Est-ce que les coeurs repoussent?
- Authors
- Leblond, Caroline
- Tags
- roman
- Date
- 2015-10-21T00:00:00+00:00
- Size
- 0.34 MB
- Lang
- fr
RÉSUMÉ:
Québec, 1990.
Un secret unit les membres de la famille Lacharité.
Carl, le père, sergent-détective, mort depuis trente ans. Clarisse, la mère, vit une étrange obsession pour les pierres tombales. Laurent, le fils, ne camoufle plus sa sensibilité pour la musique. Jane, la fille, décèle la vérité derrière les apparences. Un rituel réunit la famille une fois l’an : célébrer la mort du père.
Et puis, il y a les autres… liés par un pacte du silence.
Est-ce que les cœurs repoussent? porte ces innombrables petits crimes vécus au quotidien. Des paroles, des gestes, des regards, des intentions qui traversent l’enfance et s’enfoncent dans les profondeurs de l’inconscient pour ressurgir à des moments incongrus. Un piano fait vibrer une corde enfouie. Un nom gravé sur une pierre tombale attise celui imprimé en lettres de feu au fond des entrailles. Une peinture réveille un malaise qui vous tétanise le corps et l’âme. Tôt ou tard, vient le moment où l’armure se fissure et la vérité brute du traumatisme originel se dévoile parce que « l’interdit de se taire surpasse l’impossibilité de parler ».
Peut-on guérir de son enfance?
À PROPOS DU LIVRE :
Un drame sanglant s’est produit parmi ces contrées vallonnées et maritimes du Québec où s’enracine le destin de la famille Lacharité.
Trente ans plus tard, l’écho du drame vibre encore…
Sous une intrigue qui rebondit sans cesse, se cachent aussi l’humour, la tendresse, la poésie – un chemin de résilience.
CLARISSE
De quelle façon son mari s’y était-il pris pour rester vivace? Pour ressusciter d’entre les morts comme disent les catholiques? Cet être évanescent était devenu pour elle un problème à effacer à chaque instant.
JANE
C’est facile de vivre sous l’eau si on oublie de respirer. Laurent est là. Ses mains s’approchent des siennes, les saisissent. Ses mains lui racontent : ici, la douleur n’existe plus. Ses bras l’enlacent pour l’aimer davantage. Rejoindre le silence d’un monde sans père ni mère.
LAURENT
À partir de ce moment, le garçon décida de garder les yeux fermés. Sinon, comment pourrait-il empêcher son cœur de sortir? Ses yeux étaient pleins de son cœur. Il affluait, poussait la membrane fragile de ses paupières. Et si le garçon laissait son cœur couler sur ses joues… pourrait-il encore jouer du piano? Pourrait-il vivre avec ce vide? Est-ce que les cœurs repoussent? Il ne voulait pas devenir un mort en marche. Il ne voulait pas devenir son père…
PIERRE FRANCOEUR
Au fond de lui s’enterrent d’obscurs secrets, empilés les uns sur les autres avec le cumul des années. Des ombres stagnantes à la manière de vieux fantômes confortables d’une maison en perdition. Leurs voix s’éteindront avec lui. Certains mystères ne doivent jamais être élucidés.