TTC, prononcé tétécé, est l'abréviation employée en France, de toutes taxes comprises (à propos d'un prix).
TTORO n. m., d'abord modifié en français en tioro (1922), est un mot basque, désignant une soupe de poissons (merlu, rascasse...) ou de moules, pimentée.
TU pron. pers. est issu (v. 980) du latin tu, pronom personnel de la seconde personne du singulier, mot indoeuropéen. Le nominatif singulier se retrouve dans le vieux slave ty, le vieux prussien toū et tu, l'ancien haut allemand du et -tu, l'arménien du, le grec tu, etc.
❏  Tu, pronom sujet, était parfois employé en ancien français pour toi* ; il pouvait être sous-entendu, usage dont il reste des traces dans des constructions archaïques, des proverbes. ◆  Il est aussi employé comme nom (1771), spécialement dans la locution être à tu et à toi avec qqn (1835), d'abord de tu à toi (1798).
❏  À partir de tu et toi a été composé TUTOYER v. tr. (1393), qui a remplacé la forme tutoiser (1280-1290) ; on relève au XVIIe s. les variantes tuteier (1636), tutayer (1648) et tuteyer (1660).
■  Ce verbe a produit TUTOIEMENT n. m. (1690), qui a lui-même évincé tuteiement (1636), et TUTOYEUR, EUSE n. (1752), littéraire et rare, également comme adjectif (1874).
❏ voir TIEN, TOI, TON.
TUB n. m. est emprunté (1881), d'abord sous la forme tob (1878), à l'anglais tub, attesté depuis 1849 pour désigner une large cuvette où l'on peut se laver à grande eau. C'est la forme abrégée de bathing tub (XVIe s.), formé de to bath « se baigner », verbe d'origine germanique et de tub (XIVe s.) « cuve, baquet », probablement d'origine néerlandaise : le moyen néerlandais a tubbe, mot d'origine obscure.
❏  Le mot français, d'abord relevé avec le sens de « bateau », s'est répandu à la fin du XIXe s. (1884) avec les progrès de l'hygiène corporelle importés d'Angleterre, pour désigner une large cuvette circulaire où l'on se lavait à grande eau avant la diffusion de la baignoire à eau courante. Par métonymie, il désigne les ablutions faites dans un tub (1885), notamment dans prendre un tub. Le mot a vieilli avec la chose désignée.
❏  On en a tiré 1 TUBER v. tr. (1885, p. p.) « donner un tub à qqn », également se tuber (1904), aujourd'hui sorti d'usage.
TUBA n. m. est un emprunt du XVIIIe s. (1767, J.-J. Rousseau), probablement par l'italien tuba, au latin tuba qui désigne une trompette droite, par opposition à cornu, lituus, noms de trompettes courbes. C'est peut-être l'ancien collectif de tubus (→ tube), lui aussi employé dans le sens de « trompette ». Le mot latin est d'étymologie incertaine. ◆  Tuba a été précédé par l'ancien et moyen français tube « trompette » (v. 1120) et par le composé basse-tube « instrument de cuivre à cinq cylindres » (1772), calque de l'allemand Bass-tuba.
❏  Tuba, introduit en français pour désigner une espèce de cor droit militaire (1767), emploi disparu, désigne (1846) un très gros instrument à vent de la famille des saxhorns, à trois pistons et embouchure, de son grave. ◆  Le mot a été repris au milieu du XXe s. (attesté 1952) par réemprunt au latin tuba au sens de « tube », pour « tube respiratoire de nage sous-marine, schnorkel ».
❏  Il a produit 1 TUBISTE n. m. (1907) « joueur de tuba », mot rare concurrencé par la métonymie de tuba (un tuba ; il, elle est tuba).
TUBE n. m. est emprunté (1460) au latin classique tubus « conduit, canal, tuyau » de même étymologie incertaine que tuba (→ tuba) « trompette ».
