La peine de mort

La peine de mort
Authors
Reclus, Elisée
Publisher
BiblioLib
Date
2015-06-14T00:00:00+00:00
Size
0.07 MB
Lang
en
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Élisée Reclus : pages de contestation

Ce livre au format numérique présente en édition intégrale les ouvrages

d’Élisée Reclus :

La peine de Mort

L’Anarchie

À mon frère le paysan

L’avenir de nos Enfants

La peine de mort

_La peine de mort_ d’ _Elisée Reclus_ , est un texte moins connu que ceux de

Badinter, de Camus ou même de _Hugo_.

Pourtant, il est à lire absolument. Écrit en 1879, il s’adresse à l’Assemblée

de Genève, laquelle envisage de rétablir la peine de mort.

Élisée Reclus fait un violent _réquisitoire contre la peine de mort_. Pour

lui, l’origine de la peine capitale, c’est avant tout la vengeance, la haine,

l’application sommaire de la _loi du talion_. Il se demande à qui profite le

crime et rappelle que la peine du mort profite surtout aux régimes

tyranniques.

Ses arguments n’ont rien de nouveau. La _peine de mort_ est une aberration.

Pourtant, nouveaux, ils l’étaient à l’époque, car pour la majorité des

révoltés et des pourfendeurs de l’ordre bourgeois au XIXe siècle, la peine de

mort ne se discutait pas, elle s’appliquait. Finalement, vu de cet angle-là,

on a une poignée d’hommes, une poignée de justes qui ont raison contre tous

les autres, ceux qui n’hésitent pas à nous couper la tête, à nous pendre, ou à

nous découper en rondelles pour un oui ou pour un non.

Reclus est l’un de ces justes, de ces visionnaires qui s’élèvent au-dessus des

autres.

L’Anarchie

L'anarchisme, une chimère ? En 1894, Paris vient de connaître une vague

d'attentats, la répression est forte. Élisée Reclus est invité à faire une

conférence devant une loge maçonnique de Bruxelles. Le géographe épris de

paysages et de liberté, le communard qui fut banni dix années, calme les

esprits échauffés en inscrivant l'anarchisme dans une tradition de

contestation aussi longue que l'histoire des pouvoirs. Les temps changent : "

si Dieu s'évanouit ", les hiérarchies tombent, et la liberté de penser fait de

tous les hommes " des anarchistes sans le savoir ".

À mon frère le paysan

Texte d'une grande beauté et d'un incroyable prophétisme quant au sort de la

paysannerie au XXe siècle. Élisée Reclus entrevoit déjà l'horreur du fordisme,

de la mécanisation agricole et de la prolétarisation par le salariat de toute

la société.

Reclus, qui avait des sympathies communistes, nous y parle de ce que devrait

être selon lui l'idéal politique pour les petits paysans de son temps.

On devine aussi que son idéal de société n'a rien à voir avec l'utopie

mortifère des bolchéviques, c'est à la société originelle des communaux qu'il

fait appel pour échapper aux périls effroyables qui s'annoncent sur le peuple

(l'industrie, la dictature bureaucratique, les banques,...