Le carré blanc

Jacques Henrard, dans ses précédents ouvrages, nous proposait d’attachantes figures d’hommes. d’adolescents, d’enfants. Il campe ici un surprenant et bouleversant personnage de femme. Par ses attaches chrétiennes et paysannes, elle se croyait profondément enracinée dans une tradition d’intransigeance. Elle avait tout misé sur sa foi conjugale et l’adoration qu’elle vouait à ses fils. Il suffit d’une partie carrée jouée avec un couple ami pour qu’elle voie s’écrouler trente années de fidélité.

 

Brutalement, nous sommes confrontés au malaise et à la problématique d’une morale en pleine contestation. La quête du bonheur charnel s’accommode-t-elle encore de règles et de tabous? La détérioration toute cérébrale d’un amour peut-elle être arrêtée par l’intelligence du coeur? La densité psychologique. dans ce récit, s’allie à une puissance d’émotion et à une tension dramatique qui font sans doute du “Carré blanc” l’oeuvre la plus captivante que nous ait donnée Jacques Henrard.

 

Cinquième roman d’un écrivain à qui “L’écluse de novembre” valait déjà. en 1965. la consécration du Prix Rossel.