❏  Tube, dans les premiers textes du Nord de la France, a le sens de « voûte », emploi régional et sorti d'usage. Sa valeur moderne de « conduit cylindrique de métal (plomb, fer, etc.) par où passent les gaz et les liquides » n'est attestée que depuis le début du XVIIe s. (1611). ◆  On relève ensuite divers emplois ayant en commun l'idée de forme cylindrique. Le mot s'est spécialisé pour désigner le cylindre de certains instruments d'optique (1690 ; 1895, tube optique), puis en anatomie en parlant d'un organe creux et allongé : tube intestinal (1775, Buffon), tube digestif (1830), plus courant, d'où familièrement le tube « l'estomac » (1867), emploi vieilli. ◆  Par métonymie, il s'applique au fusil, autrefois dans l'usage poétique (1800). Parmi ses spécialisations scientifiques et techniques, on peut citer l'emploi en botanique (1817), aussi avec tube criblé (1904), puis en physique dans tube acoustique (1812), en électricité dans tube à décharge (1896), tube au néon, tube à vide, etc. Le mot s'emploie en général pour ce qui a la forme d'un tuyau (1868, clé en tube) et a servi à désigner le chapeau haut de forme (1868), aujourd'hui couramment tout emballage en forme de tube (v. 1930), employé par exemple dans tube de peinture (1883, tube de couleurs). ◆  Plusieurs valeurs figurées sont apparues en argot : « gosier », « estomac » (1866) et « nez » (id.) ; « arme à feu » (1845). ◆  Par emprunt à l'anglais, tube a pris en sports le sens de « pneu de compétition » (1901) et le Tube celui de « métro londonien » (déb. XXe s.), emploi normal en anglais, mais qui, en français, est pittoresque ou stylistique et assez affecté. ◆  Tube est passé dans l'argot du turf (1901) comme équivalent de tuyau pris au sens figuré de « renseignement ». ◆  Par ailleurs, il fournit la dénomination familière du téléphone (v. 1950), autrefois du pneumatique (1903). Il est entré dans la locution à plein(s) tube(s) (1935), allusion aux gaz d'échappement, pour « à toute vitesse ». ◆  D'abord dans l'argot des musiciens, il est devenu (v. 1960) l'appellation d'une chanson ou d'une pièce à succès.
❏  Le dérivé 2 TUBER v. tr. (1842) signifie « garnir de tubes (un sondage) », « sonder avec un tube », en chirurgie. Il s'est employé, en relation avec le sens familier de tube, pour téléphoner (1954, Le Breton).
■  Le nom correspondant, TUBAGE n. m. (1842), est devenu par analogie un terme de médecine (1858, tubage gastrique).
■  2 TUBISTE n. m. (1907) désigne le spécialiste qui travaille en caisson, sous l'eau, et le technicien qui fabrique des tubes.
■  TUBEUR n. m. (1960), en argot du turf, désigne celui qui vend des pronostics, des tuyaux. ◆  TUBEUSE n. f. (v. 1950) est le nom d'une machine.
TUBAIRE adj. d'anatomie, est tiré (1828) du latin tubos pour « relatif aux trompes de Fallope » (grossesse tubaire) ou aux trompes d'Eustache.
TUBULAIRE n. et adj. est formé (1752) sur le radical du latin tubulus « petit tuyau, petit conduit », diminutif de tubus, avec le suffixe -aire. ◆  Le nom désigne (1765) un animal de la classe des hydroméduses (appelé tubularia au XVIIe s.). L'adjectif, d'abord dans pierres tubulaires (1752), qualifie ce qui est en forme de tube (1755), synonyme de tubulé (ci-dessous) et il se répand au XIXe s.
■  Le mot entre en composition dans AQUATUBULAIRE adj. (XXe s.), du latin aqua (→ eau), terme technique (chaudière aquatubulaire).
Le latin tubulus a été emprunté sous la forme TUBULE n. m., anciennement (1564) « petit goulot de fontaine », puis employé en botanique (1771) pour un conduit très étroit ; il désigne aujourd'hui en anatomie (v. 1950) une structure en forme de petit tube.
■  TUBULEUX, EUSE adj. « en forme de tube » (1763) est dérivé savamment de tubulus en sciences naturelles.
■  Enfin TUBULÉ, ÉE adj. est formé (1743) à partir du dérivé latin tubulatus « creux comme un tube » ; d'abord appliqué à ce qui présente une ou plusieurs tubulures en botanique, il est employé dans draperie tubulée (1798). TUBULIFLORE adj. (1834) se dit des plantes dont toutes les fleurs du capitule sont tubulées (comme le chardon, le bleuet).
■  TUBULURE n. f. désigne d'abord (1762) l'ouverture par laquelle passe un tube, puis (1858) le tube appartenant à un ensemble technique, spécialement (1917) pour l'admission des gaz et (1943) leur échappement.
INTUBATION n. f. a été emprunté (1re moitié du XXe s.) à l'anglais intubation (1887), dérivé de to intube, composé de in- « dans », et du latin tubus. ◆  Le mot désigne l'introduction d'un tube dans un conduit de l'organisme.
■  INTUBER v. tr. (XXe s.), emprunt au verbe anglais to intube ou est formé sur intubation « pratiquer une intubation sur ».
Tube a enfin servi à former le verbe très familier ENTUBER v. tr. (v. 1900) « duper, escroquer », qui est à rapprocher d'une série d'autres verbes préfixés en en- (Cf. enculer, enfiler) où l'idée d'être trompé, « possédé » est associée à l'acte de sodomisation.
