TONTINE n. f. est tiré par suffixation (1653) de Laurenzo Tonti, nom d'un Napolitain qui inventa ce genre d'opération.
❏  Le mot, relevé pour la première fois dans un édit de Louis XIV pour la création de la tontine royale, désigne une association dans laquelle chaque membre verse une certaine somme pour constituer une rente viagère réversible à sa mort sur la tête des survivants et, par métonymie (XIXe s.), la rente elle-même. ◆  Par analogie de procédé, tontine a été le nom d'un jeu de cartes (1737) et de la corbeille dans laquelle les joueurs déposaient les enjeux (1876). ◆  Le mot est usuel en français d'Afrique où il désigne une association financière collective.
❏  Le dérivé TONTINIER, IÈRE n. et adj. (1727), désignant la personne qui a mis de l'argent dans une tontine, est lui aussi courant en français d'Afrique. ◆  TONTINER v. intr. (1907) « participer à une tontine ».
TONTISSE adj. et n. f. est l'altération d'après tonte (av. 1690) de tondice (1410), écrit tondiche en 1290, dérivé de tondre, dans l'opération technique de « tonture » du drap, dont le produit est nommé bourre tontisse. Le mot s'emploie par métonymie pour une toile, un papier mural sur lesquels on a appliqué de la bourre tontisse.
TONTON n. m. est l'altération (1712) de oncle*, d'après tante*, une forme virtuelle toncle étant abrégée et l'initiale redoublée.
❏  Le mot est relevé pour la première fois dans la correspondance de Fénelon ; il peut être beaucoup plus ancien à l'oral. ◆  Il s'emploie aussi (v. 1970) dans la locution tonton macoute à propos d'un membre d'une police parallèle haïtienne qui s'est illustrée par ses exactions ; la désignation vient du nom créole haïtien de l'ogre dont on menace les enfants (« l'ogre au grand sac ») : tonton signifiant « oncle », puis « vieillard » et macoute étant un emprunt à un mot caraïbe, djacoute « grand sac ». ◆  En français d'Afrique, tonton au sens d'« oncle » s'emploie comme appellation de respect à l'égard d'un homme de la génération du père.
TONUS → 1 TON
1 TOP n. m. a été formé récemment (1859) sur le radical onomatopéique top- (→ toper).
❏  Le mot désigne le signal sonore que l'on donne pour déterminer ou enregistrer le début ou la fin d'une opération. La locution prendre le top signifie « prendre une comparaison entre un chronomètre à régler et une pendule réglée » (1907). ◆  Le mot s'applique aussi (v. 1970) au signal indiquant le début d'un enregistrement, d'où la locution donner le top « le signal de départ » (v. 1971). ◆  En français de Belgique, top peut se joindre à un nom d'heure, au sens de « juste, exactement » (il est midi top). ◆  En France, dans le jargon de la mode, le mot traduit en franglais ce qu'on nomme un haut, dans un vêtement féminin.
2 TOP- est devenu par réemprunt à l'anglais top « sommet », un élément de composés — le second étant souvent un mot anglais et une sorte d'intensif fonctionnant parfois même avant un nom français (top niveau).
❏  Parmi ces composés « franglais », dont la mode s'empare, on peut signaler TOP-MODEL n. m. « mannequin célèbre » (1973), TOP-SECRET adj. (1953) « ultra-secret ». ◆  TOP-WEIGHT n. m. avait fait l'objet d'un emprunt antérieur en turf (1854) au composé anglais, « poids maximum porté par un cheval dans une course ».
TOP NIVEAU n. m. semble avoir été mis à la mode dans les années 1970, de l'anglais top et du français niveau, pour « le niveau supérieur ».
3 TOP adj. est emprunté à l'anglais top « sommet », précédé de peu par l'expression tip top, qui ne vécut que peu de temps (2000-2005, au plus) et où tip, en anglais « le bout », sert d'intensif pour top. Top employé seul, en revanche, pour « excellent, supérieur », fait partie des intensifs les plus courants dans l'usage familier, avec super et quelques autres. Il se dit des choses, des actions, des situations, des personnes (elle est top, un plan top, trop* top). Pas top est lui aussi courant, pour « mauvais, pénible ». ◆  Cet anglicisme semble propre au français de France. Au Québec, où top était courant pour « toit de voiture » et pour « bout, mégot de cigarette », on ne peut pas l'utiliser.
