Regimes of Historicity
- Authors
- Hartog, François
- Publisher
- Columbia University Press
- Tags
- literary criticism , semiotics & theory , history , historiography , his016000 , philosophy
- ISBN
- 9780231538763
- Date
- 2003-09-01T00:00:00+00:00
- Size
- 1.47 MB
- Lang
- en
François Hartog explores crucial moments of change in society’s “regimes of historicity,” or its ways of relating to the past, present, and future. Inspired by Hannah Arendt, Reinhart Koselleck, and Paul Ricoeur, Hartog analyzes a broad range of texts, positioning The Odyssey as a work on the threshold of historical consciousness and contrasting it with an investigation of the anthropologist Marshall Sahlins’s concept of “heroic history.” He tracks changing perspectives on time in Chateaubriand’s Historical Essay and Travels in America and sets them alongside other writings from the French Revolution. He revisits the insights of the French Annales School and situates Pierre Nora’s Realms of Memory within a history of heritage and today’s presentism, from which he addresses Jonas’s notion of our responsibility for the future. Our presentist present is by no means uniform or clear-cut, and it is experienced very differently depending on the position we occupy in society. We are caught up in global movement and accelerated flows, or else condemned to the life of casual workers, living from hand to mouth in a stagnant present, with no recognized past, and no real future either (since the temporality of plans and projects is inaccessible). The present is therefore experienced as emancipation or enclosure, and the perspective of the future is no longer reassuring, since it is perceived not as a promise, but as a threat. Hartog’s resonant readings show us how the motor of history(-writing) has stalled and help us understand the contradictory qualities of our contemporary presentist relation to time.
Les expériences du temps sont multiples. Chaque société entretient un rapport particulier avec le passé, le présent et le futur. En comparant les manières d’articuler ces temporalités, François Hartog met en évidence divers «régimes d’historicité».
Ulysse en Phéacie ou les Maori de Fidji ont d’autres types de souvenirs que les personnages bibliques. Douze siècles séparent Ulysse des Confessions d’Augustin, qui s’inscrivent dans un régime d’historicité proprement chrétien.
Dans l’ancien régime d’historicité, le passé éclaire l’avenir. Après la Révolution de 1789, le temps est accélération et la leçon vient du futur. Se met en place le régime moderne d’historicité. Chateaubriand ne cesse par son écriture de passer de la rive de l’ancien à celle du régime moderne.
Dans les deux dernières décennies du XXe siècle, la mémoire est venue au premier plan. Le présent aussi. Histoire du présent, Les Lieux de mémoire ont exploré ces mots du temps: commémoration, mémoire, patrimoine, nation, identité. Tandis que le temps lui-même devenait, toujours plus, objet de consommation et marchandise.
Historien attentif au présent, François Hartog observe la montée en puissance d’un présent omniprésent, qu’il nomme «présentisme». Cette expérience contemporaine d’un présent perpétuel, chargé d’une dette tant à l’égard du passé que du futur, signe, peut-être, le passage d’un régime d’historicité à un autre.
Serait-on passé insensiblement de la notion d’histoire à celle de mémoire?