Plusieurs composés didactiques sont formés avec TUBI-, du latin tubus. Le premier est TUBIPORE n. m. (1791), nom d'un polypier calcaire formé de tubes juxtaposés et des coralliaires qui présentent cet aspect. ◆  TUBITÈLE n. f., formé avec le latin tela (→ toile), est attesté en 1829 à propos d'une araignée dont la toile comporte un tube. ◆  TUBICOLE n. m. (1829, après tubulicole, 1808) désigne un annélide (ver) sédentaire, qui vit dans le tube qu'il a sécrété. ◆  TUBIFEX n. m. (1818 ; du latin -fex, de forcere, « qui fait ») est le nom d'un petit annélide, un tubicole appelé couramment ver de vase.
TUBERCULE n. m. est emprunté (1541) au latin médical tuberculum « petite saillie, petit gonflement », dérivé diminutif de tuber « excroissance, tumeur » (→ truffe).
❏  Le mot a été introduit en anatomie pour désigner une petite éminence naturelle. ◆  Au XVIIIe s., il est passé en botanique à propos de l'excroissance arrondie d'une racine, constituant une réserve nutritive pour la plante (1703), et a développé des acceptions spéciales en pathologie (1740) : « petite tumeur », sens sorti d'usage, puis « petite masse arrondie formée par une agglomération de cellules (dans la syphilis, la lèpre, etc.) » et spécialement « petit nodule dont le centre se nécrose », en relation avec tuberculeux et tuberculose (ci-dessous). ◆  Depuis le XXe s., il est également employé en botanique (1904) à propos du pivot renflé de certaines plantes, parfois appelé faux tubercule, et désigne aussi (v. 1960) la surface arrondie d'une molaire broyeuse.
❏  TUBERCULEUX, EUSE adj. et n. (1570) a d'abord qualifié, en anatomie, ce qui a des tubercules, puis des pustules (1611). Il est employé dans l'Encyclopédie, à l'article tubercule (1765, Diderot), pour qualifier la phtisie* qui s'accompagne de tubercules pathologiques. Le concept s'est modifié depuis la découverte, en 1882, du bacille de Koch et de la maladie nommée tuberculose (ci-dessous), exprimant ce qui est relatif à ce bacille et à cette maladie. ◆  L'adjectif s'applique aussi en botanique (1791) aux végétaux qui produisent des tubercules, mais on dit plutôt tubéreux*. ◆  Le mot avait été substantivé pour désigner un poisson du genre baliste (1791), acception sortie d'usage. ◆  Une autre substantivation, normale, concerne le malade atteint de phtisie pulmonaire (1841), de tuberculose au sens moderne. ◆  Dans ce sens, TUBARD, ARDE n. et adj. (1920), tiré de l'initiale de tuberculeux avec le suffixe -ard, est très familier.
■  Tuberculeux a lui-même produit l'antonyme ANTITUBERCULEUX, EUSE adj. (1866) « qui agit contre la tuberculose », et TUBERCULINE n. f., nom d'une substance médicale provoquant une réaction sur un malade atteint de tuberculose (1891), d'abord appelée lymphe de Koch (1890).
■  L'autre adjectif dérivé de tubercule, TUBERCULÉ, ÉE adj. (1779) est didactique en botanique à propos d'une plante présentant des tubercules.
Le nom TUBERCULOSE n. f., formé pour désigner une maladie produisant des nodules pathologiques (1854), par exemple les écrouelles, a reçu sa définition moderne vers 1860, précisée par Koch en 1882 ; il a remplacé phtisie tuberculeuse (1765).
■  Il entre dans le composé PARATUBERCULOSE n. f. (1907) qui dénomme une maladie analogue à la tuberculose mais produite par un microbe différent.
■  Plusieurs termes de médecine ont été créés au XIXe et au XXe s. avec l'élément tubercul-, tuberculi-, tuberculo- correspondant à l'idée de « bacille tuberculeux », et on a formé le verbe TUBERCULISER, d'abord intransitif (1842), puis transitif (1903) qui a lui-même donné TUBERCULISATION n. f. (1842) et TUBERCULISABLE adj. (1890).
■  Par ailleurs, l'élément TUBÉRI- a servi à former quelques termes savants en botanique, comme TUBÉRIFORME adj. (1842) « qui a l'aspect d'une truffe » et TUBÉRISATION n. f. (1892) « transformation totale ou partielle (d'une tige, d'une racine) en tubercule ».
❏ voir PROTUBÉRANT, TUBÉREUX.
TUBÉREUX, EUSE adj. et n. f. est emprunté (1520), d'abord sous la forme tuberoux (1478), au latin tuberosus, dérivé de tuber (→ truffe), qui qualifie une chose qui présente des proéminences, des bosses.
❏  Le mot a d'abord qualifié un membre charnu et renflé, avant que son emploi ne se limite à la botanique, en parlant d'un végétal qui présente des tubercules* (1611).
■  Le féminin a été substantivé en botanique dans TUBÉREUSE n. f. (1630) pour désigner une plante herbacée à bulbe renflé et dont les fleurs blanches sont employées en parfumerie.
