Histoire

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La fleur de lys

La fleur de lys, en motif, se trouve sur des documents archéologiques très anciens et de civilisations diverses. Elle est apparue dès le troisième millénaire avant notre ère, en Assyrie.

De nombreux passages de la Bible présentent le lys blanc comme symbole de virginité et de pureté, ce qui explique le parallèle dressé avec Marie. Des représentations de Marie avec des fleurs de lys existent sur des monnaies et des sceaux émis par des évêques à partir du XIème siècle.

Pourtant, à cette époque, cette fleur n’a pas encore de lien privilégié avec la monarchie française. C’est sous les règnes de Louis VI et Louis VII que sera introduite la fleur de lys dans la symbolique du pouvoir royal, le roi étant considéré, tout comme Marie, comme un protecteur et un médiateur entre Dieu et les hommes.

La fleur de lys prend petit à petit place dans les armoiries royales représentant le caractère sacré, divin, et céleste de la mission de la monarchie française. L’écu est frappé de trois fleurs de lys sous le règne de Philippe Auguste et la fleur devient l’emblème des rois de France au XIIème siècle puis emblème de l’Etat à partir du XVème siècle, emblème des Bourbons, de l’état français et de la nation française.

Une légende raconte que Clovis, premier roi Franc chrétien (466-511) se serait caché derrière des lys (qui seraient en fait une fleur d’iris stylisée avec 3 pétales vers le haut et le dernier vers le bas) pour échapper aux Wisigoths et en mémoire de cet épisode, en aurait orné son blason.

On dit également que de par sa fonction génératrice, le lys fut choisi comme emblème par les rois de France, soucieux de leur succession et de la multiplication de leur peuple. La fleur aurait des pouvoirs de guérisons attribués aux rois de France.

 


 

Historique du drapeau français

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Le drapeau français tel que nous le connaissons aujourd’hui a été adopté en 1794. Ses trois couleurs représentent le Roi (le blanc) et la ville de Paris (le bleu et le rouge).

Les origines de ce drapeau datent de la période de la Révolution française. Au début de juillet 1789, juste avant la prise de la Bastille, alors qu’une milice se constitue, celle-ci porte en signe distinctif une cocarde bicolore composée des couleurs de Paris, le bleu et le rouge. Le 17 juillet, Louis XVI se rend à Paris pour reconnaître la nouvelle Garde Nationale. Pour montrer son accord avec la ville de Paris, il porte la cocarde bleu et rouge à laquelle Lafayette, commandant de la Garde, a ajouté le blanc, couleur royale.

Les trois couleurs sont donc d’abord réunies sous la forme d’une cocarde tricolore puis agencées par le peintre Louis David en bandes verticales, qui symbolisent la foi en la liberté. Au XIXème siècle, le blanc des royalistes légitimistes et les trois couleurs héritées de la Révolution s’affrontent. Le drapeau blanc est remis à l’honneur sous la Restauration mais Louis-Philippe reprend le drapeau tricolore auquel il fait ajouter l’emblème du coq gaulois.

Pendant la Révolution de 1848, si le drapeau tricolore est adopté par le gouvernement provisoire, c’est le drapeau rouge qui est brandi par le peuple en signe de révolte. Sous la IIIème République, un consensus est établit progressivement autour des trois couleurs. Les royalistes finissent par l’accepter pendant la Première Guerre mondiale. Les constitutions de 1946 et de 1958 ont définitivement fait du drapeau tricolore l’emblème national de la République.

 


 

À la découverte de la Martinique

Si la Martinique porte le surnom d’île aux fleurs, c’est grâce à sa végétation luxuriante. La tradition veut que l’île fût nommée « Madinina » par ses premiers habitants, les Amérindiens, en l’honneur de la diversité et de la profusion de fleurs qui y poussaient alors.

