La fascination du pôle Nord
De tout temps, le pôle Nord a fasciné les hommes. Dans l’Antiquité, il était conçu comme un espace prospère, gouverné par une magie primitive et peuplé d’hommes bienheureux, les Hyperboréens. Le Grec Pythéas (v. 380-310 av. J.-C.), qui fut le premier à explorer les mers du Nord, décrivit le spectacle des aurores boréales, le phénomène de la dérive des glaces et le soleil de minuit. À la fin du Moyen Âge, les savants croyaient pouvoir y situer le Paradis.
Olaus Magnus (1490-1557), Carte marine et description des terres septentrionales avec les merveilles qu’elles contiennent, très diligemment élaborée en l’an 1539, à Venise, grâce à la générosité du très honorable seigneur Hierominus Quirino (détail).
Ce détail de carte représente l’espace maritime situé entre l’Islande (« Islandia », au nord), la Scandinavie (« Scåndia », à l’est) et les îles britanniques (au sud-ouest). L’omniprésence des monstres marins illustre l’image que les hommes de l’époque se font de cette région. On remarque une représentation de l’île de Thulé (« Tile », à l’ouest), légendaire « limite » du monde septentrional que Pythéas aurait atteinte lors du voyage qu’il effectua v. 330 av. J.-C.
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François Auguste Biard, Magdalena Bay. Vue prise de la presqu’île des Tombeaux, au nord du Spitzberg (pôle Nord), effet d’aurore boréale, 1841.
Étudiées par les scientifiques depuis le XVIIe siècle, les aurores boréales (dans l’hémisphère Nord) et australes (dans l’hémisphère Sud) sont des réactions lumineuses (vertes, bleues, rouges) produites par la rencontre du vent solaire avec le champ magnétique terrestre. Ici, les nappes de lumière sont splendidement restituées par les dégradés de couleurs froides.
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Frank Wilbert Stokes, Soleil de minuit au pôle Nord, 1893.
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