55

Il était sept heures du matin et il faisait toujours nuit dehors.

Je me suis faufilé dans l’obscurité de la chambre à coucher en écoutant la respiration régulière dans le grand lit. Je me suis figé sur place quand le plancher a grincé. Aucune rupture de rythme. La seule lumière provenait d’un jour entre les rideaux. J’ai continué d’avancer, placé mes genoux contre le matelas et me suis délicatement glissé dans le lit. Ce côté-ci avait encore la chaleur de la personne qui y avait dormi. Je n’ai pas pu m’en empêcher, j’ai enfoui mon visage dans le drap, respiré l’odeur de femme. Aussitôt – comme avec un projecteur de cinéma – les images d’elle et moi sont apparues. Nus et en sueur après l’amour, mais encore affamés, toujours.

« Bonjour, mon amour », ai-je chuchoté à la personne qui dormait.

En plaquant le pistolet contre sa tempe.

Son souffle s’est arrêté. Un ou deux ronflements furieux. Il a ouvert les yeux.

« Vous dormez silencieusement pour un homme si gros », ai-je observé.

Willum Willumsen a cligné des yeux deux fois dans l’obscurité, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas.

« Qu’est-ce que c’est ? a-t-il demandé d’une voix grumeleuse.

— C’est le baisser de rideau, ai-je répondu. La fin. La mort.

— Qu’est-ce que tu fais, Roy ? Comment es-tu entré ?

— Par la porte du sous-sol.

— Elle est verrouillée.

— Oui », ai-je simplement dit.

Il s’est relevé sur son lit. « Roy, Roy, Roy. Je ne veux pas que tu te blesses. Dégage d’ici et je te promets d’oublier ça. »

Je lui ai frappé l’arête nasale avec le canon du pistolet. De la peau s’est arrachée et il s’est mis à saigner.

« Laissez vos mains sous la couette. Laissez le sang couler. »

Willumsen a dégluti. « C’est un pistolet ?

— Exact.

— Je vois. Donc c’est une espèce de redite de la dernière fois ?

— Oui. Sauf que, cette fois-là, on s’était séparés en vie.

— Et maintenant ?

— Maintenant, je n’en serais pas si sûr. Vous avez menacé de tuer ma famille.

— C’est la conséquence quand on a un si gros emprunt et qu’on manque à ses engagements, Roy.

— Oui, et ça, c’est la conséquence quand on met en œuvre cette conséquence.

— Tu penses que je devrais laisser mes débiteurs me ruiner sans rien faire ? Vraiment ? » La voix de Willum Willumsen trahissait davantage d’indignation que de peur, et je ne pouvais qu’admirer sa capacité à promptement regarder la vérité en face, comme on dit.

« Je n’ai pas tellement d’opinion sur le sujet, Willumsen. Vous faites ce que vous devez, je fais ce que je dois.

— Si tu crois que c’est la façon de sauver Carl, tu te trompes. Poul fera le travail de toute façon, son contrat ne peut pas être annulé, parce que je n’ai aucun moyen de le contacter maintenant.

— Non, en effet, ai-je dit, et j’ai bien entendu que ma phrase ressemblait à une citation de pop quand j’ai ajouté : Poul est mort. »

Willumsen a écarquillé ses lourds yeux de poulpe. Il voyait le pistolet maintenant. Et le reconnaissait manifestement.

« J’ai dû redescendre à Huken, ai-je expliqué. Sa Jaguar était sur la Cadillac, les deux sur le toit, les deux complètement écrasées, on dirait un putain de sandwich de voitures de collection. Et ce qui reste du Danois et sort de la ceinture de sécurité ressemble à une putain de roulade de porc. »

Willumsen a dégluti.

J’ai agité le pistolet. « Je l’ai trouvé coincé entre le levier de vitesse et le toit, j’ai dû donner un coup de pied pour le dégager.

— Qu’est-ce que tu veux, Roy ?