Du XVIIème au XIXème siècle, cette île du sud des Antilles, d’une superficie totale de 1 100 km2, a connu une longue histoire de possession et dépossession de la part de deux puissances européennes: l’Angleterre et la France. Les deux pays se disputaient alors quatre îles situées dans cette zone de l’arc antillais : la Guadeloupe, la Dominique, la Martinique et Sainte-Lucie. Ce sont des guerres et des accords historiques qui ont décidé des destins de ces îles aux histoires si proches. C’est ainsi que la Martinique est devenue définitivement française en 1814, à la suite d’un accord politique.

Lors de sa longue histoire de colonie sucrière française, la Martinique a développé sa tradition de jardin créole qui la caractérise aujourd’hui et a fait sa renommée. En Martinique, de nombreuses résidences datant de la période coloniale, telles que l’Habitation Latouche ou l’Habitation Clément, existent encore. Elles permettent de découvrir des jardins dits créoles, comme le très célèbre jardin de Balata, qui présentent un panel de fleurs tropicales, tel que l’oiseau du paradis ou le Bougainvillier.

La végétation de l’île a beaucoup influencé son histoire, tout comme son relief très montagneux et volcanique. L’un des événements majeurs ayant marqué la mémoire collective martiniquaise est l’éruption du volcan, la montagne Pelée, qui a dévasté l’ancienne capitale, la ville de Saint-Pierre en 1902. Les 30 000 habitants furent tués. Il n’y eut que trois rescapés, dont un prisonnier sauvé par les murs de sa prison.

 


 

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La population martiniquaise de l’époque était composée des colons européens et des descendants d’africains venus en esclaves, puis s’est enrichie de travailleurs venus d’Inde mais aussi d’immigrants chinois, syriens ou libanais. Toutes les composantes de cette population désormais multiculturelle ont en commun une langue : le créole.

Cette langue liée àl’identité même de l’île s’est construite depuis la période de la colonisation jusqu’à aujourd’hui. Elle a aussi traversé les frontières grâce à un genre musical, le zouk, dans les années 1980 par le biais d’un groupe d’artistes martiniquais et guadeloupéens nommé Kassav’. Ce groupe mythique a fait connaître la culture antillaise et la langue créole au monde entier. Le zouk n’a pas été l’unique fenêtre de la Martinique sur le monde car l’île fut aussi le berceau d’une personnalité mondialement connue : Aimé Césaire.

Cet intellectuel et homme politique, connu dans le monde entier pour ses idées, a beaucoup réfléchi sur l’identité martiniquaise et française. Décédé en 2008, l’homme est la fierté d’un peuple qui lui doit beaucoup, notamment une idée positive de la littérature antillaise. On peut d’ailleurs nommer des auteurs martiniquais très connus tels que Patrick Chamoiseau ou Edouard Glissant. Ils appartiennent tous deux à un genre littéraire que l’on nomme la Créolité.

Si aujourd’hui, la Martinique est connue comme toutes les îles des Antilles pour ses beaux paysages, c’est surtout un lieu où la culture se mêle harmonieusement à la nature.

 


 

La Nouvelle-France

C’est au XVIème siècle que débute l’aventure française en Amérique du Nord. Le récit de l’implantation des premiers colons est ponctué de nombreuses difficultés d’adaptation au climat, à la faim, aux raids amérindiens et plus tard, à l’invasion britannique.

À l’époque, la France, avide de richesses nouvelles, confie l’exploration du continent nord-américain à Jacques Cartier. Celui-ci débarque à Gaspé en 1534, oùil revendique le territoire au nom du roi de France avant de poursuivre sa route dans les terres de la vallée du Saint-Laurent. Il découvre les villages amérindiens de Stadaconé et d’Hochelaga, aujourd’hui Québec et Montréal, et fait la connaissance des tribus amérindiennes de la région.

Québec est la première implantation française en Amérique du Nord. Elle est fondée en 1608. D’abord une colonie-comptoir destinée à l’approvisionnement en ressources, la Nouvelle-France devient une colonie de peuplement sous les ordres du roi de France qui désire y implanter des familles de colons.

