Une de mes amies de Radio France, qui est aussi enseignante en école de journalisme, me racontait un jour que, parmi ses élèves, elle préférait ceux qu’elle qualifiait de laborieux, de tâcherons. Comme je lui en demandais la raison, elle m’expliqua que selon elle, c’était la garantie que, par la suite, ils deviendraient de meilleurs professionnels : l’habitude des efforts les rendrait plus prudents, plus patients que leurs pairs plus doués, qui risquaient d’être davantage tentés par la facilité et la rapidité. Mon but, me disait-elle, c’est de former de bons journalistes, attachés à la vérité, et non de brillants chroniqueurs, soucieux de faire de l’effet.

Christophe