L’HABITACLE DU VIDE

Avant de reconnaître humblement

la défaite du corps

un dernier verre

à la santé des mots

qui ont fait leurs preuves

Compagnons d’infortune

confidents amusés

des quelques joies volées à la tire

Les mots

braves et indulgents

et maintenant perplexes

face

à ce qui se nomme

– joliment faut-il dire –

l’inconnu

Cette nuit avalant le jour

avec un peu d’eau

comme un cachet d’aspirine

La meute dehors, dedans

ne s’est pas calmée

Du sang, du sang ! réclame-t-elle