Spectres, mes compagnons

Spectres, mes compagnons
Authors
Delbo, Charlotte
Publisher
Berg International
Tags
2nde guerre mondiale , autobiographie epistolaire , résistance , littérature française , déportation , shoah
ISBN
9782911289019
Date
1995-01-01T00:00:00+00:00
Size
0.06 MB
Lang
fr
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Titre : Spectres, mes compagnonsAuteur : Charlotte Delbo Edition : Maurice Bridel, , 1977- Rééd. Berg international, 1995 -  49 pages papierLien : http://www65.zippyshare.com/v/71922826/file.htmlFormats : doc/pdf/ epub/mobi

Charlotte Delbo née le 10 août 1913 à Vigneux-sur-Seine et morte le 1er mars 1985 à Paris, est une femme de lettres française et une résistante qui a vécu la déportation. 

Dans ce texte, donné comme une lettre

inachevée et qui est la poursuite d’un dialogue avec Louis Jouvet, des

personnages de roman et de théâtre accompagnent la narratrice dans les

différentes étapes de son voyage de la prison vers Auschwitz. Quels liens les

apparitions, les disparitions, les agissements de Fabrice del Dongo, Ondine, Alceste,

Electre… ont-ils avec cette traversée de l’inéluctable et avec ces lois que

Louis Jouvet essayait de dégager à propos du personnage de théâtre ?

« À la différence de Jean Améry et d’Imre Kertész, Delbo n’a pas été persécutée et punie pour ce qu’elle était, seulement pour ce qu’elle avait fait. Elle n’a pas été spoliée de son enfance, ni n’a assisté à la transformation de sa langue maternelle en langue de l’horreur. L’ennemi, les “monstres” et les “furies” (comme elle les appelle) du nazisme parlent une langue étrangère et sont, de ce fait, plus faciles à tenir à distance. Cela l’aide, très certainement, à préserver son sentiment d’exister. Mais ce qui l’aide encore plus, c’est sa capacité de former des liens avec les autres détenues : celles de son convoi, celles dont elle partage la vie et la mort pendant les trois années que dure l’épreuve. Dans un entretien radiophonique en 1974, elle explique que dans les camps, la volonté de vivre “s’exerçait sur soi-même et dans la solidarité avec les autres”. Elle sait, en d’autres termes, que sans l’aide des autres elle n’aurait pas survécu ; cette dépendance n’est pas perçue comme une déchéance mais comme une chose douce et bouleversante : “Je sens que je tiens après Viva autant que l’enfant après sa mère. Je suis suspendue à elle qui m’a retenue de tomber dans la boue, dans la neige d’où on ne se relève pas…” » (Nancy Huston)