L’optimisme n’est pas à la mode. Il semble aujourd’hui que proposer une vision positive de l’avenir soit une forme de provocation, une négation du dogme de la fin du monde. C’est oublier que nous n’en sommes pas, et de loin, à notre première alerte concernant l’apocalypse, et que la technologie nous sauve déjà depuis des millénaires. Elle va continuer.
Si nous sommes encore là pour prévoir des fins du monde, c’est parce que les précédentes ont toutes échoué…
Les prédictions apocalyptiques sont récurrentes : quand j’étais jeune médecin, le discours dominant était que nous allions tous souffrir de cancers de la peau, à cause de la disparition de la couche d’ozone. Elle se reconstitue et sera complètement restaurée vers 2050 grâce à la technologie et nous ne sommes pas tous morts de cancers cutanés.
À propos des malthusiens, The Economist se lamente : « Le fait d’avoir toujours eu tort par le passé les conforte dans l’idée qu’ils auraient raison dans l’avenir. » Le malthusianisme est une théorie qui ne s’est jamais vérifiée dans l’histoire d’aucun pays. Mais l’idéologie est invincible. Paul Ehrlich s’est toujours trompé mais en 2019, il organise la pétition apocalyptique de 11 000 scientifiques sur l’environnement !
L’imminence d’une famine mondiale due à l’explosion de la « bombe démographique » était le grand souci de 1970. Le plus célèbre défenseur de cette thèse était le biologiste Paul R. Ehrlich, de l’université Stanford. Dans un best-seller tiré à des millions d’exemplaires, La Bombe P, il expliquait : « La croissance démographique dépassera inévitablement et complètement toutes les maigres augmentations que nous pouvons réaliser en matière de ressources alimentaires. Le taux de mortalité progressera jusqu’à ce qu’au moins 100 à 200 millions de gens meurent de faim chaque année au cours de la prochaine décennie. » Paul R. Ehrlich affirmait qu’entre 1980 et 1989 des milliards d’individus, dont 65 millions d’Américains, c’est-à-dire 1 Américain sur 5, périraient dans « la grande hécatombe ».
Il prévoyait des famines massives à partir de 1980 : « Quelle que soit l’urgence des programmes que nous pouvons mettre en place aujourd’hui. Désormais, plus rien ne pourra éviter une montée importante du taux de mortalité mondiale », « en 1984 nous serons tout bonnement en train de mourir de soif », « nos adolescents d’aujourd’hui risquent fort de ne jamais parvenir à l’âge d’homme ».
Ehrlich inaugure l’anti-humanisme de l’écologisme contemporain, la volonté de ramener par la contrainte la population humaine à 500 millions d’habitants, ce qui serait la solution finale au problème écologique.
Pour piloter la révolution technologique, prédire le futur est donc essentiel, mais n’a jamais été aussi difficile ! En 1995, le plus grand spécialiste des réseaux, Robert Metcalfe, s’engagea à manger le texte de son discours si le Web ne s’effondrait pas de manière catastrophique en 1996. En 1997, il mangea sa tribune devant 1 000 spectateurs. La difficulté d’imaginer le futur des intelligences artificielles est que nous vivons avec l’IA l’équivalent de développement du Cambrien, il y a 550 millions d’années, où il y a eu une explosion en quelques millions d’années de multiples formes de vies. Ce foisonnement est extrêmement difficile à prévoir.
Ce que nous ne prenons jamais en compte ? Les ressources inouïes de notre propre génie.
Le principal actif de l’humanité est son intelligence. Elle est notre ressource ultime. C’est grâce à elle que nous avons survécu à la nature et que nous l’avons mise à notre service. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire une nouvelle fois confiance au génie humain pour relever les défis liés au climat.
Demain ne se pense pas à technologie constante.
En 1894, le Times de Londres écrivait que dans cinquante ans toutes les rues de Londres seraient enfouies sous deux mètres de crottin : l’automobile changea la donne.
