Ce bout de route
devant moi
plus proche de la nuit
la vraie
la véridique
l’incontournable
Je ralentis le pas
Je fais semblant
d’admirer le paysage
Ruse de vivant
J’y crois
et n’y crois pas
L’arrêt en si bon chemin
quand la lumière enfin
est en visite
pas au chevet
mais au berceau de l’être
Faire provision de cette lumière
la porter à la bouche
de l’enfance
de l’adolescence