseignement surtout pratique, mais avec une philosophie. Hélène postula, fut admise, passa deux ans à Bordeaux, autant peut-être à Lorient où s’était établi un second centre Nightingale, obtint un titre de garde-malade diplômée, métier qu’elle exerça quelques années par la suite. De ces années d’hôpitaux, elle parlait volontiers, racontant avec un étrange amusement les situations épouvantables où elle se retrouvait sans cesse, dans des services où on essayait de guérir la rage. Les gris livides et les noirs du « triste hôpital » des « Phares », les cris et hallucinations du Préau des fous de Goya, n’avaient nullement disparu des lieux qu’elle fréquenta. Dure vie pour une très jeune fille, heures souvent éprouvantes et quelquefois dangereuses, la rage incitant à chercher à mordre, mais dont son tempérament qui se révélait intrépide lui avait permis de garder un excellent souvenir, fait de fierté réparée.
Oui, elle avait déçu le vœu de son père, alarmé ses parents par un choix de vie qui passait encore pour n’être pas, un mot de l’époque, bien convenable, mais elle avait fait cela d’une façon provocante qui signifiait clairement son affection inquiète, et elle avait donc pu revenir à Ambeyrac, régulièrement, sans trop avoir à se justifier, sauf que l’idée qu’elle n’était plus tout à fait digne de son père, l’ami des livres, n’avait sûrement pas quitté sa pensée. D’où sa manière d’être, plus tard. C’est avec une immense nostalgie qu’elle restait attachée au village de ses origines, à la façon dont elle avait vécu son enfance et au regard de son père sur la chose écrite et la vie. Il y avait là ce qu’elle appelait « le pays », par opposition aux habitats successifs de sa vie de femme. Si elle y pensait sa bonne humeur, en fait surtout d’apparence, se figeait, son regard paraissait se perdre. Quand elle y revint pour quelques jours une dernière fois dans sa vie, elle tremblait, me dit-on, de tous ses membres.