Les écologistes jouent à un jeu dangereux en préconisant de planifier l’avenir énergétique pour le siècle à venir sans imaginer le moindre progrès.
C’est absurde. Si l’on s’était livré au même exercice en 1900, les scientifiques n’auraient pas pu prévoir toute la technologie du xxe siècle. Or, compte tenu du rythme effréné de l’innovation technologique, nous avons encore moins de chances de prévoir correctement l’avenir que les chercheurs de 1900.
ChatGPT rend cette vision archaïque encore plus ridicule. L’accélération des progrès scientifiques et technologiques va être foudroyante. Les universitaires et scientifiques Calum Chace et Ethan Mollick ont montré l’explosion de leur productivité intellectuelle grâce à GPT4. C’est le principe de l’augmentation de la productivité : on fait autant en moins de temps. Or avec les nouvelles technologies cette progression est inouïe, à tel point que nos prévisions sont mises en échec puisqu’elles ont beaucoup de mal à prendre en compte ces gains immenses de productivité.
Le grand argument des écologistes est qu’une croissance perpétuelle est impossible dans un monde fini. En réalité, cet argument de bon sens est faux : l’innovation produit toujours plus de richesse en consommant de moins en moins de matières premières et d’énergie.
Quiconque aurait défendu en 1990 un monde futur où se vendraient plusieurs milliards d’appareils photo et où chaque être humain ferait chaque année des milliers de vidéos et de photos à très haute définition qu’il partagerait aux quatre coins de la planète aurait été voué aux gémonies. La consommation de plastiques, de métaux, de sels d’argent et le transport des clichés vers des milliers d’amis auraient eu une empreinte écologique insupportable qui condamnerait à mort la planète. La démocratisation sur les cinq continents de la photographie et de la vidéo était impensable : il fallait que les souvenirs restent réservés à une élite occidentale, sauf à accepter un désastre écologique !
Les écologistes pessimistes auraient proposé une taxe sur les photos et se seraient inquiétés de la perspective des centaines de millions d’appareils photo vendus en Afrique et en Asie. Certains auraient fait remarquer – avec des relents de paternalisme néocolonialiste – qu’il est irresponsable de généraliser le mode de vie occidental.
Une fois encore, la fin du monde a été évitée grâce à la technologie. Un appareil photo pèse 5 grammes – l’optique de notre Smartphone –, il n’y a plus de pellicule, nous n’imprimons quasiment plus jamais les photos et leur transport se fait par les réseaux sociaux et non par avion postal. Il y a bien sûr une empreinte écologique liée au Cloud où nous stockons et partageons nos photos et vidéos, mais elle est bien moindre que si nous imprimions nos clichés. Le coût complet d’une photo a été divisé par 10 000 en vingt ans : le stockage de 1 téraoctet – 1 000 milliards d’informations c’est-à-dire 20 000 photos compressées – coûte 50 dollars et continue à s’effondrer ! L’IA a tellement permis d’améliorer la qualité des clichés et vidéos malgré la miniaturisation des optiques que Claude Lelouch a décidé de tourner entièrement ses nouveaux films au portable.
Avec un Smartphone dopé à l’IA, l’empreinte écologique d’une prise de vue s’est effondrée et devient marginale. Cette dynamique technologico-écologique irrigue de nombreux secteurs économiques : l’IA fera économiser bien davantage d’électricité qu’elle n’en consomme. Claude Lelouch s’amuse : « Il faut que ce soit un vieux con comme moi qui filme au téléphone portable. »
En réalité, Claude Lelouch donne une leçon d’écologie et de joie de vivre aux Verts apocalyptiques et collapsologues. La technologie et les gamins enthousiastes de quatre-vingts ans comme lui sauveront la planète plus sûrement que la mise sous antidépresseurs de nos concitoyens désespérés par l’inéluctabilité de l’apocalypse qui leur est promise.
Notre système énergétique va évoluer sans que nous passions par la case apocalypse. Les successeurs de ChatGPT nous aideront beaucoup à accélérer la transition écologique. C’est pourquoi, il serait dramatique de freiner le progrès technologique.