❏  Le radical de tubéreux a servi à former TUBÉROSITÉ n. f. (1478), employé à la fois en anatomie pour une protubérance et en botanique (v. 1500) pour une racine pivotante très renflée.
TUDESQUE adj., mot du moyen français, d'abord sous la forme thodesche (déb. XIVe s.), tudesque en 1512, provient de l'ancien italien tudesco, mot germanique passé par le latin médiéval et correspondant à Deutsch, à l'anglais Dutch. En français, il s'est plus ou moins confondu avec germanique et, plus précisément, allemand, faisant allusion au passé ou devenant ironique pour parler des Allemands contemporains. En français moderne, le mot n'est plus qu'ironique (et rare). → Teuton.
TUDIEU → VERTU (VERTUDIEU)
L TUER v. tr. est issu (v. 1140) du latin classique tutare, variante de tutari « protéger, garder », lui-même fréquentatif de tueri « voir, regarder ». Le passage du sens de « protéger » à « éteindre » est à mettre en relation avec des croyances populaires très anciennes qui faisaient du feu un être vivant ; on relève les traces de cette superstition dans de très nombreuses langues : dès le sanskrit, à côté d'une expression signifiant « tuer le feu », l'usage courant usait plutôt d'euphémismes équivalents de « rendre silencieux (le feu) », « l'apaiser ». On trouve le même euphémisme en latin avec ignem tutare. ◆  Le moyen âge a emprunté le verbe latin sous la forme tuter « défendre, protéger » (v. 1340) et le latin médiéval conservait tutare candelam « éteindre une chandelle » ; l'ancien provençal avait tudar, tuar « éteindre » et « tuer ». L'étymologie de tueri n'est pas certaine : on rapproche en général le terme, bien que ce rapprochement ne soit pas entièrement satisfaisant pour le sens, d'un groupe indo-iranien exprimant la notion de force : védique távīti « il est fort », tavā́ḥ « fort », etc. Le sens premier de tueri serait alors « protéger » et celui d'« éteindre » et « tuer » un sens secondaire.
❏  Le verbe a d'abord signifié « faire perdre connaissance », et l'on relève soi tuer « s'évanouir » (v. 1150) au même moment que l'emploi moderne de tuer « ôter la vie de façon violente » (v. 1140). Une première série d'extensions précise qui est tué ou la façon de tuer ; le verbe s'emploie à propos d'un animal de boucherie (v. 1200) ou d'élevage (1690, tuer le cochon) et au XVIe s. à propos du gibier à la chasse (1551). ◆  Il signifie à la même époque (1553) « causer la mort de (qqn) » en parlant d'un chagrin ou d'un mauvais remède, puis d'une maladie (1690) et, par une autre extension, se dit pour une plante détruite par le froid (1690). Il s'emploie aussi par métaphore pour « dégrader, avilir » (1553, tuer l'âme). ◆  C'est également à la Renaissance qu'apparaît se tuer « se donner la mort » (1538), plus tard « être tué dans un accident » (1718), acception qui précède se faire tuer (1767). ◆  L'idée de disparition se réalise dans le domaine abstrait (fin XVIe s., tuer l'espoir), notamment dans tuer le temps (1608) et spécialement en peinture (1746) et à propos d'une activité (av. 1778, tuer une industrie). ◆  Par figure, se tuer prend au XIIIe s. le sens de « se fatiguer, détruire sa santé » (v. 1276), d'où ensuite tuer qqn « le fatiguer » (fin XVIe s.) et se tuer de (travail, etc.) « se donner beaucoup de peine à » (v. 1460), vieilli à côté de se tuer à (1659). ◆  Au XVe s. apparaît aussi tuer la tête à qqn « l'importuner » (1549), en parlant d'une histoire, d'un ouvrage, etc., puis être à tuer « être très importun » (1798) et « être insupportable » (1904), et l'expression familière ça me tue. ◆  L'idée d'altération a donné au verbe une valeur technique dans se tuer « se noircir à l'air », en parlant du cidre (1752). ◆  Enfin le moyen français a repris le sens étymologique, « éteindre » (1468), cet emploi est noté « populaire » à la fin du XVIIe s. (1694) et ne survit que régionalement.
❏  Le plus ancien dérivé de tuer est TUEUR, EUSE n. (XIIIe s.), d'abord tueour (v. 1190) avec le sens propre de « celui qui tue qqn » et spécialement « meurtrier appointé » (v. 1450), d'où tueur à gages (1566). L'emploi adjectif du mot (v. 1265) demeure rare. ◆  Depuis le XVIIe s. (1669), le mot s'applique à un professionnel qui tue les bêtes de boucherie dans les abattoirs. ◆  Il entre au XIXe s. dans la construction déterminée tueur de pour désigner le chasseur (d'une espèce animale) et comporte quelquefois la nuance péjorative de « celui qui chasse pour le profit » (1916).
