[1] Voir l’Art antique. Préface à l’édition de 1921.
[2] Voir L'Art antique. Introduction à l'art oriental.
[3] Voir L'Art antique. Préface à l'édition de 1921.
[4] M. Paléologue. L'Art chinois.
[5] M. Paléologue. L'Art chinois.
[6] Ces tombes des premières grandes dynasties, du VIIe au XIe siècle, comme les temples monolithes de Ta-t'ong fou, de Long-Men, de Kong, ont été découvertes par M. Ed. Chavannes au cours de ses admirables et fécondes explorations de 1907.
[7] C'est ce caractère médiéval gardé par le Japon social et politique jusqu'à la fin du XIXe siècle qui m'a décidé à placer ce chapitre tout entier, ainsi que tous ceux qui traitent des arts non européens, dans le volume consacré au Moyen Âge, qui est un état d'esprit plutôt qu'une période historique. Il est pourtant à remarquer que l'individualisme japonais tend, dès le XVe siècle, comme en Occident, à se détacher de la synthèse religieuse et philosophique qui caractérise l'esprit médiéval. (Note de la 1e édition. Voir Préface à l'édition de 1923, p. 21.)
[8] M. Édouard Chavannes a déjà indiqué l'analogie qui existe entre les statues d'Ounkei et les gardiens des portes des grottes de Long-Men. C'est l'évidence même. Comment les sculpteurs japonais connurent-ils ces colosses ? Sans doute la Chine exportait-elle des bronzes et des bois sculptés qui s'en inspiraient directement.
[9] Il est d'ailleurs remarquable que l'évolution intellectuelle du Japon corresponde presque exactement, dans ses directions générales, à celle de l'Occident. Sa Renaissance est du XVe siècle, son classicisme du XVIIe, son art voluptueux et mondain du XVIIIe, ses paysagistes du XIXe. (Note de la 1re édition.Voir Préface à l'édition de 1923.)
[10] Lafcadio Hearn, Kokoro.
[11] Lafcadio Hearn, Kokoro.
[12] Avec le néo-impressionnisme.
[13] Milieu du XVIIIe siècle.
[14] Commencement du XVIIIe siècle.
[15] Milieu du XVIIe siècle.
[16] Nom aztèque de Mexico.
[17] L'art hyperboréen, l'art des Indiens de l'Amérique du Nord, d'une part chez les Esquimaux, d'autre part chez les indigènes d'Alaska, de Vancouver et des États-Unis même, continue encore aujourd'hui, à peu près pareil à ce qu'il a toujours été. Il semble présenter les mêmes rapports avec l'art mexicain — qui serait sa stylisation de quelques siècles ou millénaires — que les industries artistiques des nègres d'Afrique avec le grand art égyptien.
[18] VIOLLET-LE-DUC, Préface à Cités et Ruines américaines de DÉSIRÉ CHARNAY.
[19] J'adresse mes plus vifs remerciements à M. AUGUSTE GÉNIN, de Mexico, pour les précieux renseignements qu'il m'a transmis quand je ne les ai pas trouvés dans ses beaux Poèmes aztèques.
[20] Toltèque signifie « artiste ».
[21] Voir les origines multiples de l'Art de Byzance dans le Manuel d'art byzantin de Charles DIEHL.
[22] A. GAYET, L'Art arabe.
[23] Une formule tirait du polygone et ramenait au polygone tous les motifs géométriques de l'ornementation.
[24] Pierre Loti, Vers Ispahan.
[25] La plupart des idées exprimées dans ce chapitre ont déjà été défendues avec une logique et une autorité profondes, bien que dans un esprit beaucoup trop étroitement laïque, par Viollet-le-Duc, dans son Dictionnaire d'architecture.
[26] L'Ogive, dont on cite un exemple en Angleterre, à Durham, vers 1104, apparaît probablement pour la première fois en France vers 1115, à Morienval, à proximité de Soissons et de Noyon, entre l'Île-de-France, la Picardie et la Champagne où, par Saint-Denis et Notre-Dame, Amiens et Beauvais, Reims, Laon, Sens, etc., elle vit naître ses plus nombreuses et ses plus belles conséquences architectoniques. Qui l'a trouvée ? Peut-être plusieurs maîtres d'œuvre, chacun apportant une idée nouvelle de l'association desquelles l'ogive naquit spontanément. C'est là un des caractères les plus surprenants du Moyen Âge occidental et qu'il ne partage guère qu'avec l'ancienne Égypte et l'Inde. Presque pas un seul nom d'imagier n'est arrivé jusqu'à nous et si nous connaissons quelques douzaines d'architectes, il a fallu de patientes recherches ou le hasard pour tirer leurs noms des pièces de comptes municipaux qui dormaient dans nos archives. Art anonyme, par conséquent collectif et désintéressé, art social.Ces hommes ne pensaient qu'à accomplir leur tâche, et aucun ne songea à réclamer la paternité de la création la plus originale de l'architecture depuis la voûte assyrienne.
