Je suis l’enfant de ce siècle pitoyable
l’enfant qui n’a pas grandi
Les questions qui me brûlaient la langue
ont brûlé mes ailes
J’avais appris à marcher
puis j’ai désappris
Je me suis lassé des oasis
et des chamelles avides de ruines
Etendu au milieu du chemin
la tête tournée vers l’Orient
j’attends la caravane des fous