À son apogée, le territoire de la Nouvelle-France s’étendait de la vallée du Saint-Laurent jusqu’au golfe du Mexique, en passant par la vallée de l’Ohio et du Mississippi. Les colonies britanniques, quant à elles, se concentraient sur la côte est, en Nouvelle-Angleterre, à l’est des Appalaches. À l’époque, on y dénombrait environ 1,5 millions de colons contre seulement 60 000 du côté français. La progression vers l’ouest des colons anglais est donc freinée par la présence française dans la vallée de l’Ohio, zone particulièrement convoitée pour ses ressources naturelles et le commerce des peaux.

Les premiers affrontements ont lieu en 1756, alors que le conflit semble inévitable. La lutte pour le territoire nord-américain est une des causes qui précipite l’entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne dans la guerre de Sept Ans, laquelle se joue également sur le continent européen.

 


 

Durant les premières années, les Français résistent bien aux attaques des Britanniques, mais le vent finit par tourner et ces derniers s’emparent des principaux forts de la vallée du Mississippi et de l’Ohio. En s’emparant du fort de Louisbourg (aujourd’hui situé dans la province de Terre-Neuve), ils disposent d’une formidable base pour commencer l’invasion des terres de la vallée du Saint-Laurent.

Une des batailles les plus légendaires est celle des Plaines d’Abraham qui opposa les forces britanniques, sous le commandement du général Wolfe, aux forces du général Montcalm. En 1759 les forces britanniques, ayant remonté le fleuve Saint-Laurent, encerclent la ville de Québec. Ils l’assiègent et la bombardent pendant plusieurs mois. Le 13 septembre, ils débarquent à terre en profitant d’une habile diversion, et livrent une courte mais sanglante bataille aux Français sur les plaines d’Abraham. La bataille ne dure que quinze minutes, mais les deux commandants y trouvent la mort. Bien qu inférieure en nombre, l’armée britannique mieux disciplinée inflige une cuisante défaite aux armées françaises, et Québec tombe ainsi sous domination anglaise.

Quelques mois plus tard, les Français rappliquent à la bataille de Ste-Foy, une victoire qui sera de courte durée, car les renforts britanniques arrivent en grand nombre et remontent le fleuve jusqu’à Montréal qui capitule en 1760 sans offrir de résistance.

Le traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans et cède officiellement les colonies françaises d’Amérique du Nord à la Grande-Bretagne. La France ne conserve que quelques îles dans les Antilles qu’elle juge plus profitables, à cause du sucre qu’on y produit.

On dit parfois que la conquête de la Nouvelle-France aura précipité la Révolution américaine de 1776. Les colonies d’Amérique ayant enrayé la menace française pourront plus aisément se passer de l’aide de leur métropole : la Grande-Bretagne.

 


 

Les sans-culottes

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Les sans-culottes sont des personnages emblématiques de la Révolution française (1789). Révolutionnaire, parisien le plus souvent, et issu des milieux populaires et du petit artisanat, le sans-culotte se définit comme celui qui s’habille simplement, avec un pantalon, et qui ne porte donc pas « la culotte » comme le font les nobles et les Aristocrates. Ce terme ne définit pourtant pas une classe sociale ou économique en tant que telle. Le sans-culotte est donc l’homme libre révolutionnaire qui revendique sa liberté, mais également la nécessaire égalité de droits entre les citoyens. Des personnages tels que Robespierre et Danton firent partie de ce mouvement.

La tenue vestimentaire du sans culotte se composait d’un simple pantalon, d’une chemise, du bonnet phrygien et d’une veste courte appelée carmagnole (qui donna son nom à une chanson créée en 1792 et qui montre leur haine et leur mépris de la famille royale).