TOPAZE n. m. est emprunté (1080) au latin topazus, lui-même emprunté au grec topazos, également topazion et topazon, nom d'une pierre d'un brun-jaune et peut-être aussi de la chrysolite, de couleur jaune verdâtre. Le mot grec serait, d'après Pline, un emprunt oriental, pris à une langue africaine ou chamito-sémitique (celle des « Troglodytes »), d'après le nom d'une île de la mer Rouge.
❏  Le mot désigne d'abord une gemme utilisée en bijouterie, avant d'être défini précisément en minéralogie (fin XVIIIe s.). ◆  Il s'emploie aussi à propos d'une nuance de jaune (1843).
❏  De topaze est dérivé TOPAZOLITE n. f. (1829) en minéralogie (→ lithe).
1 TOPER v. est issu (v. 1165 ; seulement v. 1370 [Roman de Thèbes] selon T. L. F.), comme l'espagnol et le catalan topar, d'un radical onomatopéique top- exprimant le bruit de deux objets qui se heurtent, de deux personnes qui se frappent dans la main, avec une influence d'un mot préroman taupe (voir ci-dessous).
❏  Le verbe, introduit au sens de « placer en jetant, appliquer à », est rare en ancien et en moyen français. ◆  On relève à l'époque classique les formes tauper (1616, tauper à qqch. « y consentir ») et tôper (v. 1650) ; elles viennent de taupe « grosse patte, patte d'ours » (XVIIe s.), auparavant tarpe (1360), mot du Sud-Est d'origine préromane (Cf. aussi le frioulan talpa « patte ») qui a donné l'ancien argot tauper « battre » (1867). ◆  Toper a été repris au XVIIe s. (1645) comme intransitif au sens d'« accepter l'enjeu de son adversaire » au jeu, et en général « consentir » (1679) ; un croisement entre toper, tauper et l'hispanisme tope ! (ci-dessous) est vraisemblable. ◆  Par reprise du sens propre et attraction de taper*, toper a pris le sens de « frapper dans la main en signe d'accord » (1808), d'où topez là ! et tope là ! (av. 1839), confondus avec tope !
❏  TOPE ! interj. est emprunté comme terme de jeu (1629, toppe ; 1616, taupe ; Cf. jouer à tope et masse, 1609) à l'espagnol topo, première personne du présent de topar (ci-dessus).
■  Le mot, en passant en français, s'est confondu avec l'impératif de toper*. Il est employé comme interjection pour exprimer qu'on accepte un défi ou un pari, d'abord un défi à boire. Il a désigné un jeu de dés et, aux XVIIe et XVIIIe s., a été employé dans l'expression topetingue (1620), tope et tingue (1645), pour dire qu'on accepte un enjeu, adaptation littérale de la locution espagnole topo y tengo « je tope et je tiens », en usage au XVIIe et au début du XVIIIe s., où l'expression a signifié « volontiers » (1704, taupe et tinc).
2 TOPER v. tr., en golf, est emprunté à l'anglais to top, de top « sommet ».
❏  Le verbe, attesté en 1934, signifie « frapper (la balle) sur son sommet ».
G TOPETTE n. f. est emprunté (1785 ; 1745, taupette) à un mot dialectal méridional qui, avec des intermédiaires non attestés, est issu d'un francique °toppin « pot », comme son équivalent topin, toupin*.
❏  Le mot a désigné une bouteille longue et étroite et, par métonymie (1881), son contenu.
TOPHUS n. m., d'abord francisé en tophe (1575), est un emprunt au latin tophus ou tofus (qui a donné, par l'italien, tuf). Ce terme de médecine désigne une concrétion (urate de calcium, de sodium) qui se forme aux articulations dans la goutte, causant de vives douleurs.
❏  TOPHACÉ, ÉE adj., après avoir signifié (1791) « de la nature du tuf », a été recréé en médecine, du latin tophus et de -acé, pour qualifier ce qui est relatif aux tophus (concrétions tophacées).