— Je veux que vous ne tuiez personne de ma famille, ma belle-sœur incluse.

— Marché conclu.

— Et je veux que nous effacions la dette de Carl envers vous, et ensuite que vous nous accordiez un nouveau prêt du même montant.

— Ça, je ne peux pas, Roy.

— Carl m’a montré le contrat d’emprunt que vous avez tous deux signé. On va tout de suite le déchirer et en signer un autre.

— Ça n’est pas possible, Roy, mon exemplaire est chez mon avocat. Carl a dû te dire qu’il a été signé en présence de témoins, donc il ne disparaîtra pas comme ça.

— Quand je dis déchirer, c’est au sens figuré. Voici un contrat qui remplace l’ancien. »

J’ai allumé la lampe de chevet de ma main libre, tiré de ma poche intérieure deux feuilles A4 au contenu identique et les ai posées devant Willumsen. « Il est indiqué ici que le montant de l’emprunt passe de trente millions de couronnes à une somme nettement moins élevée. Seulement deux couronnes, en l’occurrence. Il est aussi écrit que l’origine de cette réduction est que vous avez personnellement conseillé à Carl de limiter les frais d’assurance de l’hôtel, et que vous vous considérez donc tout autant responsable de la situation de Carl. Bref, son malheur est le vôtre. En plus, vous lui accordez un nouveau prêt de trente millions de couronnes. »

Willumsen a secoué la tête énergiquement. « Tu ne comprends pas. Je n’ai pas cet argent. J’ai emprunté pour pouvoir prêter à Carl. Je vais me casser les reins si je ne le récupère pas. » En effet, il avait l’air au bord des larmes. « Tout le monde s’imagine que je ramasse des paquets de fric maintenant, avec les gens du bourg qui se sont mis à dépenser sans compter, mais ils vont tous à Kongsberg et Notodden pour s’acheter des voitures neuves, Roy. Ils ne voudraient pas ne serait-ce qu’être vus dans mes voitures d’occasion. »

Son double menton, qui reposait sur le col d’un pyjama à rayures, tremblotait.

« Et cependant, vous devez signer », ai-je déclaré, lui tendant le stylo que j’avais emporté.

Il a parcouru le document avant de le prendre dans sa main, le regard interrogateur.

« On s’occupera des témoins et de la date une fois que vous aurez signé, ai-je précisé.

— Non !

— Non… quoi ?

— Je ne signe pas. Je n’ai pas peur de mourir.

— D’accord. Mais vous avez peur de faire faillite ? »

Willumsen a acquiescé sans rien dire. Puis il a ri brièvement. « Tu te souviens de la dernière fois qu’on était dans cette situation, Roy ? Et que je t’ai dit que mon cancer était revenu. Je mentais. Mais cette fois, c’est vrai. Mes jours sont comptés. C’est pour ça que je ne peux pas effacer une si grosse dette et encore moins prêter davantage. Je voudrais laisser un commerce sain à mon épouse et à mes autres héritiers, c’est tout ce qui compte désormais. »

J’ai hoché la tête lentement et longtemps pour qu’il comprenne que je réfléchissais sérieusement à la question. « C’est dommage, ai-je conclu. Vraiment dommage.

— Oui, n’est-ce pas ? » Willumsen m’a tendu l’avenant au contrat que Carl avait rédigé dans la nuit.

« Oui. » Je ne l’ai pas pris. J’ai sorti mon téléphone. « Parce que, dans ce cas, on va devoir faire quelque chose de bien plus douloureux.

— Après les thérapies que j’ai subies, j’ai bien peur de ne pas être sensible à la torture, Roy. »

Je ne lui ai pas répondu. J’ai tapé « Shannon » et appuyé sur FaceTime.

« Me tuer ? » Willumsen posait la question sur un ton qui soulignait la bêtise évidente de tuer quelqu’un à qui on voulait soutirer de l’argent.