Guillaume de Sens, qui fut l'un des plus grands et qu'on fit venir en Angleterre pour construire la nef de Canterbury, a longtemps passé pour avoir inventé l'ogive. Il fut sans doute l'un des premiers à l'appliquer à la construction d'un édifice — la cathédrale de Sens — dont elle détermine toute la structure. Mais elle semble avoir reçu une application d'ensemble presque aussi complète dès la construction du chœur de Saint-Denis (1144), et dans quelques églises transitoires datant de cette époque-là, Noyon, Lisieux, Le Mans, etc. En tout cas, c'est dans l'Île-de-France, qu'avant le milieu du XIIe siècle, les architectes ont systématisé l'emploi d'un procédé de construction qui permit à Jean d'Orbais de bâtir Reims, à Robert de Luzarches de bâtir Amiens, à Pierre de Montereau de bâtir la Sainte-Chapelle, à cent autres d'élever sur tous les points de la France et de l'Europe des édifices d'une unité de structure absolue et d'une inépuisable variété d'aspects.
[27] Voir dans l'Histoire de Francede Lavisse le XIIIe siècle par M. Langlois.
[28] Les conseils de l'Université de Paris se tenaient à Saint-Julien-le-Pauvre.
[29] Posé sous la forme moderne, le problème n'a pas de sens. On discute encore pour savoir si les constructeurs de la cathédrale n'étaient pas « anticléricaux ». Quand donc voudra-t-on comprendre que toute ascension de vie au sein des masses brise le dogme d'hier, même quand elle le célèbre ? Francs-maçons ou non, il n'importe. Les imagiers du Moyen Âge ne sont pas des libres-penseurs. Ce sont de libres-instincts.
[30] Consulter, pour tout ce qui concerne les rapports extérieurs de la symbolique chrétienne et de l'art des cathédrales, l'Art religieux du XIIIe siècle en France, de M. Emile Mâle.
[31] Et pourquoi fit-elle venir de France Guillaume de Sens, si ce constructeur n'était pas le premier en Europe, avec peut-être l'architecte de Saint-Denis, à faire de l'arc brisé le principe déterminant de toute l'architecture ogivale ?
[32] La cathédrale de Cologne, qui fut si longtemps considérée comme le type et le chef-d'œuvre de l'architecture gothique, est une amplification ampoulée, maigre et sèche de la cathédrale d'Amiens.
[33] Michelet, Histoire de France.
[34] N'est-il pas d'ailleurs très remarquable qu'au moins cinq siècles avant, la fresque fût déjà largement pratiquée à Rome, alors qu'on ne trouva jusque-là que la mosaïque sur toute l'étendue des territoires soumis à l'art byzantin ? C'est comme une préfiguration de la face classique de l'Italie, toujours fidèle à la peinture sur murailles dont on trouve des exemples aux Catacombes et qui constitue l'apport le plus original de l'art étrusque, italien avant Rome, et plus que Rome. L'Italie, par la fresque, restitue aux derniers siècles de Byzance ce que Byzance lui a révélé par la mosaïque — procédé né sans doute dans l'Italie antique cent cinquante ans avant Jésus-Christ — et ce sont ces deux arts associés dans l'esprit individualisé de l'Occident qui constitueront la peinture proprement dite, dont l'œuvre de Duccio est la première œuvre capitale.
[35] Voir « L'Art renaissant » (Histoire de l'Art,III).
[36] Probablement faut-il lire redondante. (Note du correcteur – ELG.)
[37] La sculpture italienne, chose remarquable, ne s'est guère attardée au bas-relief et au décor des façades ou des chapiteaux des nefs, comme l'admirable sculpture française du même temps, incorporée si profondément et puissamment au symbolisme de l'édifice religieux. En Italie, la statue à peine apparue a pour ainsi dire bondi hors du sanctuaire. Nicolas Pisano est plutôt un sculpteur de baptistères, de chaires, de tombeaux qu'un décorateur d'église, car le baptistère, la chaire, le tombeau sont, dans l'église, des éléments séparés de l'ensemble, détachés des murs, et par là plus visibles, plus sensibles, plus proches de l'individu auquel, par leur fonction, ils sont déjà consacrés. Il est curieux de constater, à ce propos, que l'art italien tout entier prend racine dans les œuvres laïques de l'Antiquité, l'architecture religieuse elle-même par la basilique, la sculpture par le sarcophage, la peinture par la mosaïque réservée jadis, à Rome, aux manifestations du luxe le plus profane, thermes, palais, villas.