[Révolution française 02] • Aux armes, citoyens !

[Révolution française 02] • Aux armes, citoyens !
Authors
Gallo, Max
Publisher
XO Editions
Tags
history , histoire , révolution française
ISBN
9782845633506
Date
2008-02-18T00:00:00+00:00
Size
0.65 MB
Lang
fr
Downloaded: 119 times

Louis Capet ci-devant Louis XVI, roi de France, est monté sur l’échafaud, le lundi 21 jan­vier 1793, peu avant dix heures vingt du matin.

Ce sang royal répandu rend tout com­pro­mis impos­si­ble. La répu­bli­que doit « vain­cre ou mourir ». La Convention en appelle à la nation : « Aux armes, citoyens ! »

Le danger est par­tout, aux fron­tiè­res du pays comme à l’inté­rieur, où les dif­fé­rents partis se déchi­rent et bien­tôt s’entre­tuent. Pour un rien l’on devient sus­pect de traî­trise à la patrie. La loi des sus­pects rem­plit les pri­sons, la guillo­tine, ce « rasoir natio­nal », menace tout un chacun. La Terreur est à l’ordre du jour.

Le peuple, lui, a tou­jours faim. Les dépar­te­ments, la Vendée, la Provence, les villes se sou­lè­vent.

Mais à trop couler, le sang devient un fleuve empor­tant tous et toutes dans sa fureur. Marat, Danton, Robespierre, Montagnards, Jacobins, Girondins, Enragés et Indulgents, sont tour à tour accla­més, honnis, réha­bi­li­tés, déca­pi­tés. « La révo­lu­tion est glacée ».

En 1795 enfin, le Directoire pro­clame le temps de la Concorde, et l’on se prend à rêver à la réconci­lia­tion. Mais les diri­geants cor­rom­pus détour­nent les riches­ses, se vau­trent dans le luxe. Et le peuple recom­mence à gron­der : « Au moins, du temps de Robespierre on avait du pain ! » Les « ven­tres creux » appel­lent à la révolte face aux « ven­tres dorés et pour­ris ».

Alors s’avance un jeune géné­ral auréolé par la gloire conquise en Italie, en Égypte. Il promet le retour à l’ordre. Par le coup d’État du 18 bru­maire, il s’empare du pou­voir. Il se nomme Bonaparte. Il déclare : « Citoyens, la révo­lu­tion est fixée aux prin­ci­pes qui l’ont com­men­cée : elle est finie. »