La Femme Chez Les Garcons
- Authors
- Galzy, Jeanne
- Publisher
- Alienor - TAZ
- Tags
- littérature française
- Date
- 1924-12-29T23:00:00+00:00
- Size
- 0.43 MB
- Lang
- fr
Pack multiformat epub, doc, pdf :lienJeanne Galzy, femme de lettres protestante, sévrienne et agrégée, professeur en 1912 à Montpellier dans un établissement de garçons (elle est une des premières femmes à le faire), elle retrace cette expérience dans UNE FEMME CHEZ LES GARCONS (Payot, 1919).En 1912, Galzy demande un poste de professeur. Elle enseigne à Montpellier, à des classes de garçons. Elle est d'ailleurs une des premières femmes professeurs à enseigner dans une école de garçons. Atteinte du mal de Pott, c'est-à-dire de tuberculose des vertèbres, elle doit interrompre son travail d'enseignante. Pendant sa maladie, elle rédige "La femme chez les garçons" où elle exceptionnel pour cette époque et que ne justifie que le départ au front de 14 de la plupart des hommes. Les années 15, 16, 17 agréablement vues, une réflexion moderne pour l’époque, et qui ne devrait pas déplaire à ceux et celles qui enseignent aujourd’hui. Comme la demande de mixité (p.146) : "...rêve de coéducation, vers lequel on s’acheminera peut-être, et que je réalise un peu par ma présence au milieu de ces violents, pour lesquels je suis tout au moins un phénomène inconnu : la femme". Comme sa vision sur la masculinité (p.146) : "...je ne sais combien de vulgaires conseils les poussent à n’être pas comme les filles et, dans ce pays si imbibé d’esprit romain, la recommandation prend pour eux l’autorité d’un ordre de ne point déchoir. Elle les incite à outrer tout leur fond de turbulence, de brutalité. Les doux, les maladifs sont un objet de dérision et le surnom de "fille" leur est donné comme un blâme dont ils se sentent accablés. Pauvres "filles" aux têtes rases, aux cols marins bien propres, aux yeux cernés! Ce sont eux pourtant qui seront plus tard ces êtres d’exception qui apporteront dans la vie leur compréhension plus fine de participer des deux natures"."Quant à ceux qui croient que ce sont les américains qui nous ont apporté le chewing-gum en 44, qu’ils découvrent le "san-san-gum", cette sorte de pâte qui se mastique pendant des quarts d’heure, puis se recrache, s’introduit dans les poches au milieu des plumes cassées, des billes, du mouchoir sale, des bouts de crayon et du canif, pour se reprendre quelques minutes après et se remastiquer avec onction" Jeanne Galzy : (1884 - 1977) était une romancière et biographe française, membre du jury du Prix Femina. De son vrai nom, Louise Jeanne Baraduc, elle est la fille d'un négociant et d'une poétesse non éditée. Elle grandit dans un milieu protestant et fait des études supérieures, fait rarissime pour une jeune fille à l'époque. Elle est notamment Sèvrienne et agrégée. Enseignante, elle souffrait d'une maladie des os qui l'envoya en convalescence à Berck. Elle se servit de cette expérience pour écrire Les Allongés, qui reçut le Prix Femina en 1923. Elle reprit l'enseignement, mais, victime de rechute, se voua à l'écriture. Avec L'Initiatrice aux mains vides, elle livra un roman d'amour lesbien entre une professeur et une élève, à ranger entre Olivia de Dorothy Bussy, Jeunes Filles en uniforme de Christa Winsloe, et les oeuvres de Violette Leduc ou Jeanette Winterson. Jeunes Filles en serre chaude (1934) se voulait le portrait des élèves de l' École normale supérieure de Sèvres avant 1914. Messagère d'un art de vie et d'une sagesse dont elle-même s'est servie pour guider son existence, elle a aussi l'âme d'un poète qui a su prendre le temps de contempler la vie et l'aimer par dessus tout. Elle peut dès lors nous toucher, nous lecteurs, par l'émotion et tout à la fois par la lucidité avec laquelle elle a observé une société parfois dure. http://www.humanite.fr/m/node/19522http://www.montpellier-agglo.com/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1272897472722ID_FICHE=23530