Le bonnet phrygien, souvent rouge, symbolise la liberté (ce bonnet était porté par les esclaves affranchis sous l’Empire romain) , la cocarde et les trois couleurs symbolisent l’union et l’unité des sansculottes ainsi que son attachement à la patrie.

 


 

À cette tenue se rajoutait généralement le sabre et la pique révolutionnaire.

Outre l’égalité et la fraternité, les principales revendications des sans-culottes étaient généralement liées aux problèmes de pénuries alimentaires et à l’augmentation des produits de consommation. Les sans-culottes ont joué un rôle primordial lors de la Révolution française en organisant plusieurs insurrections très importantes comme celle du 10 août 1792.

Ils mirent en place des comités de surveillance, ce qui leur apporta un moyen de pression sur la politique ; cela engendra des dénonciations de traîtres et conspirateurs supposés par milliers.

Les sans-culottes ont eu une implication très importante lors de « La Terreur », un des éléments du gouvernement révolutionnaire mis en place en France en 1793 et 1794 pour lutter contre les opposants et les ennemis de la Révolution. La Terreur fit plusieurs dizaines de milliers de morts et entraîna des centaines de milliers d’arrestations.

En 1794, avec la chute de Robespierre, les sans-culottes perdirent leurs pouvoirs ainsi que leur rôle politique et culturel.

 


 

 


 

L’Arc de Triomphe

Qui n’a jamais vu, ne serait-ce qu’une seule fois, dans des atlas géographiques ou des manuels d’histoire, l’imposante majesté de l’Arc de Triomphe de Paris, sur lequel débouche la magnifique avenue des Champs Élysées, et dont l’allure caractéristique représente si bien la France ?

Situé sur le rond-point de la place de l’Étoile et s’ouvrant sur une douzaine d’avenues qui rayonnent dans toutes les directions, ce célèbre monument se trouve à un peu plus de deux kilomètres au nord-est de la place de la Concorde. Certaines des rues qui y prennent leur point de départ commémorent des victoires napoléoniennes telles que Wagram, Iéna ou Friedland, ou rappellent la grandeur de quelques généraux qui ont œuvré pour l’Empire.

Napoléon 1er, qui voulait célébrer ses victoires avec faste, commanda l’Arc à l’architecte Chalgrin en 1806. S’inspirant de l’Antiquité, ce dernier a conçu un monument de cinquante-cinq mètres de hauteur et de quarante-cinq mètres de largeur présentant de nombreux basreliefs impressionnants.

De plus, quatre sculptures ornant ses piliers et intitulées Le Départ, Le Triomphe, La Résistance et la Paix illustrent de manière évocatrice différentes étapes de la guerre. Son nom, intrinsèquement lié à l’idée de victoire, rappelle la vocation première de l’avenue des Champs Élysées qui devait être une avenue triomphale allant du Louvre à la place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.

Les fondations, à elles seules, exigeront deux années de travaux qui seront interrompus suite aux défaites et abandonnés temporairement sous la Restauration. Ce n’est que sous Louis-Philippe que les travaux seront achevés entre 1832 et 1836. Monument à forte connotation historique, il n’est pas dénué d’une forte charge émotionnelle pour ceux qui ont perdu des proches lors de batailles antérieures, puisque l’on retrouve à ses pieds la tombe du soldat inconnu de la Première Guerre mondiale.

 


 

La Cité médiévale

La cité de Carcassonne, posée sur un piton rocheux dans le département de l’Aude, en Languedoc-Roussillon, est, avec ses doubles remparts, ses cinquante-deux tours, son château comtal, ses quatre portes monumentales et la basilique de St-Nazaire qu’elle accueille, la plus grande ville fortifiée d’Europe. Son histoire mouvementée l’a conduite à subir des transformations architecturales continues et parfois hétéroclites qui s’étendent sur une période de plus de deux mille cinq cents ans. Occupée dès le Vème siècle avant J.C, elle a été successivement une ville romaine, une ville fortifiée puis une cité médiévale.

