Déluge

Solange se voit un jour confier la garde d’un enfant de trois ans par une voisine qu’elle connaît à peine. Cette responsabilité inattendue l’entraîne dans une dérive vers son enfance et fait remonter en elle certains fantasmes. S’amorce alors une succession d’images hallucinées ou horrifiantes : un hamster géant, un vidangeur sexy, un dentiste de gauche, un couple d’emmerdeurs bourgeois, un punk virulent. Dans cet aller-retour incessant entre le passé et le présent, Solange se débat dans les fils d’une histoire personnelle cauchemardesque. Comme si sa vie était un film présenté au ralenti dont des séquences auraient été volontairement coupées. [Ici], le courage ne sera pas récompensé. Ni l’intelligence ni la sensibilité ne dissiperont les ténèbres. La force vitale ne vaincra pas l’instinct de mort. Tout ne sera pas bien qui finit bien. [Ici, on] nous demande d’envisager l’inconcevable : un vertige tel qu’on n’y peut rien et qui nous guette, car nul n’est à l’abri de la folie. Jacques Falquet, Liaison