Les mouvements luddites en Angleterre ou celui des Canuts à Lyon avaient marqué, entre la fin du xviiie et le début du xixe siècle, une réaction contre le progrès technique. En 1779, un certain Ned Ludd, en colère parce qu’il avait été fouetté pour sa lenteur au travail, brise deux machines à tricoter. Son nom deviendra légendaire. En 1811, des émeutes ont lieu près de Nottingham – la ville de Robin des Bois –, et plusieurs machines sont détruites. Les ouvriers y brisent les métiers à tisser, les tricoteuses, les premières batteuses, les moulins et toutes ces machines nouvelles qui semblaient voler le travail en même temps qu’elles le rendaient inhumain. La répression fut d’une particulière violence : envoi de troupes armées pour réprimer les émeutes, emprisonnements, pendaisons, déportations…
Au moment où Elon Musk réclame que l’on ralentisse les recherches en matière d’Intelligence Artificielle pour éviter d’en faire émerger accidentellement des formes hostiles, une question pratique se pose : peut-on freiner le progrès technologique ?
L’encadrement des nouvelles technologies conduit même à des résultats risibles. En 2016, le principal résultat de la tentative de moratoire sur les modifications génétiques embryonnaires a été l’accélération de la publication des travaux chinois sur 64 embryons humains. Le 2 août 2017, les Américains leur ont emboîté le pas en publiant une série de 59 manipulations génétiques sur des spermatozoïdes. Ce double bras d’honneur scientifique a tué dans l’œuf le moratoire international. Lors du moratoire d’Asilomar de 1975 sur les manipulations génétiques de bactéries, les chercheurs avaient tout de même respecté l’interdiction quelques mois1…
Les NBIC vont entraîner une quête de sens aux conséquences imprévisibles. La volonté de doter l’homme de pouvoirs démiurgiques est en rupture avec l’idéologie judéo-chrétienne qui fonde la société occidentale. Craig Venter, l’un des experts qui ont réalisé le premier séquençage ADN, a répondu lorsqu’on l’accusait de jouer à être Dieu : « Nous ne jouons pas ! » Les transhumanistes veulent supprimer toutes les limites de l’humanité et démanteler tous les impossibles grâce aux NBIC. Nos sociétés n’y sont pas philosophiquement préparées. À l’heure où l’homme devient un mélange de chair et d’algorithmes, la définition même de la dignité humaine est bouleversée.
À l’avenir, la régulation technologique deviendra difficile. Mécaniquement les transhumanistes prendront le pouvoir. Le pouvoir démographique parce qu’ils vivront plus longtemps du fait de leur acceptation illimitée des technologies antivieillissement. Le pouvoir économique et politique parce qu’ils seront les premiers à accepter les technologies de neuro-enhancement, ce qui les rendra plus intelligents.
L’évolution philosophique du Professeur Alim Louis Benabid, inventeur des implants intracérébraux pour traiter la maladie de Parkinson, est édifiante. Opposé à l’augmentation cérébrale depuis toujours, il a confié avoir basculé2. Il a déclaré : « Mon attitude a changé. Au début, je disais il ne faut absolument pas faire ça. On n’est pas tous intelligents de la même façon. En quoi ce serait gênant si on stimulait le cerveau. A-t-on peur de rendre l’autre plus intelligent ? de propulser le QI ? C’est pour qu’il n’y ait pas de problèmes qu’on respecte un statu quo. » De l’homme réparé à l’homme augmenté, il n’y a qu’un pas : l’élite médicale est déjà prête à suivre Elon Musk.
Il est heureux que les ressources du génie humain soient plus inépuisables que le pétrole. Car au moment où nous avons résolu bien des problèmes qui se posaient à l’humanité depuis des millénaires, la liste des défis ne cesse paradoxalement de s’allonger.
