Les oiseaux ne chantent plus. Le soleil est levé depuis longtemps. Les nuages sont absents, emportés par ce vent fort d’Espagne. Tramontane qui souffle – un peu comme si les fous avaient leur esprit guidé par cette force. Esprit tourmenté dans un tourbillon de molécule, le vent est pourtant plus que ça. Esprit lié à cet air prisonnier des pots d’échappement, il n’est en fin de compte peut-être que ça. Les voitures s’entassent sur la nationale. Et sur le parking bitumé de la boulangerie, des clients secouent d’une main ferme la grille de fer close.
Close pour la journée.
Pas de pain pour les zombies aujourd’hui. Le boulanger s’en réjouit. Sa proie est à genoux. La main agrippée à son gland, et son gland braqué en direction de sa bouche à demi-ouverte, le boulanger appuie d’une main brusque sur sa nuque. Il la force à le sucer et elle le suce donc jusqu’à chialer. Le sperme déborde vite fait de sa lie. Sur sa face, dans son coup et jusque dans son corset, ce liquide blanc se déverse comme du plâtre mou. Enfin, le boulanger bondit sur l’autre chienne. La lassitude et la fatigue ont disparu. L’énergie d’être enfin soi est à son comble. L’œil fixé sur sa poitrine qui pointe, il lui arrache son haut. Puis le bas vient tout seul. Elle se débat comme une fourmi pris au piège dans une toile d’araignée. Le boulanger lui dégotte un coup de latte dans le bas ventre pour la calmer. Il la relève enfin de ses deux bras et l’assoit prés de la caisse enregistreuse. Il la défonce ainsi à coups de rein brutal. Langue pendue et baves consumées, le boulanger a la face d’un animal. Sa proie jouit. Il la sent sous lui jouir. Cette salope ! Salope ! Et il l’insulte à n’en plus finir, jusqu’à l’achever avec ce qui lui reste de cartouches au fond des couilles.