L’hostilité de la banquise
Dès les premières expéditions, les conditions extrêmes de l’Arctique – des températures atteignant – 68 °C, l’emprisonnement des navires dans la glace, les attaques d’ours polaires… – couvrent de prestige ceux qui les affrontent et parviennent à en réchapper. Mais l’inexpérience des équipes et leur répugnance à utiliser les techniques de survie des autochtones font échouer de nombreuses campagnes. Une catastrophe en particulier marque les esprits : la disparition de sir John Franklin et de ses navires, en 1845.
François Auguste Biard, Matelots se défendant contre des ours polaires, v. 1839.
On ne gagne pas le pôle sans affronter quelques dangers. Motif récurrent du roman d’aventures et des œuvres de Jules Verne, les attaques d’ours engagent les héros à faire acte de bravoure.
© BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Image MdBK
William Thomas Smith (1862-1947), Sir John Franklin, moribond dans son bateau, durant l’expédition du passage du Nord-Ouest des navires Erebus et Terror, 1895.
Ce n’est qu’en 1859 que l’on retrouva les corps des équipages menés par sir John Franklin. Leur mutilation suggéra une hypothèse horrifiante : tourmentés par la faim, ces hommes civilisés auraient cédé au cannibalisme !
© NMM, Greenwich / Leemage