[Rocambole 04] • Le Dernier Mot De Rocambole - Tome IV

[Rocambole 04] • Le Dernier Mot De Rocambole - Tome IV
Authors
Ponson du Terrail, Pierre
Publisher
Createspace Independent Publishing Platform
Tags
policier , littérature française
ISBN
9781505678154
Date
2014-12-22T00:00:00+00:00
Size
0.71 MB
Lang
fr
Downloaded: 17 times

Extrait chapitre I Que s'etait-il donc passe? Moussami, qui n'avait plus de langue, me l'expliquait par signes. Vers minuit, croyant entendre du bruit, il etait venu dans ma chambre, ou je dormais profondement. Il avait vainement essaye de m'eveiller, et comme le bruit continuait, il s'etait dirige vers la porte pour appeler au secours les gens de l'hotel. Mais en ce moment cette porte s'ouvrit et quelque chose d'opaque fut jete sur la tete de l'Indien par deux hommes qui entrerent dans la chambre. C'etait une couverture de laine dans laquelle on lui enveloppa la tete pour l'empecher de crier. Moussami lutta energiquement; mais il fut terrasse. En meme temps qu'elle l'aveuglait, la couverture etouffait ses cris. Quand il fut a terre, un des deux hommes lui lia les pieds et les mains avec cette adresse et cette dexterite qui tiennent du prodige chez les Indiens. En meme temps aussi, on lui mit un baillon dans la bouche et on retira la couverture. Alors Moussami put voir et entendre. Les deux hommes etaient des Indiens de la race rouge, et a leur costume on reconnaissait tout de suite des sectaires de la deesse Kali, c'est-a-dire des Etrangleurs. L'un etait jeune et paraissait obeir, l'autre etait vieux et commandait. Ils s'approcherent de mon lit et me secouerent. Mais je ne m'eveillai pas. Le jeune eut un sourire de haine. -Est-ce donc la, dit-il, l'homme qui a vaincu Ali-Remjeh? -Oui, dit le vieux. -Si nous l'etranglions? -Tu sais bien que celui qui nous envoie nous a dit que notre tete repondait de la sienne. -C'est vrai, soupira le jeune homme, mais c'est dommage. Le vieux prit ma main dans la sienne et fit glisser l'anneau que j'avais au doigt. Puis il examina attentivement ce bijou: -Oui, dit-il, c'est bien cela. Alors ils me laisserent dormir et revinrent a Moussami."