[Boro reporter photographe 07] • La Fête À Boro
- Authors
- Franck, Dan & Vautrin, Jean
- Publisher
- Fayard
- Tags
- littérature française , 2eme guerre mondiale , historique , aventure
- ISBN
- 9782213622088
- Date
- 2007-10-17T00:00:00+00:00
- Size
- 0.45 MB
- Lang
- fr
Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l’avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s’aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. À la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment.Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d’orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. À la liberté. À la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l’ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l’Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires sont à ses trousses. Tantôt, c’est un ange qui surgit à point nommé – un ange de 16 ans, Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c’est une mystérieuse courtisane japonaise. L’aventure balaye la prudence,, le feuilleton s’ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l’incontrôlable docteur Petiot !Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d’innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s’enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n’est plus seulement un rêve : jusqu’à Omaha Beach. elle était un projet fou; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.