Rue de la sardine
![Rue de la sardine](/cover/l8j6tgyk15Ib1Imm/big/Rue%20de%20la%20sardine.jpg)
- Authors
- Steinbeck, John
- Date
- 0101-01-01T00:00:00+00:00
- Size
- 0.19 MB
- Lang
- fr
Steinbeck est né non
loin de Monterey, où se déroule ce roman, à Salinas, en 1902. D’origine
allemande et irlandaise, il a grandi dans une famille typiquement américaine, laborieuse
et provinciale : son père était fonctionnaire et sa mère institutrice. Après
ses études secondaires, il fait les métiers les plus divers pour payer ses
études à l’Université de Sandford. Il passe quelques mois à New York comme
reporter, mais souffre de l’atmosphère de la ville et retourne en Californie. Il
trouve un emploi de gardien d’une maison isolée dans les montagnes près du lac
Tahoe. Dans le calme de l’hiver il écrit La Coupe d’or, qui est publié
en 1929. Encouragé, il décide de se consacrer à la littérature. En 1935 paraît Tortilla
Fiat, en 1939 Des souris et des hommes. Les Raisins de la colère, en
1939, est considéré comme le plus grand roman décrivant la crise sociale qui
sévissait à l’époque. Ces romans s’adaptent merveilleusement au cinéma, ce qui
apporte à Steinbeck un surcroît de célébrité. Le Prix Nobel couronne son œuvre
en 1962. Il meurt en 1968.
La Rue de la Sardine,
à Monterey en Californie, c’est un poème ; c’est du vacarme, de la
puanteur, de la routine, c’est une certaine irisation de la lumière, une
vibration particulière, c’est de la nostalgie, c’est du rêve. La Rue de la Sardine,
c’est le chaos. Chaos de fer, d’étain, de rouille, de bouts de bois, de
morceaux de pavés, de ronces, d’herbes folles, de boîtes au rebut, de
restaurants, de mauvais lieux, d’épiceries bondées et de laboratoires. Ses
habitants, a dit quelqu’un : « ce sont des filles, des souteneurs, des
joueurs de cartes et des enfants de putains » ; ce quelqu’un eût-il
regardé par l’autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : « ce sont
des saints, des anges et des martyrs », et ce serait revenu au même.