Messaouda

Prostituée, initiatrice, sorcière, Messaouda est un personnage de légende. Elle fait l'unanimité des désirs, et chacun la vénère comme une sainte. Dans un monde hanté par ses terreurs, elle incarne la liberté et la vie. Après sa mort, Driss répudiera son épouse, abandonnera ses enfants, s'en ira à la recherche de sexes pubères ou incrédules. Il ne tardera pas à trouver des matrices ouvertes à ses obsessions. Quant à son fils - le narrateur -, il apprendra l'atroce vérité sur la médiocrité de son père qui fut mêlé aux événements sanglants de la colonisation. L'extraordinaire violence de ce récit jaillit des souvenirs, des rêves et des fantasmes d'un jeune Maghrébin. Messaouda dit l'angoisse terrible d'une solitude, parmi d'autres solitudes. C'est le roman d'un peuple oublié, tapi à l'ombre d'une histoire silencieuse.

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In this autobiographical first novel, a Moroccan boy grows up in a small town in the Atlas Mountains, hating his father, a philanderer and bully. The father deserts the family and repudiates his wife "to chase his dreams and madness" in a town famous for its prostitution. Village society, seen as pathologically patriarchal and morally bankrupt, likewise rejects the mother and children. The author uses the parents' tormented relationship to symbolize the decadence of Moroccan peasant culture and the baneful effects of French political and cultural domination. A literature professor in Morocco, Serhane has tried to draw from both Arabic and European literary traditions, but his writing is of ten repetitious and unpersuasive. Nevertheless, this book has power, which de rives from its unblinking description of a violent, sexually squalid way of life. (November 17

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