Le problème du défi écologique n’est pas que les solutions manquent mais que les mauvaises solutions pullulent. Le populisme vert fait croire qu’il y a des solutions simples… Elles ne le sont jamais. Baisser le CO2 est techniquement facile, si l’on accepte un effondrement du niveau de vie. Mais à part les bobos verts, très peu de terriens veulent retourner à la misère. Il est peu probable que l’on convainque la Chine et l’Inde de renoncer à un confort qu’elles viennent de découvrir.
Pendant la plus grande partie des temps géologiques, le niveau de la mer était plus haut qu’aujourd’hui : il y a 450 millions d’années, le niveau des eaux était même 400 mètres au-dessus du niveau actuel. Il y a 120 000 ans, le niveau de la mer était 6 mètres plus haut qu’en 2020.
À l’inverse, à la fin de la dernière glaciation, quand Londres et Anvers étaient en bordure de la calotte glaciaire, la mer était 120 mètres plus bas et le littoral était beaucoup plus loin qu’aujourd’hui. Il était possible d’aller à pied de l’Asie à l’Alaska, ce qui a permis l’arrivée des humains en Amérique. Jusqu’à il y a 8 000 ans, nos ancêtres traversaient également la Manche à pied et la Seine et le Rhin se jetaient dans l’Atlantique. On pouvait aller à pied du Danemark à l’Angleterre et les vestiges de villages submergés ont été découverts dans cette terre appelée Doggerland. La montée des eaux depuis 18 000 ans a donc réalisé un premier Brexit géologique qui a séparé les îles Britanniques du continent.
Depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 18 000 ans, le niveau de la mer s’est donc élevé de 120 mètres. Il y a 14 700 ans le niveau de la mer a même augmenté de 20 mètres en 500 ans. Depuis 3 000 ans et jusqu’au début du xixe siècle, le niveau marin a moins varié ; entre 0,1 à 0,2 mm/an.
Depuis 1900 – à cause du réchauffement climatique – il augmente de 1 à 3 mm par an. La hausse du niveau des océans mise en exergue par le GIEC a paniqué l’opinion. La Hollande montre que le pessimisme du GIEC n’a pas lieu d’être. Dès l’âge du fer, des fermes ont été aménagées en contrebas de collines artificielles appelées Terp. Vers l’an 1000, les berges des rivières et des zones côtières ont été consolidées. L’Office des eaux des Pays-Bas a été créé au xiie siècle et dès 1250, les digues ont été reliées. La province du Flevoland, riche de 400 000 habitants, possède une altitude moyenne de 5 mètres avec un minimum de 14 mètres. L’homme sait lutter contre la mer. En moyenne, depuis 18 000 ans, le niveau de la mer a monté de 66 centimètres par siècle. Le GIEC nous annonce entre 43 et 87 centimètres au xxie siècle : nous restons dans la moyenne de long terme ! Nos ancêtres ont surmonté il y a 14 700 ans des augmentations de 4 mètres par siècle avec des silex, nous devrions pouvoir supporter 60 centimètres par siècle à l’ère de GPT4.
Les marchands d’apocalypse ont convaincu les Français que la société du futur devra être économe en énergie. Pourtant l’Homme-Dieu que nous devenons va consommer de plus en plus d’énergie. Le sevrage énergétique est illusoire. Il existe de puissants moteurs à cette évolution.
En premier lieu, la population finira par se révolter contre la dictature décroissantiste et le retour au Moyen Âge. La deuxième raison est morale : il faut diminuer les inégalités entre continents. Il serait néo-colonialiste et paternaliste d’expliquer aux Africains – qui seront bientôt 4 milliards – qu’ils doivent accepter de vivre frugalement comme avant la colonisation.
