Pêcheurs d’Islande
Partant du port de Dunkerque, La Jeune Hardie emprunte les routes maritimes des « pêcheurs d’Islande ». Secteur florissant au XIXe siècle, la pêche à la morue contribua au développement de nombreux ports, parmi lesquels celui de Dunkerque. Mais si cette activité, pratiquée au large de l’Islande, faisait vivre une grande partie de sa population, elle s’exerçait dans des conditions épouvantables : pendant plus de six mois, les pêcheurs étaient exposés aux tempêtes et au froid mordant. Ces dangers furent responsables de nombreux naufrages.
« Départ des morutiers à Dunkerque », Le Petit Journal, mars 1900.
Le jour du départ, une foule immense se pressait sur les quais pour faire ses adieux aux marins. Auparavant, une messe était donnée en leur honneur puis, en sortant du port, tous les pêcheurs se réunissaient sur le pont des navires pour une dernière prière.
© Roger-Viollet
Eugène Guenin, « Pêche de la morue sur le grand banc de Terre-Neuve », gravure de la fin du XIXe siècle.
Une fois achevée la campagne en Islande, les chalutiers se rendaient sur les bancs de Terre-Neuve où la pêche s’effectuait à bord de petites embarcations : les doris. Mais les conditions étaient loin d’être idéales : la mer démontée mettait les navires en difficulté.
© Bianchetti / LeemageFigure