Sa double enceinte, qui s’étire sur plus de trois kilomètres, constitue l’une des magnifiques et étonnantes particularités qui lui ont permis d’être inscrite, depuis 1996, au patrimoine mondial de l’Unesco. Soumise à de nombreuses attaques, dominations et abandons, la ville a été modifiée, agrandie et restaurée à de multiples reprises.

Située dans l’axele rejet de la doctrine de l’église catholique a fait le plus d’adeptes, la ville de Carcassonne a rapidement été considérée comme le chef-lieu des Cathares. Le catharisme est un mouvement chrétien médiéval dissident qui comptait, à l’époque, plus de huit cents églises en France.

Confronté à la montée du catharisme, le pape Innocent III initie la croisade des Albigeois dont le but est de soumettre les hérétiques. La Cité est assiégée par les croisés le 1er août 1209 et les principaux instigateurs de la rébellion, le comte de Toulouse et le vicomte de Trencavel se rendent rapidement en échange de la vie sauve des habitants de la ville.

La Cité, qui a retrouvé depuis fort longtemps l’ambiance paisible des lieux dont la riche histoire appartient au passé, reçoit plus de quatre millions de visiteurs annuellement et se classe parmi les sites historiques bénéficiant de l’un des plus hauts taux d’affluence en France.

 


 

Histoire de France

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Au cœur de Paris, sur l’île de la Cité où se dresse la célèbre Cathédrale Notre Dame et qui est aussi le premier Lutèce (ancien nom de Paris), autour duquel s’est petit à petit construite la capitale, on peut aujourd’hui visiter la Conciergerie. Lieu où la dernière reine de France a vécu ses ultimes moments, avant d’être guillotinée suite à un long et pénible procès. Cette exécution et celle de son époux signa la fin de la monarchie et ouvrit un nouvel avenir politique pour le pays : la république démocratique de France.

Marie-Antoinette, jeune et jolie autrichienne fut mariée à 15 ans au futur roi de France Louis XVI. Elle vécut de 1755 à 1793 et fut de tout son règne — jusqu’à la Révolution française qui éclata en 1789 – très impopulaire auprès du peuple qui ne pouvait souffrir, en ces temps de misère, le faste dans lequel la reine aimait à vivre. Elle organisait de grandes fêtes pour toute la cour du Roi, brillait par le luxe de ses toilettes, son amour de la musique, de la danse et du jeu et ne tolérait pas qu’on lui refusât le moindre caprice.

 


 

À quelques trente kilomètres de Paris, elle fit bâtir dans les jardins du Château de Versailles, construit par le célèbre Louis XIV, dit le Roi Soleil, le Petit Trianon où elle se plaisait à s’occuper d’animaux de ferme et cultivait des fleurs, revêtant avec ses compagnes de légères robes de campagne. La reine vivait ainsi, sans qu’il semble qu’elle n’accepte jamais de prendre les responsabilités politiques qui étaient les siennes vis-à-vis du peuple dont elle était la souveraine. Il est aussi rapporté que lorsqu’on vint lui dire que les Français subissaient une grave famine et qu’ils n’avaient plus de pain pour se nourrir elle répondit frivolement : « S’ils n’ont plus de pain, qu’ils mangent de la brioche ».

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Ainsi, alors que Paris commençait à brûler, elle continua à refuser tout compromis avec l’Assemblée et poussa le placide et faible roi Louis XVI, son époux, à leur résister également et finalement à fuir avec la famille royale, ce qui provoqua l’intervention militaire étrangère. Tout cela contribua à attiser la colère du peuple français, colère qui aboutira à la Révolution fran-çaise, à son propre emprisonnement et finalement, à son exécution. On dit que tout au cours de son procès, la Reine resta courageuse et digne, malgré son jeune âge, et qu’il ne lui fut cependant pas pardonné d’avoir fait appel aux Autrichiens pour venir à son secours. Elle fut guillotinée le 16 octobre 1793.