TOPIAIRE adj. est apparu en moyen français (v.1400) par emprunt au latin topiarius, dérivé de topia « jardin d'ornement », emprunt dérivé du grec topos (→ topo-), spécialisé. Topiarius, dans Cicéron, signifie « relatif à l'art des jardins et du paysage ». Ce mot de la Renaissance a été repris au milieu du XXe s., comme nom féminin, pour la technique décorative de la taille des arbres, dans les parcs et jardins.
TOPINAMBOUR n. m. est une transformation (1658) par changement de la finale (Cf. tambour) de toupinambaulx (1617), d'abord toupinambaux (dans un récit de voyage au XVIe s.), du nom d'une tribu indienne du Brésil, les Tupinambás dans sa propre langue, le tupi, qui forme avec le guarani une importante famille linguistique. Ce nom de tribu est attesté en français au XVIe s. (1578, Jean de Léry) écrit Tououpinambaoults (sans doute pour transcrire les voyelles diphtonguées de l'emprunt oral), puis Toupinamboult (1598) et topinambou (1660). Il est conservé à l'époque classique au sens de « sauvage du Brésil » (1578) et s'est employé (1658) péjorativement pour « personne grossière, inculte », acception qui disparaît au XIXe siècle.
❏  Topinambour, l'étymologie étant oubliée, désigne depuis le début du XVIIe s. (1617) une plante à tubercules comestibles, l'hélianthe tubéreux, et ces tubercules. La plante est originaire d'Amérique du Nord (Canada, Maine) et le nom qu'on lui a donné provient, soit d'une fausse localisation de son origine, soit d'une coïncidence entre la date de son introduction en France et de celle d'un groupe d'Indiens du Brésil figurant aux fêtes données à Rouen pour l'entrée du roi Henri II. Cultivé en Europe, le topinambour fait partie des végétaux comestibles importés d'Amérique ; il fut un moment appelé poire de terre (XVIIIe s.), mais n'a pas pris l'importance de la pomme de terre.
❏ voir TUPI, TUPINAMBIS.
TOPIQUE n. et adj. est emprunté (v. 1370) au latin didactique topicus « local », employé également comme nom sous les formes topice et topica par imitation du grec. Le mot latin est lui-même emprunté au grec topikos, adjectif dérivé de topos « lieu » (→ topo-) ; avec le double sens de « relatif à un lieu » et « installé en un lieu », il est employé spécialement en médecine en parlant d'un remède qu'on applique sur l'endroit malade, et en rhétorique à propos des lieux communs (au pluriel ta topika, titre d'un célèbre ouvrage d'Aristote traduit en latin par Cicéron).
❏  Le mot a été emprunté par la langue de la logique et de la rhétorique aristotéliciennes : au pluriel, il a d'abord désigné la partie de la logique d'Aristote relative aux lieux communs. ◆  En histoire de la philosophie, la topique n. f. désigne la théorie des catégories qui permettent de classer les lieux communs (1642) et un topique n. m. ou lieu topique (1765) s'emploie pour « lieu commun ».
■  Au XVIe s., apparaît le sens médical du mot grec, comme adjectif (1538, remède topique) et comme nom masculin (1512, pl. « remèdes » ; 1611, sing.). ◆  Le sens général mais didactique de « relatif au lieu » est attesté depuis la fin du XVIIe s., d'abord appliqué à une divinité qui règne sur un lieu (1697) puis (1865) pour qualifier ce qui se rapporte au sujet dont on parle.
■  Au XXe s., topique n. f. se spécialise en psychanalyse freudienne (1940) au sens de « conception des lieux psychiques » (selon l'élaboration de deux topiques freudiennes successives, en 1900 et en 1923). ◆  Ensuite (attesté 1972), le masculin traduit l'anglais topic (de même origine), employé en linguistique au sens de « sujet du discours », opposé à commentaire.
❏  C'est à ce dernier sens que se rapporte TOPICALISER v. tr. (v. 1950), emprunté à l'anglais to topicalize (de topic) « prendre un élément de la phrase pour en faire un thème », d'où TOPICALISATION n. f. (v. 1970).