■  Le préfixé S'ENTRE-TUER v. pron. (v. 1210) est resté vivant, seul parmi plusieurs composés verbaux.
■  TUERIE n. f., désignation technique de l'abattoir (1350), a aussi le sens courant d'« action de tuer en masse, sauvagement » (1435). Il a signifié « grande cohue, foule épaisse » (1798).
■  Au XVIe s. sont formés TUABLE adj. (1566) et, du participe passé, TUÉ n. m. (1559) ; TUAGE n. m., autrefois nom d'une redevance (1537, tuaige), est un terme de boucherie (1680).
■  TUANT, ANTE adj., du participe présent, s'emploie aujourd'hui au sens figuré pour « ennuyeux (d'une visite) » (1638) « très fatigant » (v. 1660).
L'élément verbal tue- entre dans de nombreux composés.
■  À TUE-TÊTE loc. adv. est attesté au XVIe s. (1589).
■  TUE-CHIEN n. m., le plus ancien (1387) des noms composés de ce type, s'est d'abord écrit tukien et désignait l'employé chargé de tuer les chiens errants ; il ne s'emploie plus que comme nom régional du colchique d'automne (1544).
■  Tuer a encore produit quelques composés imagés comme TUE-LOUP n. m. inv. (1765), régionalement « aconit (plante) ». TUE-MOUCHE(S) adj. et n. m. (1829) se dit d'une amanite, champignon vénéneux dit aussi fausse oronge. Comme adj. papier, ruban tue-mouches, enduit d'une substance gluante et nocive où les mouches, les insectes, vont mourir. TUE-DIABLE n. m. inv. (fin XIXe s.) désignant un leurre à plusieurs hameçons.
❏ voir INTUITION, TUTEUR ; MOUCHE (TUE-MOUCHE).
TUF n. m. (1407), antérieurement tufe (1280), est emprunté à l'italien tufo (XIVe s.), lui-même représentant du latin tofus qui désigne une pierre spongieuse et friable (depuis Virgile) → tophus. Le terme, d'origine dialectale, est sans doute un mot indigène d'Italie comme sulfur (→ soufre), mais le rapprochement qui a pu être fait avec l'étrusque tupi ne semble pas fondé.
❏  Le mot désigne d'abord un sous-sol formé d'une couche pierreuse, puis la roche elle-même, poreuse et légère (1538 ; 1532, pierre de tuf), définie quant à sa formation au XVIIIe s. : elle provient de dépôts calcaires ou de débris volcaniques. ◆  Par figure, tuf se dit (1691) de ce qui est caché, comme le tuf sous le sol cultivable ; cet emploi est devenu archaïque. ◆  Par analogie, le mot désigne (1723) une étoffe très grossière employée pour garnir la table des tondeurs de drap.
❏  Il a produit quelques dérivés didactiques ou techniques.
■  Le plus ancien, TUFIER, IÈRE adj. a commencé par s'employer comme nom (1407, tuffier) en parlant d'une carrière de tuf et, au féminin tuffière, d'un sol contenant du tuf (1562) ; il est employé comme adjectif depuis la fin du XVIIe s. (1694).
■  TUFFEAU ou TUFEAU n. m. est la forme moderne (1466) de l'ancien diminutif tufel (1430), et désigne une variété particulière de tuf utilisé dans la construction.
■  TUFACÉ, ÉE adj. « de la nature du tuf », formé sur tuf avec le suffixe scientifique -acé, est récent (1972, C. N. R. S.) ; on disait tophacé, ée (1791), emprunt au dérivé latin tofaceus (tophaceus).
L TUILE n. f. est, sous la forme tuille (1330), devenue tuile (1530), l'altération par métathèse de tiule (v. 1170), tieul (v. 1200), tioule (XIIIe s.), issu du latin tegula, surtout employé au pluriel, et désignant par métonymie le toit, la toiture. C'est un dérivé de tegere « couvrir » (→ toit).
❏  Passé en français pour désigner la plaque de terre cuite servant à couvrir des édifices, le mot s'emploie (la tuile) pour une couverture de tuiles (1762), auparavant au pluriel (1553). À partir du XVIIIe s., il désigne par analogie une plaque d'une autre matière destinée au même usage (1721, tuile de pierre, de verre, etc.) et s'est dit dans le langage technique des drapiers d'un panneau (à l'origine un morceau de tuile) qui leur servait à coucher le poil du drap (1723). ◆  Tuile s'emploie en français du Québec pour « carreau (de plâtre, etc.) » et tuile acoustique pour « carreau insonorisé » (emploi critiqué). ◆  Le sens de « petite pâtisserie en forme de tuile », fondé sur une analogie de forme, est attesté à la fin du XIXe s. (1895). ◆  Le mot s'est aussi employé, peut-être par analogie de forme, pour une poêle très plate où l'on cuit les crêpes (1704), sens noté comme régional (Ouest) par Littré (1872). Le nom central, en France, de cette poêle, est crêpière.
