Notes
1. La première allusion rappelle le voyage à hauts risques de César parti chercher les légions dont il avait besoin à Dyrrachium lors de la guerre contre Pompée ; Claude (268-270) avait offert sa vie en échange de la victoire lors de la guerre contre les Goths qui devait lui valoir son surnom : la devotio était devenue une sorte de spécialité dans la famille de Décius Mus depuis la bataille de Véséris en 340 (Tite-Live, Histoire romaine, VIII, 9) ; son fils renouvela l’exploit à la bataille de Sentinum en 295 (ibid., X, 28-31) ; vient ensuite l’allusion aux victoires sur les Perses de Galère, un des tétrarques institués par Dioclétien en 293 (César chargé de l’Orient). On reprochait à Constance d’être resté prier à l’écart pendant la bataille de Mursa au lieu d’y participer.
2. Ammien utilise intentionnellement le terme grec asylum (« lieu sacré, inviolable », « refuge ») que, selon la tradition, Romulus avait donné au premier lieu de peuplement au pied du Capitole.
3. Lors de la reconstruction du Panthéon, Hadrien avait fait replacer au fond des nefs latérales du vestibule conduisant à la coupole proprement dite les statues d’Auguste et d’Agrippa. Les niches intérieures, vides aujourd’hui, étaient destinées à recevoir les statues de « tous les dieux ».
4. Constance voulait rivaliser avec Auguste qui avait fait ériger deux obélisques en porphyre rouge provenant d’Héliopolis, l’un au Champ de Mars, l’autre au grand Cirque (10 av. J.-C.). Constantin avait déjà songé à transporter (à Constantinople plutôt qu’à Rome) l’obélisque géant de Karnac qui appartenait au temple de Ramsès II ; Constance reprit son projet. Ammien décrit en détail l’installation de cet obélisque sous la seconde préfecture d’Orfitus, en 358 (XVII, 4) ; il est aujourd’hui à Saint-Jean-de-Latran.