[Gutenberg 41113] • Annette Laïs
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- Authors
- Féval, Paul
- Tags
- french fiction -- 19th century , actresses -- fiction , nobility -- france -- fiction
- Date
- 2016-01-11T00:00:00+00:00
- Size
- 0.36 MB
- Lang
- fr
Cet ouvrage contient :
\- Le Drame de la jeunesse tome II - Annette Laïs ;
\- La biographie de l'auteur et ses œuvres principales.
"Annette Laïs" est un roman de mœurs écrit par Paul Féval (1816-1887) se déroulant à Paris au XIXe siècle. Le narrateur, René de Kervigné, fils d’un sévère homme breton s’est épris d’une actrice parisienne, Annette. Ils ont tous les deux moins de vingt ans…
Extrait :
"Mon oncle Bélébon était encore coiffé à l’oiseau royal en 1842, époque où il fut question pour la première fois de faire de moi quelque chose. Je parle de lui d’abord parce qu’il était l’esprit de la famille, au dire de mes deux tantes Kerfily et de l’aumônier des Incurables. Mon oncle Bélébon disait de son côté que l’aumônier des Incurables était une fine mouche et que mes deux tantes Kerfily avaient un sens infaillible. Ce fut là précisément ce qui me donna défiance de mon oncle Bélébon, car aussitôt que ma tante Kerfily-Bel-Œil disait blanc, ma tante Kerfily-Nougat criait noir avec une voix d’oiseau qu’elle avait. Or, comment le noir et le blanc peuvent-ils avoir raison tous deux à la fois ?
Mon oncle Bélébon ne se faisait jamais à lui-même de ces questions indiscrètes. C’était le despotisme incarné : un bien brave homme, à part cela, et qui avait des boutons d’agate à son habit marron. Dans la nuit des temps, il avait été officier de marine, mais sans jamais monter à bord d’aucun vaisseau. « Le métier de marin, disait-il parfois après dîner, est semé de dangers sans nombre. On n’y est séparé de la mort que par une mince planche ! »
Il aimait passionnément cette idée, qui est, du reste, fort ingénieuse et que j’ai retrouvée dans beaucoup d’auteurs estimables.
En 1842, mon oncle Bélébon avait soixante-seize ans bien sonnés. Il se faisait des sourcils noirs avec je ne sais quoi et chantait encore les chansons de Mirabeau-Tonneau. Dans les moments de gaieté folle, il allait jusqu’à décocher des épigrammes malignes à Robespierre et même à Cambacérès."
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