 


 

Jeanne d’Arc

Jeanne d’Arc, surnommée également « la Pucelle d’Orléans », a conduit son pays à la victoire contre les Anglais lors de la Guerre de Cent Ans. Elle est l’une des trois saintes patronnes de la France.

Née au sein d’une famille de cinq enfants, dans le village de Domrémy en Lorraine, de parents notables qui seront par la suite ennoblis, Jeanne est une jeune fille pieuse au caractère bien trempé. Son franc-parler, son courage, sa sensibilité et sa pureté laisseront une empreinte indélébile sur tous ceux qui la côtoieront.

La Guerre de Cent Ans couvre en réalité une période de 116 ans s’étendant entre les années 1337 à 1453 et mettant en scène deux dynasties en conflit, les Plantagenêts et les Capétiens, qui revendiquent la possession du territoire français au nom de leur roi respectif, d’Angleterre ou de France.

C’est au cours du siège d’Orléans que l’action intrépide de Jeanne permettra d’éviter que les Anglais ne s’emparent de la ville et aient ainsi un libre accès au sud de la France. Jeanne affirme avoir entendu, à treize ans à peine, la voix de l’archange St-Michel et de deux saintes lui demandant de libérer le royaume de France de la main des Anglais, afin que le dauphin, fils du roi Charles 1er, dont la légitimité est mise en doute, puisse monter sur le trône. Mais ce n’est qu’à seize ans qu ’elle accède finalement à leur demande.

Elle tente par deux fois de s’enrôler dans les troupes qui combattent pour le dauphin, mais sans succès. Ce n’est que l’année suivante qu’une escorte lui est accordée afin qu’elle puisse se rendre à Chinon où se trouve l’héritier du trône.

 


 

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À partir de ce moment, la jeune fille ne portera que des vêtements masculins qui lui permettront de traverser incognito les villes bourguignonnes qui la séparent du but ultime de son voyage. Ayant enfin pu s’entretenir avec le dauphin, elle l’informe de quatre événements futurs qui conduiront la France à la victoire, et pour lesquels elle a été mandatée par la puissance divine.

Après avoir été interrogée et examinée à deux reprises par des matrones pour constater sa virginité et confirmer l’origine surnaturelle de ses affirmations, elle est équipée d’une armure et d’une bannière blanche, et part pour Orléans accompagnée de ses frères et de troupes de soldats qu’on lui a accordés.

C’est sa foi et son enthousiasme qui lui permettront d’encourager les soldats à poursuivre les combats jusqu’à forcer les Anglais à quitter la ville d’Orléans assiégée, dans la nuit du 7 au 8 mai 1429. Malgré ses victoires qui conduisent le dauphin à être sacré roi de France le 17 juillet 1429 dans la cathédrale de Reims, elle finit par être capturée et rachetée par les Anglais au prix de dix mille livres.

Elle est accusée d’hérésie par l’Église lors d’un procès entaché d’irrégularités et de mensonges, pour avoir porté des vêtements d’homme et s’en être remise à la voix de Dieu plutôt qu’à l’autorité ecclésiastique.

Elle sera brûlée vive, le 30 mai 1431 sur un bûcher, mais, comble de l’ironie, sera canonisée cinq cents ans plus tard par ses persécuteurs.

 


 

La Révolution française

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La Révolution française correspond en France au passage de la royauté (ou monarchie absolue) à la première République : le peuple français s’est révolté en 1789 pour protester contre les privilèges de la noblesse et du clergé afin de proclamer pour la première fois l’égalité de tous les hommes face aux lois et la souveraineté de la Nation. Cet événement a eu et continue d’avoir une portée internationale puisquil a donné naissance aux Droits de l’Homme et du Citoyen qui restent jusqu’à aujourd’hui la base de toutes les républiques démocratiques constitutionnelles.

