J’ai pris mon premier cours de yoga à l’âge de 29 ans. J’étais une universitaire plutôt ronde et sédentaire. Je ne me suis jamais sentie aussi perdue que lors de cette première séance ! C’était comme si le prof me parlait une autre langue. Ou plutôt, je comprenais les mots qu’il employait, mais je n’arrivais pas à faire bouger mon corps dans le sens qu’il voulait. J’étais totalement déconnectée...
Et puis est arrivé un moment magique : il nous a demandé de faire une posture d’équilibre sur un pied. Tout d’un coup, boum, j’étais dedans. Je tenais sans chavirer, j’étais calme et forte en même temps. Est-ce mes heures d’immobilité à me concentrer sur mes recherches qui m’ont préparée pour l’équilibre ? J’aime bien le penser. Toujours est-il que j’étais intriguée : comment mon corps pouvait-il être si mauvais à exécuter certaines postures et, en même temps, si doué pour en faire d’autres ? C’était la question qui m’a motivée à continuer.
Et peut-être est-ce parce que je suis une fille d’ingénieur automobile qui a grandi à Detroit, « Motor City, USA », que j’ai d’emblée compris quand ce même prof nous parlait de la qualité de notre « carburant », c’est-à-dire de l’alimentation avec laquelle on se nourrit. Il était le premier à ouvrir mes yeux à la relation entre les sensations corporelles et la nourriture. Loin des clichés des régimes amincissants partagés entre filles aux coins des casiers, au lycée, son propos était le suivant : laisser tomber tout régime et faire du yoga avec notre alimentation, une attitude, un style de vie, une attention tournée aux besoins du quotidien.
Tout ça, c’était il y a plus de quinze ans. Maintenant, je dirige avec mon mari un centre de yoga, méditation et cuisine végétarienne à Paris : NATA. Au fil des années de pratique, d’étude et d’apprentissage, j’ai eu le temps d’explorer le yoga et l’alimentation. Je suis ravie d’avoir l’occasion de partager les fruits de cette pratique avec vous.
Bon yoga et « OM appétit » !
Pamela Weber, fondatrice de NATA
NATA : yoga, méditation, cuisine végétarienne