[Saga d'Aila 05] • La Porte des Temps
**On ne se dérobe pas au Destin et la mission d’Aila n’est pas encore terminée**
Plus de quinze ans se sont écoulés depuis les terribles batailles de Wallanie et la disparition de la magie, quinze ans au cours desquels Aila s’est consacrée à sa famille et a relégué au fond de sa mémoire toute trace du passé. Bien loin d’Avotour, la prêtresse Ozyrile œuvre dans le plus grand secret pour réveiller l’unique objet de sa convoitise : La Porte des Temps. Il ne lui manque que la clé qui l’ouvrira, elle est prête à tout pour l’obtenir ! Portée par un besoin irrésistible, Aila s’enfuit. Est-elle manipulée par un être maléfique ou ravive-t-elle la flamme de la combattante qui sommeille en elle ? Entraîné par son fils, Pardon se lance à la recherche de sa femme. Sur quel chemin s’engagera-t-il, pour le meilleur ou pour le pire ? Plongez aux côtés d’Aila dans ce trépidant voyage sans retour...
**Un cinquième tome aussi captivant qu’inattendu !**
EXTRAIT
« Le temps presse… » Voilà ce que pensait celle qui s'était proclamée la grande prêtresse Ozyrile depuis de nombreuses années, une femme approchant la quarantaine, que l'âge avait à peine effleurée, excepté l'esquisse de quelques rides et de rares fils clairs dans sa chevelure. Ses traits réguliers, son nez droit, sa bouche légèrement étroite formaient un ensemble séduisant qui aurait éveillé l'intérêt si elle n'avait choisi de se grimer aux yeux de ses visiteurs. En effet, chacun d'entre eux devait ignorer l'identité réelle de celle que cachait ce titre emblématique, d'autant plus qu'elle préférait susciter le respect, voire la crainte, plutôt que l'attrait. Dans ce but, elle arborait une perruque hirsute dans laquelle s'entremêlaient des mèches blanches et noires, et son visage, outrageusement maquillé de fards aux teintes similaires, offrait l'apparence effrayante d'un masque mortuaire. Ceux qui pénétraient dans son antre ne pouvaient s'empêcher de frémir face à elle, le ventre noué par la peur. Aujourd'hui, sa réputation dépassait largement les frontières de son pays et son nom, comme un secret tout à la fois obscur et précieux, ne se transmettait plus que de bouche à oreille lors de murmures furtifs. Certains monnayaient à prix d'or une entrevue avec elle, car elle était « L'annonciatrice », celle qui décrivait l'avenir avec une précision aussi parfaite qu'implacable.