À la fin du XVIIIème siècle, la France sur laquelle règne le faible roi Louis XVI et sa fastueuse épouse Marie-Antoinette, est couverte de dettes et le peuple périt dans la misère et la famine. Les goûts extravagants de la reine vont favoriser la montée de la haine et de la rancœur du peuple envers ses souverains jusqu’à devenir une vraie révolution. Le 14 juillet 1789 – date devenue depuis lors le jour de la fête nationale française – le peuple va prendre d’assaut la prison parisienne royale de la Bastille, symbole de l’arbitraire de la monarchie. Cette date signe la capitulation de l’armée royale et donne victoire pour la première fois au peuple. La Révolution française durera jusqu’en 1799, décennie au cours de laquelle seront jugées et exécutées les figures principales de l’ancien régime.

 


 

À la mort du Roi, c’est Robespierre, un avocat originaire d’Arras, qui prit le pouvoir. Sa place au sein du Comité de Salut Public est toujours controversée. Il fut guillotiné en 1794 et on continue de questionner son rôle dans la Grande Terreur qui coûta la vie à des milliers d’hommes. Son procès donna néanmoins lieu à la Nouvelle Constitution qui proclamait enfin le droit inaliénable du peuple à disposer de lui-même. De nombreuses réformes virent le jour tout au long des années qui suivirent, jusqu’à l’obtention d’une Constitution viable et suffisamment solide qui protège les droits des citoyens et donne toute la souveraineté à la Nation. De la révolution du peuple français est né l’Etat de France tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Du côté des idées, on retient souvent que la Révolution française correspond à l’accomplissement des idées véhiculées par le mouvement intellectuel, scientifique et artistique appelé « Les Lumières » caractérisé par la place centrale qu’il donne à la Raison et la Liberté. Les figures du mouvement s’engagèrent contre la relativité, l’irrationalisme et la superstition de la croyance et de la foi qui maintenaient, comme un organe politique, le peuple dans la peur et dans l’obéissance : en d’autres termes, qui le privaient de sa liberté.

Les Lumières font ainsi la promotion du progrès scientifique et de la liberté individuelle et c’est le modèle de l’encyclopédie universelle (qui s’emploie à faire une classification rigoureuse de la totalité des connaissances humaines) qui va prendre le premier plan dans le projet scientifique de l’homme qui y reconnaît ainsi sa vocation première. Les Lumières et la Révolution française ont ainsi contribué à définir et peut-être aussi à créer l’Homme Moderne de nos sociétés actuelles.

 


 

Évaluez votre compréhension

La fleur de lys, page 146

1. In the bible the white lily is a symbol of what?

2. La fleur de lys represents what on the royal arms?

3. Which king designated this as the royal emblem of France?

Historique du drapeau français, page 147

1. What colors are the flag? Which color was added last?

2. What do the bands on the flag symbolize?

3. What did Louis-Philippe add to the flag?

À la découverte de la Martinique, page 148

1. What is Martinique’s nickname?

2. What two countries fought over the islands? When did they become French territory?

3. What natural disaster left a major mark on Martinique?

La Nouvelle-France, page 150

1. Where was the first French settlement in North America?

2. La vallée de l’Ohio was coveted for what?

3. What was one of the most famous battles?

Test your comprehension

Les sans-culottes, page 152

1. Revolutionaries in Paris most often came from which social class?

2. What is the literal meaning of sansculotte? What are they known for doing/believing?

3. Le bonnet phrygien was what color and what did it symbolize?

L’Arc de Triomphe, page 154

1. What do the monument’s four engravings entail?

2. What lies at the base of the monument?

Histoire de France, page 156

1. The execution of Marie Antoinette’s husband (the King) signaled what two significant events?

2. What country did Marie Antoinette come from?

3. What made her stand out?

Jeanne d’Arc, page 158

1. What is Jeanne d’Arc’s nickname? How does she symbolize France?

2. Why did she wear men’s clothing?

3. What happened following her capture in 1429?