Troisième raison : les technologies NBIC démiurgiques seront énergivores. Nous ne freinerons pas le progrès technique. La quatrième raison est géopolitique : nous perdrions la guerre technologique face à la Chine si nous baissions notre consommation d’énergie et devenions décroissants. La cinquième raison est spatiale. Comme l’explique Nicolas Bouzou : « La quatrième révolution industrielle sera celle de l’espace » qui nécessitera beaucoup d’énergie. Jeff Bezos et Nicolas Bouzou pensent comme Constantin Tsiolkovski que « la terre est le berceau de l’humanité mais qu’on ne passe pas sa vie entière dans un berceau3 ». Nicolas Bouzou affirme que les nouvelles frontières du monde sont l’espace et le cerveau.
Le patron d’Amazon est conquérant : « Nous pourrons exploiter des mines dans les astéroïdes et l’énergie solaire sur d’immenses surfaces. L’alternative serait la stagnation de la terre, le contrôle des naissances et la limitation de notre consommation d’énergie. Je ne crois pas que la stagnation soit compatible avec la liberté et je suis sûr que ce serait un monde ennuyeux. Je veux que mes petits-enfants vivent dans un monde de pionniers, d’exploration et d’expansion dans le cosmos. Avec 1 000 milliards de terriens, nous aurons des milliers d’Einstein et de Mozart. » Pour moi, la bataille Greta Thunberg contre Jeff Bezos est courue d’avance : le patron d’Amazon gagnera.
La septième raison, à long terme, est existentielle. Protéger l’humanité contre les périls cosmiques nécessitera énormément d’énergie. Il faudra quitter la Terre ou la déplacer quand notre soleil va exploser. Par ailleurs, la collision entre notre galaxie et Andromède dans 4 milliards d’années va générer de multiples périls dont nous devrons protéger notre nouvelle planète avec de gigantesques machines. Et dans Gogol années (10 puissance 100), il faudra empêcher la mort de l’Univers4. Pour cela nous allons devoir devenir une civilisation de type III selon l’échelle de Kardachev qui classe les civilisations selon leur consommation d’énergie. Une civilisation type I accède à l’intégralité de l’énergie de sa planète. Une civilisation type II utilise toute l’énergie d’une étoile. Une type III capte l’énergie de toute sa galaxie. Il faut développer les technologies permettant de réaliser la transition vers une énergie propre et illimitée mais cela sera long : le stockage des énergies renouvelables et l’énergie de fusion ne seront pas déployables à grande échelle avant cinquante ans. L’homme du futur consommera des milliards de fois plus d’énergie que nous, sans passer par la case apocalypse !
Les écologistes oublient également de dire que les successeurs de ChatGPT vont nous aider à accélérer la recherche énergétique. Il ne fait aucun doute que l’énergie de fusion va profiter de l’IA notamment pour résoudre le problème du confinement du plasma.
L’humanité préférera manipuler le climat que de casser la croissance économique mais la géoingénierie a des usages tout aussi potentiellement destructifs que constructifs. Si elle peut être employée de façon bienveillante pour refroidir la Terre, elle peut aussi servir de façon malveillante à anéantir les récoltes d’un autre pays.
Même si la gestion du climat échappe aux conflits géopolitiques, la question du réglage du climat restera difficile. La plupart des habitants de la terre préféreraient un climat nettement plus froid. À la fin de la dernière glaciation, le Sahara était verdoyant : le Maroc, l’Algérie, l’Égypte et l’ensemble des pays du Sahel deviendraient de grandes puissances agricoles en cas de refroidissement planétaire. À l’inverse, le Canada, la Russie ou bien la Scandinavie profiteraient d’un réchauffement encore plus accentué.
Le gouvernement mondial est un concept à la mode. En cas de référendum mondial, on n’a pas fini de grelotter à Bruxelles et à Paris. Il est certain que l’on aboutirait à un climat beaucoup plus froid : les pays tempérés comme l’Europe et la Russie comptent 800 millions d’habitants, les pays chauds atteindront 9 milliards en 2100.
La question du climat est devenue si omniprésente au cours des dernières années qu’elle occulte la vision des problèmes à plus long terme. Le climat, pour le dire autrement, n’est au fond qu’une des dimensions de la tâche gigantesque qui se pose à nous : prendre en main notre nouveau job d’Homme-Dieu.