■  Par comparaison avec l'accident fâcheux que constitue la chute d'une tuile, il désigne familièrement (1782) un désagrément inattendu (quelle tuile !, c'est la tuile). Par spécialisation dans l'argot des vendeurs, il s'est dit d'un client qui n'achète pas (1882, Zola).
❏  Le dérivé TUILÉ, ÉE adj. (1305, tuylé), d'abord tiulé (v. 1188), qualifie la robe d'un cheval, puis tout objet de couleur brique, valeur qu'il a reprise au XXe s. en œnologie (vin tuilé « de couleur orangée »). ◆  Dans l'usage moderne, il qualifie ce qui est en forme de tuile, disposé comme des tuiles (1791) ou recouvert de tuiles.
■  Le diminutif TUILETTE n. f. d'abord tuilete (v. 1180), signifie proprement « petite tuile » ; il est d'usage technique en cristallerie.
■  TUILIER, IÈRE n. et adj. (1287), d'abord tiulier (1200) « ouvrier qui fait les tuiles », s'emploie aussi au féminin (1430 ; v. 1155, tuilliere) pour tuilerie.
■  TUILERIE n. f. (1538), d'abord tuillerie (1287), antérieurement tulerie (1221), désigne l'atelier, puis l'usine où l'on fabrique des tuiles. Le pluriel (les Tuileries) désigne le palais parisien édifié sur l'emplacement d'une ancienne tuilerie en 1564 et, aujourd'hui, le jardin qui s'étend sur l'emplacement de l'ancien palais.
■  Le diminutif masculin TUILEAU n. m. (1611), réfection d'une ancienne forme thieulleau (XIVe s.) « mortier contenant des morceaux de tuile », a été conservé avec le sens technique de « fragment de tuile » (1458, tuilleau).
■  TUILER v. tr., relevé isolément au participe passé pour « couvert de tuiles » (XIIIe s., tyulé), à l'infinitif avec ce sens en ancien provençal (1382, teular), est reformé au XVIIIe s. (1723) à partir du sens technique de tuile (ci-dessus) comme terme de métier à propos d'une opération des drapiers ; il est encore employé dans la franc-maçonnerie (1805) pour l'action par laquelle les francs-maçons s'interrogent pour se reconnaître. ◆  Il s'emploie au figuré (v. 1980) pour « recouvrir partiellement, dans le temps », à propos de durées d'exécution d'une opération complexe (ainsi que tuilage). ◆  Son dérivé TUILAGE n. m., autrefois (1723) « action de nettoyer une étoffe avec la tuile », désigne concrètement l'instrument dont se servent les drapiers pour cette opération (1842). Il est spécialement employé en franc-maçonnerie (1832).
TULARÉMIE n. f. est la francisation (1933) du latin médical tularemia (1921) passé en anglais, composé du nom de Tulare, ville de Californie où fut découvert le bacille en 1911, et du grec haima « sang » (→ -émie). C'est le nom d'une maladie infectieuse fébrile causée par un bacille (Fransicella ou Pasteurella tularensis, « de Tulare ») et transmise aux humains par les tiques de rongeurs sauvages.
TULIPE n. f. est emprunté, sous la forme tulipa n. m. (1593), puis tulipan (1600), modifiée en tulipe (1611), au turc tülbend-(lâle) « turban », lui-même au persan dul-i-band. ◆  Les tulipes ont été importées vers 1560 en Europe de l'Ouest ; le passage de « turban » à « tulipe » est déjà expliqué en 1554 par l'ambassadeur Busbeck qui cueillit la fleur dans les jardins de Soliman le Magnifique : « Per haec loca transeuntibus ingens ubique florum copia offerebatur [sic], narcissorum, hyacinthorum et eorum quos Turcae tulipan vocant. »
■  Les formes du mot tulipe, reprises au turc un peu plus tard que celles désignant le turban, ont emprunté un chemin différent ; la forme tulpe « turban » et « tulipe » que l'on relève dans un dictionnaire flamand-latin-français du XVIIe s. révèle le rôle important de la Hollande. Cependant le passage de tulipan à tulipe n'est pas expliqué ; la finale -an a peut-être été interprétée comme le suffixe -ano ; on peut aussi penser à une influence de la Hollande où l'on a commencé à cultiver très tôt la tulipe : le dictionnaire cité ci-dessus donne en effet une forme latinisée tulipa. De la forme première procèdent l'italien tulipano, le provençal tulipan, l'espagnol tulipán, l'alémanique tulipane, le russe tioul'pan, le danois tulipa, le suédois tulpan.
