L’hostilité de la banquise

Dès les premières expéditions, les conditions extrêmes de l’Arctique – des températures atteignant – 68 °C, l’emprisonnement des navires dans la glace, les attaques d’ours polaires… – couvrent de prestige ceux qui les affrontent et parviennent à en réchapper. Mais l’inexpérience des équipes et leur répugnance à utiliser les techniques de survie des autochtones font échouer de nombreuses campagnes. Une catastrophe en particulier marque les esprits : la disparition de sir John Franklin et de ses navires, en 1845.

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William Thomas Smith (1862-1947), Sir John Franklin, moribond dans son bateau, durant l’expédition du passage du Nord-Ouest des navires Erebus et Terror, 1895.

Ce n’est qu’en 1859 que l’on retrouva les corps des équipages menés par sir John Franklin. Leur mutilation suggéra une hypothèse horrifiante : tourmentés par la faim, ces hommes civilisés auraient cédé au cannibalisme !

© NMM, Greenwich / Leemage