« Pas vous », ai-je répondu en regardant mon écran.

Shannon est apparue. Il faisait sombre autour d’elle, mais la torche de son téléphone se réfléchissait sur la neige du lac de Budal gelé. Elle ne me parlait pas à moi, mais à quelqu’un derrière la caméra.

« Ça te va si je filme un peu, Rita ?

— Bien sûr », ai-je entendu répondre Rita.

Shannon a passé le téléphone en mode caméra arrière et Rita est apparue dans la lumière vive de la torche. Elle portait un manteau de fourrure et une toque avec un petit bonnet de bain blanc qui dépassait au-dessous. Son souffle était visible alors qu’elle sautillait devant un trou rectangulaire dans la glace, assez large pour descendre dans l’eau, assez étroit pour pouvoir ressortir en posant les mains de part et d’autre. À côté se trouvaient une scie à glace et la tranche de glace qu’elles avaient découpée.

« Tuer votre épouse. » J’ai présenté l’écran à Willumsen. « C’est Poul qui m’a donné l’idée. »

Je ne doutais pas qu’il ait un cancer. Et j’ai vu la douleur dans son regard quand il a compris qu’il pouvait perdre ce qu’il avait cru impossible à perdre, ce qu’il aimait sans doute plus que lui-même. Sa seule consolation était qu’elle allait lui survivre, vivre pour lui. J’avais mal pour Willumsen à cet instant précis, vraiment.

« Noyade, ai-je poursuivi. Un accident, évidemment. Votre femme saute à l’eau. Plouf. Et quand elle remonte à la surface, elle s’aperçoit que le trou n’y est plus. Sentant la glace mobile au-dessus d’elle, elle comprendra que c’est le rectangle qu’elles ont scié et cherchera à le repousser, mais Shannon n’aura qu’à garder son pied dessus pour maintenir le couvercle en place sur le trou. Votre femme n’aura aucun appui pour ses pieds, rien que de l’eau. De l’eau froide. »

Willumsen a émis un bref sanglot. Prenais-je du plaisir à cela ? J’espère que non, car cela signifierait que je suis un psychopathe, et ce n’est pas une chose qu’on a envie d’être.

« On commence par Rita. Ensuite, si vous ne signez pas, on enchaînera sur vos autres héritiers. Shannon, qui n’exclut pas que votre épouse ait participé à la condamner à mort, est très motivée. »

Sur l’écran, Rita Willumsen s’était déshabillée. Elle avait de toute évidence froid, c’était bien normal, et sa peau pâle hérissée était bleuâtre dans la lumière crue. J’ai remarqué qu’elle avait le même maillot de bain que quand nous avions ramé sur le lac cet été-là. Elle n’avait pas l’air plus vieille, mais plus jeune. Comme si le temps n’avançait même pas en boucle, mais carrément à reculons.

J’ai entendu le frottement de la mine sur le papier.

« Voilà ! » Willumsen a balancé les feuilles et le stylo sur la couette devant moi. « Maintenant arrête-la ! »

J’ai vu Rita Willumsen se placer devant le trou. Même position que dans la barque, comme si elle avait l’intention de plonger.

« Pas avant que vous ayez signé les deux exemplaires », ai-je dit sans quitter l’écran des yeux. J’ai entendu Willumsen attraper les feuilles et écrire.

J’ai examiné les signatures. Ça m’avait l’air bien.

Willumsen a poussé un cri et j’ai regardé l’écran. Je n’avais pas entendu le moindre plouf. Rita était douée. Le rectangle de glace sciée emplissait l’écran et nous avons vu une petite main claire le saisir et le soulever.

« Tu peux arrêter, Shannon. Il a signé. »

Un instant, on aurait dit qu’elle allait malgré tout laisser tomber la glace sur le trou, mais elle l’a lâchée à ses pieds et, l’instant suivant, Rita a émergé de l’eau noire, comme un phoque, les cheveux lisses et brillants autour de son visage rieur, son souffle émettant des signaux de fumée blancs dans la lumière de la caméra.