TOPO- est l'élément tiré du grec topos « région, lieu », « emplacement, partie du corps » (notamment par euphémisme « sexe de la femme ») et tardivement « emplacement funéraire », surtout en parlant de la tombe d'un martyr. D'autre part, le mot a désigné un lieu commun, un développement en rhétorique, le thème d'un discours (→ topique) ; il s'est enfin employé au sens figuré pour « occasion », dans une expression équivalente au français donner lieu à... Son origine est inconnue.
❏  Les mots formés avec l'élément topo- datent du XIXe ou du XXe siècle.
■  TOPOLOGIE n. f. (1876) apparaît aux sens d'« étude des lieux communs » comme terme de rhétorique religieuse et de « connaissance des lieux », avant de prendre sous l'influence de l'anglais topology (1883) son sens spécialisé en mathématiques (déb. XXe s.). Le terme désigne une branche importante des mathématiques, consacrée à l'étude des transformations continues et des propriétés invariantes dans ces transformations ; par une métonymie habituelle, il s'applique à l'objet de cette étude. Topologie a remplacé les anciennes désignations géométrie de situation et analysis situs, l'objet s'étant élargi. ◆  Il a produit les termes didactiques TOPOLOGIQUE adj. (1845), employé en mathématiques (XXe s.) et en psychologie (1954), et TOPOLOGUE n. ou TOPOLOGISTE n. (XXe s.), seulement en mathématiques.
TOPONYMIE n. f. est un terme de linguistique formé au XIXe s. (attesté 1869) avec l'élément -onymie pour désigner le système formé par les noms d'une région et la partie de la linguistique qui l'étudie ; on dit aussi TOPONOMASTIQUE n. f. (1876). ◆  En sont dérivés TOPONYME n. m. (1876) « nom propre de lieu », TOPONYMIQUE adj. (1853) et TOPONYMISTE n. (1939).
TOPOGRAPHIE n. f. est emprunté (v. 1489, écrit topografie) au grec topographia, de topo- et -graphia (→ graphie), « description d'un lieu, d'un pays ». ◆  Le mot, devenu relativement usuel, désigne la description ou la carte détaillée d'un lieu, et, dans la rhétorique traditionnelle, la figure consistant en la description détaillée d'un lieu (1765). Le sens cartographique précis et technique de « représentation de la configuration des terrains » (1845) est devenu le plus courant. ◆  TOPO n. m., abréviation familière (1855, n. f.) de topographie, a disparu. Un topo a été repris pour « plan, croquis » (1859) et en argot de l'École polytechnique pour « communication que l'on fait circuler dans les salles d'étude » (1888). Il se dit couramment d'un exposé, d'un discours (1866), notamment dans la locution c'est toujours le même topo.
■  TOPOGRAPHE n., emprunté (1580, Montaigne) au grec topographos, désigne la personne qui s'adonne à la topographie. ◆  Le mot a lui aussi été abrégé familièrement en topo n. m. (1861). Topographe désignait autrefois dans l'armée un officier d'état-major, également appelé topard (1888).
■  TOPOGRAPHIQUE adj. est emprunté, également au XVIe s. (1567), au dérivé grec topographikos « relatif à la description d'un lieu ». ◆  Il a produit TOPOGRAPHIQUEMENT adv. (1836).
■  TOPOMÉTRIE n. f., formé avec -métrie (→ -mètre) [v. 1900], désigne une partie de la topographie.
■  TOPOGUIDE n. m. est le nom (écrit topo-guide en 1910) d'un guide topographique pour les randonneurs.
❏ voir ISOTOPE, TOPIQUE, UTOPIE.
TOQUARD → TOCARD (à TOC)
? TOQUE n. f. (1549), d'abord écrit tocque (1454), est d'origine incertaine. Pour Bloch et Wartburg, il représente l'espagnol toca, lui-même d'origine obscure ; Dauzat le donne comme emprunté à l'italien tocca « étoffe de soie, gaze, crêpe » qui viendrait lui-même d'un mot longobard* (langue germanique d'Italie du Nord) toh (Cf. allemand Tuch « linge ») ; pour P. Guiraud, le mot, désignant une coiffure ronde sans bords, pourrait se rattacher (comme le provençal toco « souche ») à toquer au sens de « frapper » (→ toquer, et aussi touquer, toucher).
