LES GENS DE SELDWYLA

LES GENS DE SELDWYLA
Authors
Keller, Gottfried
Publisher
Les Bourlapapey Bibliothèque numérique romande
Tags
nouvelles
Date
2014-08-04T00:00:00+00:00
Size
0.34 MB
Lang
fr
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Keller Gottfried – Les gens de Seldwyla : Quelque part en Suisse allemande, dans la petite ville de Seldwyla, « lieu agréable et riant » à l’écart du progrès, les habitants ont des coutumes bien peu courantes : farniente, bonne humeur et agitation politique en forment l’essentiel… Pancrace le boudeur, s’en est enfui et revient mais bien changé ! Mme Amrein voudrait tant que son fils n’ait pas le caractère de son père seldwylois ! Vérène et Sali ont grandi ensemble, mais leur parents maintenant se détestent: Roméo et Juliette au village… Un course peut-elle départager trois ouvriers bien décidés à racheter leur manufacture ? Maître Pineiss, le sorcier, a acheté sa graisse au chat Spiegel : mais, on le sait, c’est un marché de dupes… Cinq nouvelles simples, ironiques, tendres ou tragiques : tout l’art du grand écrivain Gottfried Keller !

Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.

Extrait: Il n’avait pas été l’un des plus mauvais : au contraire, il sentait en lui un tel besoin d’être un homme comme il faut, que le ton dominant à Seldwyla, auquel il n’avait pu se soustraire comme jeune homme, le choquait très fort. Aussi quand la période d’éclat fut passée pour lui, et que selon la coutume il dut se retirer de la scène, la vie toute entière lui apparut comme un mauvais rêve et une longue déception : il tomba en consomption et mourut tôt après.

Il laissa à sa veuve une petite maison délabrée, un champ de pommes de terre près de la porte de la ville, et deux enfants, un fils et une fille. Avec sa quenouille elle gagnait de quoi acheter le lait et le beurre pour assaisonner les pommes de terre qu’elle plantait elle-même ; et sa petite pension de veuve, que l’administrateur de la caisse des pauvres lui comptait chaque année après l’avoir retenue quelques semaines au-delà du terme, suffisait juste à payer les vêtements de la famille avec quelques autres petites dépenses. Cet argent était toujours attendu avec une douloureuse