J’ai raccroché.

« Bon.

— Bon », a répété Willumsen.

Il faisait froid dans la pièce et j’avais peu à peu glissé sous la couette, pas de tout mon corps, mais suffisamment pour que la dénomination « camarades de lit » ne soit pas totalement usurpée.

« Tu vas peut-être y aller, a suggéré Willumsen.

— Si seulement c’était si facile.

— Comment ça ?

— Si je m’en vais, j’imagine bien quel sera votre premier réflexe. Vous allez appeler un autre chasseur de dettes ou un tueur à gages et essayer de buter la famille Opgard avant qu’on puisse apporter ce contrat chez votre avocat. Quand vous comprendrez que vous n’en avez pas le temps, vous nous dénoncerez à la police pour chantage et nierez la validité des documents que vous venez de signer. Vous nierez aussi connaître un quelconque chasseur de dettes, bien sûr.

— Tu crois ?

— Oui, Willumsen. À moins que vous puissiez me convaincre du contraire.

— Et si je ne peux pas ? »

J’ai haussé les épaules. « Ce serait bien de faire un effort. »

Willumsen m’a regardé. « C’est pour ça que tu portes des gants et un bonnet de bain ? »

Je n’ai pas répondu.

« Pour ne pas laisser d’empreintes digitales ni de cheveux ?

— Ne vous occupez pas de ça, Willumsen, essayez plutôt de nous trouver une autre façon de régler ça.

— Hmm. Voyons voir. » Willumsen a joint les mains au sommet de sa poitrine, où une forêt de poils noirs sortait de son pyjama.

Dans le silence qui a suivi, j’ai entendu la circulation sur la nationale. J’avais adoré les petits matins à la station-service, être là quand une bourgade s’éveillait à un jour nouveau, quand les gens venaient prendre leur place dans notre petite machinerie sociale. Avoir une vue d’ensemble, deviner la main invisible qui tirait les ficelles et faisait que tout fonctionnait à peu près.

Willumsen a toussoté. « Je ne contacterai ni de chasseur de dettes ni la police, parce que nous avons tous deux trop à y perdre.

— Vous avez déjà perdu. Vous avez juste tout à y gagner. Allez, vous êtes vendeur de voitures d’occasion, convainquez-moi.

— Hmm. »

De nouveau, le silence s’est fait dans la chambre.

« Le temps passe, Willumsen.

— Acte de confiance.

— Là, ça fait deux fois que vous essayez de me refiler la même voiture défectueuse. Allez, vous avez bien réussi à rouler mon père avec cette Cadillac, et vous nous avez vendu à Carl et moi un équipement de plongée usagé pour ce que nous avons découvert par la suite être le double de ce qu’on paie à Kongsberg.

— J’ai besoin d’un peu plus de temps pour réfléchir. Reviens cet après-midi.

— Désolé. Nous devons parvenir à une conclusion avant que je parte et je dois partir avant qu’il fasse suffisamment jour. » J’ai levé le pistolet, l’ai porté à sa tempe. « J’aurais vraiment voulu qu’il y ait une autre solution, Willumsen. Parce que je ne suis pas un meurtrier et que, d’une certaine manière, je vous aime bien. Oui, vraiment. Mais il faudrait alors que vous me montriez la voie, parce que moi, là, je ne la trouve pas. Vous avez dix secondes.

— Ceci est insensé, a observé Willumsen.

— Neuf. Est-ce insensé que je vous donne l’occasion de plaider pour votre vie alors même que Shannon n’a pas pu plaider pour la sienne ? Est-ce déraisonnable que je vous enlève vos derniers mois de vie plutôt que toutes les années de votre femme ? Huit.

— Peut-être pas, mais…

— Sept.

— J’abandonne.

