[Prix Femina 1972] • Ciné-Roman

Gallimard1972Le paysage qui fait la toile de fond de « Ciné-roman », c'est la petite ville groupée autour du château (celui de la Belle, bien sûr) au pied de la montagne. Mais, si nous descendons vers la rivière que longe le chemin de fer et traversons le pont, nous trouvons en plaine une banlieue ouvrière et, dans une rue sordide où l'herbe pousse encore, un cinéma, le Magic-Palace, accolé à un dancing populaire. C'est une partie de l'histoire du Magic-Palace qui nous est contée ici. Nous voici en 1933 ou 1934, époque vers laquelle les parents du jeune François Laurent achètent le cinéma (et non pas le dancing) à un certain La Flêche, curieux paysan devenu entrepreneur de spectacles régionaux. A voir l'aspect miteux de la salle, nous devinons sans peine que nous allons assister à la déconfiture des Laurent, commerçants bourgeois éblouis un moment par le prestige d'une profession qui se rattacherait à l'art. Les héros de Roger Grenier, dans l'ensemble, ne sont pas des gagneurs. Ils sont plus volontiers des François Laurent ; car à travers les vicissitudes du Magic-Palace va se construire l'adolescence rêveuse d'un jeune homme à jamais marqué par « les chercheuses d'or », jolies femmes entrevues par le hublot de la cabine de projection où il passe une grande partie de son temps, lorsque, pour raisons d'économie, il doit se faire opérateur. (...)Il va de soi que, si le titre « Ciné-roman » est parodique, le livre l'est aussi à sa manière, par une nuance infime dans le mélo comme dans l'ironie, la très exacte mesure que peut donner un vrai talent face à un sujet qui s'adapte à la main de l'auteur comme un gant. (Jean Freustié - Le Nouvel Observateur - 10 novembre 1972)Prix Femina 1972.Archive rar de 1,36 Mb contenant fichiers Doc, Pdf, ePub et MobiONLINEDISKZIPPYSHAREDEPOSITFILESSENDSPACE