[Freud - Articles 58] • L'Angoisse De La Naissance, Prototype Des Angoisses Ultérieures
- Authors
- Freud, Sigmund
- Publisher
- In Libro Veritas (www.inlibroveritas.net)
- Tags
- autriche , psychanalyse , essai
- Date
- 2015-04-20T00:00:00+00:00
- Size
- 0.05 MB
- Lang
- fr
Présentation de l'éditeur
Sigmund Freud, né en 1856 et mort à Londres en 1939, est l'auteur d'une oeuvre qui influence de plus en plus profondément l'ensemble des sciences humaines.
Créateur de la psychanalyse, il est l'auteur d'une oeuvre monumentale, aux innombrables prolongements et qui influence de plus en plus profondément l'ensemble des sciences humaines : médecine, psychologie, sociologie, philosophie, anthropologie, linguistique, esthétique, etc.
Extrait:
L'angoisse de la naissance, prototype des angoisses ultérieures
En ce qui concerne l'état affectif caractérisé par l'angoisse, nous croyons savoir quelle est l'impression reculée qu'il reproduit en la répétant. Nous nous disons que ce ne peut être que la naissance, c'est-à-dire l'acte dans lequel se trouvent réunies toutes les sensations de peine, toutes les tendances de décharge et toutes les sensations corporelles dont l'ensemble est devenu comme le prototype de l'effet produit par un danger grave et que nous avons depuis éprouvées à de multiples reprises en tant qu'état d'angoisse. C'est l'augmentation énorme de l'irritation consécutive à l'interruption du renouvellement du sang (de la respiration interne) qui fut alors la cause de la sensation d'angoisse la première angoisse fut donc de nature toxique.
Le mot angoisse (du latin angustiae, étroitesse ; Angst en allemand) fait précisément ressortir la gêne, l'étroitesse de la respiration qui existait alors comme effet de la situation réelle et qui se reproduit aujourd'hui régulièrement dans l'état affectif. Nous trouverons également significatif le fait que ce premier état d'angoisse est provoqué par la séparation qui s'opère entre la mère et l'enfant. Nous pensons naturellement que la prédisposition à la répétition de ce premier état d'angoisse a été, à travers un nombre incalculable de générations, à ce point incorporée à l'organisme que nul individu ne