A mon Frère le paysan
- Authors
- Reclus, Élisée
- Publisher
- Bibebook
- Tags
- fiction
- ISBN
- 9782824711362
- Date
- 2015-06-14T00:00:00+00:00
- Size
- 0.19 MB
- Lang
- fr
Élisée Reclus : pages de contestation
Ce livre au format numérique présente en édition intégrale les ouvrages d’Élisée Reclus :
La peine de Mort
L’Anarchie
À mon frère le paysan
L’avenir de nos Enfants
La peine de mort
La peine de mort d’ Elisée Reclus , est un texte moins connu que ceux de Badinter, de Camus ou même de Hugo.
Pourtant, il est à lire absolument. Écrit en 1879, il s’adresse à l’Assemblée de Genève, laquelle envisage de rétablir la peine de mort.
Élisée Reclus fait un violent réquisitoire contre la peine de mort. Pour lui, l’origine de la peine capitale, c’est avant tout la vengeance, la haine, l’application sommaire de la loi du talion. Il se demande à qui profite le crime et rappelle que la peine du mort profite surtout aux régimes tyranniques.
Ses arguments n’ont rien de nouveau. La peine de mort est une aberration. Pourtant, nouveaux, ils l’étaient à l’époque, car pour la majorité des révoltés et des pourfendeurs de l’ordre bourgeois au XIXe siècle, la peine de mort ne se discutait pas, elle s’appliquait. Finalement, vu de cet angle-là, on a une poignée d’hommes, une poignée de justes qui ont raison contre tous les autres, ceux qui n’hésitent pas à nous couper la tête, à nous pendre, ou à nous découper en rondelles pour un oui ou pour un non.
Reclus est l’un de ces justes, de ces visionnaires qui s’élèvent au-dessus des autres.
L’Anarchie
L'anarchisme, une chimère ? En 1894, Paris vient de connaître une vague d'attentats, la répression est forte. Élisée Reclus est invité à faire une conférence devant une loge maçonnique de Bruxelles. Le géographe épris de paysages et de liberté, le communard qui fut banni dix années, calme les esprits échauffés en inscrivant l'anarchisme dans une tradition de contestation aussi longue que l'histoire des pouvoirs. Les temps changent : " si Dieu s'évanouit ", les hiérarchies tombent, et la liberté de penser fait de tous les hommes " des anarchistes sans le savoir ".
À mon frère le paysan
Texte d'une grande beauté et d'un incroyable prophétisme quant au sort de la paysannerie au XXe siècle. Élisée Reclus entrevoit déjà l'horreur du fordisme, de la mécanisation agricole et de la prolétarisation par le salariat de toute la société.
Reclus, qui avait des sympathies communistes, nous y parle de ce que devrait être selon lui l'idéal politique pour les petits paysans de son temps.
On devine aussi que son idéal de société n'a rien à voir avec l'utopie mortifère des bolchéviques, c'est à la société originelle des communaux qu'il fait appel pour échapper aux périls effroyables qui s'annoncent sur le peuple (l'industrie, la dictature bureaucratique, les banques,...