❏  Le nom de la plante et, en particulier, de sa fleur, objet d'intérêt pour les horticulteurs et amateurs français dès le XVIIe s. (Cf. l'amateur de tulipes chez La Bruyère), a eu quelques extensions de sens par analogie de forme : il s'applique à un objet dont la forme évoque le bulbe de la tulipe (1752), par exemple un verre ovoïde renflé au milieu (1876), aussi en apposition verre tulipe, autrefois un instrument utilisé dans les travaux de sondage (1765) et la partie renflée du côté de la volée d'un canon (1876). ◆  Il a servi sous l'Ancien Régime de surnom à un soldat gai et plein d'entrain (le nom le plus connu est Fanfan [de enfant] la Tulipe). Tulipier du Gabon, arbre d'Afrique tropicale (Bignoniacées) à grandes fleurs rouges.
❏  Le dérivé 1 TULIPIER n. m. (1745) désigne un arbre ornemental d'Amérique du Nord, de la famille du magnolia, dont la fleur ressemble à la tulipe. Tulipier du Gabon, arbre d'Afrique tropicale (Bignoniacées) à grandes fleurs rouges.
■  Son homonyme 2 TULIPIER n. m. désigne un cultivateur de tulipes (1838, adj.) et, comme TULIPISTE n. m. (1933), un amateur de cette fleur. Ces mots apparaissent bien après TULIPOMANIE n. f., mot désignant la mode de la culture des tulipes, qui déferla en Europe, et notamment en Hollande, vers 1630 (où l'on créa même des notaires de tulipes pour surveiller les spéculations en Bourse sur les tulipes).
❏ voir TURBAN.
TULLE n. m. est communément regardé comme le nom commun (1765, Encyclopédie), relevé une première fois en 1698 dans point de tulle, tiré de Tulle, nom du chef-lieu de l'actuel département de la Corrèze où ce tissu aurait été fabriqué. Or, Tulle ne semble pas avoir joué un rôle quelconque dans l'industrie du tulle, groupée dans le Nord (Saint-Pierre près de Calais, Douai, Lille, Cambrai) et à Lyon. Celui-ci était aussi de Nottingham (Angleterre). Il est difficile de déterminer les parts respectives de l'Angleterre et de la France dans ce domaine, l'anglais ayant lui-même repris tulle au français au début du XIXe siècle.
❏  Le mot, qui désigne un tissu très léger différent de la dentelle, entre dans quelques syntagmes qualifiés et déterminés désignant différentes qualités, comme tulle illusion (1844) ; tulle gras (1933) se dit d'une gaze imprégnée de pommade et utilisée dans les pansements.
❏  Au XIXe s., le mot a servi à former trois dérivés techniques.
■  TULLISTE n. (1842) « industriel producteur de tulle », puis (1872) « ouvrier en tulle ».
■  TULLIER, IÈRE adj. (1844) signifie « qui concerne le tulle » et TULLERIE n. f. (1844) « usine, fabrique de tulle ».
TUMBLING n. m. est un emprunt (1980) à l'anglais, dérivé de to tumble « culbuter », comme nom d'une gymnastique acrobatique, par séries de sauts successifs effectués sur une piste étroite.
TUMÉFIER v. tr. est emprunté (1561) au latin tumefacere « gonfler », composé de tumere « être gonflé » (→ tumeur), et facere (→ faire), avec francisation d'après les verbes français en -fier.
❏  Tuméfier est introduit par les médecins de la Renaissance pour « provoquer l'enflure de (une partie du corps) » et s'emploie aussi au pronominal se tuméfier (1690).
❏  Il est moins courant que TUMÉFIÉ, ÉE adj., du participe passé, d'abord en emploi figuré par latinisme (1788) pour qualifier une personne bouffie d'orgueil, puis avec une valeur concrète (1872).
TUMÉFACTION n. f. est un emprunt (1552) au dérivé latin moderne tumefactio, fait sur le supin du latin classique tumefacere. Il sert de nom d'action à tuméfier et par métonymie désigne la partie du corps tuméfiée.
TUMESCENCE n. f. est formé savamment (1834, Boiste) sur le latin tumescens, participe présent de tumescere « s'enfler », inchoatif de tumere.
■  Le mot a été formé pour servir d'antonyme à DÉTUMESCENCE n. f., employé d'abord (1749) à propos de la cessation du gonflement des eaux lors du reflux, puis aujourd'hui comme terme de physiologie (1792).
■  Ce dernier avait lui-même été construit en opposition à INTUMESCENCE n. f. (1611) « fait d'enfler », formé savamment sur le latin intumescens, participe présent de intumescere « se gonfler », au figuré « croître, grandir », dérivé préfixé de tumescere. Ce nom, très littéraire au figuré (av. 1848, Chateaubriand), est entré dans le vocabulaire de la mécanique des fluides (1962). ◆  INTUMESCENT, ENTE adj. (1836) est didactique ou littéraire.
■  TUMESCENT, ENTE adj. (1834) est emprunté au latin tumescens.
■  Son antonyme en dé-, DÉTUMESCENT, ENTE adj. (1839), correspond à détumescence au sens physiologique.