— Six. Vous voulez que j’attende la fin du compte à rebours ou…

— Je suppose que tout le monde souhaite vivre aussi longtemps que possible.

— Cinq.

— Je n’aurais rien contre un cigare.

— Quatre.

— Laisse-moi avoir un cigare, allez.

— Trois.

— Ils sont dans le tiroir du bureau là-bas, laisse-moi… »

La détonation a été si forte que j’ai eu l’impression qu’on m’enfonçait un objet pointu dans les tympans.

Dans les films, les balles dans le crâne donnent lieu à des cascades de sang sur le mur, et j’ai été surpris de constater que c’était tout à fait le cas.

Willumsen est retombé en arrière sur le lit, avec ce qui ressemblait à un air lésé, peut-être parce que je lui avais volé deux secondes de vie. Aussitôt après, j’ai senti le matelas qui se mouillait sous moi et l’odeur de merde. Dans les films, on montre un peu moins ce relâchement de tous les sphincters.

J’ai enfoncé le pistolet dans la main de Willumsen et je me suis levé. Quand je travaillais à la station-service d’Os, je ne lisais pas seulement la science vulgarisée de Populær Vitenskap, mais aussi les faits divers de True Crime, donc en plus de mon bonnet de bain et de mes gants, j’avais scotché mes jambes de pantalon à mes chaussettes et les manches de ma veste à mes gants, de façon à ne laisser aucun poil qui pourrait fournir mon ADN à la police lorsqu’elle enquêterait sur la scène de crime.

J’ai dévalé l’escalier, attrapé une pelle dans le sous-sol et fermé la porte sans la verrouiller, avant de marcher à reculons dans le jardin tout en pelletant de la neige sur mes empreintes de pas. Je suis reparti par le chemin qui descendait vers le lac de Budal, les maisons n’étaient pas très nombreuses par ici. J’ai jeté la pelle dans une benne à ordures devant une maison cubique de construction récente. Percevant le froid sur mes oreilles, je me suis souvenu du bonnet de laine que j’avais dans ma poche et l’ai enfilé par-dessus mon bonnet de bain. J’ai suivi le sentier qui menait à l’un des petits pontons. J’avais garé ma Volvo à l’arrière d’une remise à bateaux. J’ai plissé les yeux vers la glace sur le lac. Là-bas quelque part se baignaient donc deux des trois femmes de ma vie. Et j’avais tué le mari de l’une d’entre elles. Curieux. La voiture était encore chaude, elle a démarré sans problème. Je suis remonté à Opgard. Il était sept heures et demie et il faisait toujours noir comme dans un four.

On en a parlé aux informations de la radio nationale l’après-midi même.

« Un homme a été découvert mort à son domicile d’Os, dans le Telemark. La police a ouvert une enquête. »

La nouvelle de la mort de Willumsen a frappé le bourg comme un coup de massue. Je crois que c’est une image adaptée. J’imagine que ça choquait davantage que l’incendie de l’hôtel, que la disparition de ce vendeur de voitures d’occasion rusé, affable, à la fois snob et sans façons, qui était là depuis toujours, touchait les gens en plein cœur. À coup sûr, on en parlait dans tous les magasins et cafés, à tous les coins de rue, entre les quatre murs des maisons. Même les gens qui étaient au courant que son cancer avait récidivé étaient blêmes de chagrin.

Les deux nuits suivantes, j’ai mal dormi. Non pas parce que j’avais mauvaise conscience. J’avais vraiment essayé d’aider Willumsen à sauver sa peau, mais comment aider un adversaire après l’avoir mis échec et mat ? On ne peut rien faire. Non, c’était pour une tout autre raison. J’avais le désagréable sentiment d’avoir oublié quelque chose, d’avoir négligé un élément essentiel en planifiant le meurtre. Simplement, je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.

Le troisième jour après la mort de Willumsen, deux jours avant son enterrement, j’ai su. J’ai trouvé où j’avais merdé.