❏  Le mot a désigné un genre de coiffe de forme ronde en usage aux XVe et XVIe s. ; il se dit de nos jours d'une coiffure de formes diverses caractéristique de certains métiers (1690), en particulier de la coiffe haute et sans bords des magistrats (1857), de celle portée par les cuisiniers, les pâtissiers et, par ailleurs, d'une coiffure féminine (1785 dans Beaumarchais).
De la toque des cuisiniers vient l'emploi pour « signe de distinction dans la classification des restaurants », d'où 2 TOQUÉ, ÉE adj. « qui a reçu la distinction d'une “toque” dans un guide gastronomique ».
❏  Son diminutif TOQUET n. m. (1596), antérieurement écrit toguet (v. 1480), est un terme de modes.
❏ voir TOQUER ; TUQUE.
TOQUER v. est formé (v. 1460) sur un radical onomatopéique tokk- évoquant un choc brusque (→ toc).
❏  Le verbe apparaît au sens de « frapper (qqch.) » et a eu des valeurs variées, liées à l'idée de choc ; il s'est employé dans la locution qui toque l'un toque l'autre « qui offense l'un offense l'autre » (1654, Scarron). Ces emplois ont disparu. ◆  Le verbe subsiste dans l'usage familier, en France comme intransitif, au sens de « heurter légèrement avec un bruit sec » (1536). ◆  En français moderne, le verbe continue à s'employer en Suisse, où il est attesté dès 1536 (Neuchâtel), en Belgique et dans plusieurs régions de France (Bretagne, Centre), de manière plus courante qu'en français central, pour « frapper à la porte », et aussi « heurter légèrement » (en Bretagne, mais aussi dans l'est de la France), en emploi transitif.
❏  Toquer a produit des dérivés relevant du sens de « frapper ».
■  Les noms d'action TOQUE n. f. (1599), TOQUEMENT n. m. (1599) ont disparu.
■  Des dérivés dialectaux sont liés à l'idée de folie ou de sottise (tocagne, toqua, toquelet, etc.), selon une métaphore habituelle (Cf. piqué, sonné, timbré, etc.).
■  Reste 1 TOQUÉ, ÉE adj., du participe passé (v. 1685), familier pour « un peu fou » (1829) et aussi substantivé (1857). Toqué de « épris de » (1830) procède de se toquer.
■  SE TOQUER v. pron., familier, signifie « s'enticher de (qqn, qqch.) » (1642), alors qu'au sens de « se mettre brusquement une idée en tête » (1853), il procède de toqué (ci-dessus). On peut aussi évoquer toque* selon le même procédé que dans se coiffer de, s'embéguiner de.
■  Se toquer a produit le nom familier TOQUADE n. f. (1850) « engouement, foucade », spécialement « caprice amoureux sans durée » (1864), quelquefois écrit tocade (1855). ◆  Il a eu un dérivé argotique TOQUADEUSE n. f. qui s'est dit (1867) d'une femme légère.
❏ voir aussi selon une hypothèse, TOQUE.
TORAH n. f. (1624), écrit aussi thora (1840) et thorâh (1817), a remplacé tore, thore (v. 1240) et thorath (1295) ; le mot est emprunté à l'hébreu biblique tōrāh signifiant « doctrine, enseignement, loi » et dérivant du verbe yārōh « jeter, lancer », spécialisé pour « enseigner, instruire ». Dans le judaïsme, la torah se situe au centre de la Révélation ; elle consiste dans la réunion de prescriptions rituelles et légales et de récits d'événements fondamentaux. Elle constitue la première partie du canon (le Pentateuque) mise sous l'autorité de Moïse.
❏  Le mot, aussi écrit thora, désigne le Pentateuque et, par métonymie, le rouleau de parchemin sur lequel on a copié à la main ce texte en se conformant aux prescriptions rituelles.
⇒ encadré : Le tzigane ou tsigane