❏ voir TUMEUR.
TUMEUR n. f. est une francisation (v. 1560) de tumour (v. 1398), emprunté au latin tumor, -oris qui désigne une enflure, un gonflement, spécialement en médecine, et se dit au figuré d'un trouble de l'âme (colère, chagrin, vanité) et spécialement en rhétorique d'un style boursouflé. Il est dérivé de tumere, verbe exprimant tous les sens correspondants, qui se rattache à une racine indoeuropéenne °tu-bh- exprimant l'idée de gonflement, que l'on retrouve dans le latin tuber (→ truffe, tubercule) et peut-être dans le grec tumbos (→ tombe).
❏  Tumeur, emprunté en pathologie pour désigner une grosseur formant saillie dans un endroit du corps, s'est employé au figuré pour « orgueil » (1597), emploi rapidement disparu. Le mot est appliqué également au gonflement du tissu d'un végétal (1764). ◆  En médecine moderne, il désigne une production pathologique constituée par un tissu de formation nouvelle, avec de nombreux emplois qualifiés précisant le caractère, la nature de la tumeur, notamment tumeur maligne (c'est-à-dire cancéreuse) et tumeur bénigne.
❏  Il n'a produit que l'adjectif didactique TUMORAL, ALE, AUX (v. 1929), lequel a remplacé l'ancien tumoreux « en forme de tumeur » (v. 1380), propre au moyen français.
❏ voir TUMÉFIER, TUMULUS.
TUMULTE n. m., réfection savante (v. 1200) de temolte (v. 1131), temulte (v. 1155), est un emprunt au latin tumultus « gonflement », « agitation désordonnée », « trouble, vacarme ». Le mot désigne, dans la langue poétique, l'agitation, le tumulte des flots et s'applique au figuré au trouble de l'esprit. Il est également employé dans la langue militaire pour « levée en masse » et s'applique à ce qui n'est pas la guerre régulière : révolte, insurrection, guerre civile. Le mot, qui est probablement une formation expressive, n'a pas d'étymologie connue : le rapprochement proposé avec le sanskrit épique tumalah « agitation », mot isolé, est peu probant ; quant au rapport souvent proposé avec tumere « être gonflé » (→ tumeur), il est sémantiquement et morphologiquement difficile à appuyer.
❏  Le mot dont le genre, d'abord féminin à cause de sa finale en -e, s'est fixé au XIVe s., a désigné l'agitation des éléments de la mer, reprenant un emploi métaphorique de tumultus attesté chez Ovide et Horace. Dès les premiers textes, il désigne aussi un grand mouvement de foule, accompagné de bruit, de cris (v. 1131), reprenant un autre sens latin fréquent dans l'usage oratoire et historique. Il désigne (v. 1500) en parlant de la Rome ancienne une grave alerte qui entraîne une levée en masse ; son emploi particulier à propos d'une sédition, d'une émeute (av. 1530) a disparu. ◆  Les poètes de la Renaissance l'ont utilisé avec l'idée d'une activité désordonnée, excessive (1573) ; cette acception est restée propre au langage littéraire, dans des locutions comme tumulte du monde (1660), tumulte des affaires (1798), et elle est sentie aujourd'hui comme très affectée. L'acception psychologique « violent désordre intérieur » (1621), d'abord réalisée comme figure de rhétorique, est elle aussi devenue très littéraire.
❏  Le mot n'a pas de dérivés : les mots de son groupe sont empruntés directement au latin.
■  TUMULTUAIRE adj., emprunt (v. 1355) au dérivé latin tumultuarius qui qualifie un soldat enrôlé à la hâte, a pris en français la valeur d'« improvisé avec désordre et précipitation », sortie d'usage, et a été repris par les écrivains de la fin du XIXe s. (Huysmans, Bloy) comme synonyme recherché de tumultueux. Cet adjectif ne s'emploie (1876) qu'à propos de l'histoire romaine. ◆  Son dérivé TUMULTUAIREMENT adv. (1559) est sorti d'usage.
■  TUMULTUEUX, EUSE adj., emprunté à la même époque (v. 1354) au dérivé latin tumultuosus « plein d'agitation, de trouble », qualifie ce qui manifeste le désordre et l'agitation et ce qui est plein de trouble (1631, vie tumultueuse) ; par figure, il se dit aussi d'un être qui subit un trouble intérieur (1665). Il a cessé de se dire d'un vin très fort (1567). ◆  Son dérivé TUMULTUEUSEMENT adv. (v. 1355) appartient au style littéraire.
■  TUMULTUER v. intr. (v. 1360), représentant du dérivé latin tumultuare, est encore relevé chez Huysmans ; son participe présent adjectivé TUMULTUANT, ANTE (v. 1505) s'est également éteint (encore chez les Goncourt, 1865).
⇒ encadré : Le tzigane ou tsigane